Marc_91 a écrit:
N.B.* : Pour déplacer une unité d'aviation, il faut aussi (et surtout !) déplacer tous les "rampants" qui permettent le réarmement, l'entretien et la réparation des appareils ... Une critique soviétique du "Normandie" indique que les soviétiques prévoyaient environ 10 hommes pour l'entretien d'un chasseur, et 20 pour un bombardier, avec leurs camion-atelier, portique-grue, camion-citernes, PC et outillage ...
Étant un ancien "Pingouin", les chiffres que tu indiques sont loin de me sembler aberrants, si on prend en compte, un, l'incontournable administration communiste, deux, le niveau moyen d'instruction des opérateurs et "pistards" russes de l'époque.
L'air de rien, 20 ans plus tard, à la fin du temps glorieux des appareils à moteur à pistons, en dépit, notamment, de la qualité avérée et bien supérieure de la formation technique du personnel de l'Aéronavale pour entretenir un appareil, en incluant les nombreuses révisions périodiques (25, 50, 75, 100 heures, etc.), son effectif, par appareil, flirtouillait - en temps de paix! - avec plus de la moitié des chiffres que tu indiques.
Tous les reportages "civils" de l'époque - et, même, de nos jours, dans les annonces de recrutement de notre superbe Armée de L'Air! - se complaisent à présenter, par exemple, pour un chasseur, son pilote et le "patron d'appareil", celui qui, au sol, est chargé de faire le point sur les travaux à effectuer.
En réalité, pour un malheureux chasseur à hélice, il fallait compter, à minima, deux mécanos, un électricien d'équipement, un spécialiste radio, un armurier et ses aides, pour compléter les soutes à munitions, sans compter l'équipe carburant, un autre service, etc.
... et, en situation de combat, pour accélérer la remise en disponibilité de l'appareil, on lui collait le maximum d'intervenants possibles.