Roco mentionne...
II./Artillerie Regiment 45 avec une batterie de canons de 10 cm ???) .
Effectivement, lors de certaines situations particulières, côté allemand, on faisait appel aux batteries de canons
s.10 cm K 18, qui, officiellement, étaient, eux- aussi, au calibre de 10,5 cm, mais tiraient, en tir tendu, grâce à leur tube de 52 calibres, des pélots à +/- 800 m/s, contre 400 m/s, pour les obusiers à "tir courbe",
10,5 cm s.FH 18!
Dans l'organisation préalable au déclenchement de l'offensive du 10 mai 1940, les batteries lourdes divisionnaires de 4 pièces de canon (
s.10 cm K 18), à l'époque, toutes motorisées, à l'inverse des batteries d'obusiers de
15 cm sFH 18, avaient été versées dans la
Heeresartillerie (la réserve générale de l'artillerie) et mises à la dispositions des corps d'armées et armées. A l'automne 1940, elles seront, à nouveau, reversées dans les régiments d'artillerie divisionnaire.
Pour ce genre d'intervention d'urgence, en antichar, disons, entre 800 & 1500 m (portée pratique moyenne Front Ouest), le canon de 10 cm était largement plus efficace, de par la vitesse de son pélot et son tir tendu, que l'obusier du même calibre. Là, où çà pouvait poser problème, c'était pour la mise en place et le repli rapide de pièces, même motorisées, qui pesaient 5,6 tonnes en batterie et 6,4 tonnes en configuration route, mais les servants des batteries de canons de 10 cm étaient, plus particulièrement, formées pour le tir de contre-batterie, rôle qui implique un changement rapide de position, pour limiter les risques de la réplique adverse.
Les unités de
Flak de la
Luftwaffe, détachées, en 1940, en appui de la
Heer, intégraient, également, une petite équipe "support technique terrain", fournie par les
Panzerjäger, dans l'éventualité d'un engagement antichar. Même si les servants de la
Luftwaffe étaient sensés avoir appris et s'être essayés au tir sol -sol et antichar, il était de notoriété, qu'ils considéraient, aussi, ce "travail" comme peu valorisant.
C'est ce qui amènera la
Heer, a dater de février 1941, à créer sa propre branche polyvalente (antiaérienne, antichar et cibles terrestres), la
Heeres-Flak-Artillerie, où les batteries de 8,8 cm Flak seront, désormais, servies par son personnel (souvent, au départ, transféré de la
Luftwaffe, avec armes et bagages!), tandis que ses batteries de 3,7 cm et 2 cm étaient confiées aux seuls
Panzerjäger (y compris dans le rôle antiaérien). En gros, chaque fois qu'on rencontre, entre 1940 et 1945, une unité de
Flak de la
Luftwaffe, réalisant un carton en antichar, elle bénéficiait d'un "encadrement" ou d'un "support" fourni par les
Panzerjäger (le plus souvent, des sous-officiers expérimentés).