Post Numéro: 8
de NIALA
03 Juil 2020, 22:02
Il convient de ne pas oublier que Mers el Kébir s'inscrit dans une opération plus importante; l'opération Catapult devant se dérouler simultanément pour bénéficier de l'effet de surprise.
L'opération catapult se déroule du 2 au 8 juillet 1940.
Le cabinet de guerre britannique sous la direction de Winston Churchill, Premier ministre,décide de s'emparer ou de détruire tous les bâtiments français ou qu'ils soient stationnés.
L'opération baptisée Catapult est déclenchée le 2 juillet 1940; elle ne suscite pas l'adhésion unanime des chefs d'escadre britanniques.
Elle se déroule en plusieurs phases quasiment simultanées, pour garantir l'effet de surprise:
- dans les ports britanniques contre les navires français réfugiés,suite à l’invasion allemande.
- à Mers el Kébir,contre la principale force française.
- à Alexandrie,base britannique en Egypte,contre la force X.
- à Dakar,ou se trouve le cuirassé Richelieu.
Dans les ports britanniques:
A Portsmouth se trouve le vieux cuirassé Courbet, 1 contre-torpilleur, 5 torpilleurs, 2 sous-marins, 6 avisos.
A plymouth: le vieux cuirassé Paris,1 contre-torpilleur, 3 torpilleurs, 3 sous-marins, dont le croiseur sous-marins Surcouf, 2 avisos.
Les cuirassés Courbet et Paris ne servent plus qu' aux écoles.
Dans divers autres ports britanniques, quelques avisos, patrouilleurs et batiments divers.
Les marins français ont fait l'objet d'un véritable guet-apens pour s'emparer des navires; ils ont été attirés sur les navires britanniques pour les faire boire et les éloigner de leurs bords.Le 3 juillet à 4 heures du matin, ceux qui sont restés à bord sont surpris au saut du lit; la plupart du temps le scénario est le suivant; un officier britannique annonce un plis urgent pour le commandant, il s'introduit à bord pendant que le planton de service va prévenir le commandant, et d'autres à sa suite; ils profitent des bonnes relations passées pour endormir la méfiance des marins.
En dépit de ces ruses,il y eut quelques coups de revolver qui firent 4 morts dont 3 anglais.
Les anglais essayèrent de convaincre les marins de continuer le combat avec le Général de Gaulle, mais sans résultats,ceux ci ayant été humiliés, restèrent pour la grande majorité fidèles au gouvernement du maréchal Pétain,et furent rapatriés.
Alain