ERIK B a écrit:Bonjour,
La passivité de la 2e DLM : une vaste question !
Il faut savoir qu'au niveau du CC que commande Prioux, la visibilité des évènements sur le terrain est nulle.
Il y a trois Potez pour les reconnaissances aériennes pour chaque DLM et leurs terrains sont restés en France compliquant la diffusion des CR.
Il n'y a rien organiquement au niveau du CC !
Le 12 mai, l'artillerie de la 2e DLM est très active sur le flanc allemand qui a détecté cette menace.
Le 13 mai au matin, les Allemands sont très inquiets sur une possible action blindée de la 2e DLM sur son flanc.
Une action assez forte se produit d'ailleurs mais pour évacuer un PA de la 2e DLM, faisant liaison avec la 3e DLM.
Les Allemands envisagent de détourner des chars pour faire face mais les Somua se replient ...
De plus l'art du bluff est allemand ce jour-là car les éléments de couverture sont faibles mais se concentrent sur certains points du dispositif français beaucoup trop étendue,
provoquant localement la nécessité pour la DLM d'envoyer ses chars pour rétablir la situation. La 2e DLM fait aussi face à une division d'infanterie dans le secteur de Huy.
Bougrain demande à Prioux d'utiliser les réserves du CC, ce dernier aveuglé accorde les réserves à la 2e DLM, plutôt qu'au soutient de la 3e DLM.
Un point important pour la 3e DLM : les chars Hotchkiss du 1 er cuirassiers sont quasiment absent des combats :
- Les permissions autorisées pour le wk de la pentecôte ont réduit les capacités du régiment
- Un bombardement aérien a provoqué de lourdes pertes dans les équipages
- Les équipages de remplacement n'ont pas formé, car la DLM est jeune
Voilà un début de réponse.
@+
Erik B
Ce n'était pas une mais, très rapidement, 3 divisions d'infanterie "1er brin", qui avaient tenu l'aile droite nord du dispositif allemand, tandis qu'à l'aile gauche, les 3. & 4. Panzer seront renforcées, au sud, par la 20. ID (mot) - même si l'OKH, en fin de journée du 14 mai ne semble pas connaitre sa position exacte (d'où le point d'interrogation) - ... çà commence à faire du monde, même en tablant sur 60% de personnel "réellement" combattant aux sein des divisions allemandes, les 40% restant étant constituées par les services (administration, intendance, appro, entretien, services médicaux et vétérinaires, etc.). Une ID "1. Welle" comptait, en théorie, 17 700 hommes, une Pz.Div., 11 800 hommes (à l'excès), une ID (mot.), 10 700 hommes... et, ce, sans prendre en compte les nombreuses unités "indépendantes" de la Réserve Générale de l'Armée de Terre (Heerestruppen & Korpstruppen). Par contre les ID "1. Welle" étaient, toutes, garanties piétonnes et hippomobiles, à l'exception de leurs Panzerjäger-Abteilungen, Kompanien & Züge.
Au sujet des dernières citées, les unités de Panzerjäger, la Heer était montée au casse-pipe avec 11 000 pièces antichars de 3,7 cm - chiffre à rapprocher de la dotation française en canon de 25 mm, que notre camarade Alain (Adam), dans un article récent, estime à moins de 5000 pièces, en mai 1940! -, dont 75, dans une ID, 72 dans une ID (mot) et 48 dans une Pz.DIv., qui alignait, également, ses Panzerounets!
Un point important pour la 3e DLM : les chars Hotchkiss du 1 er cuirassiers sont quasiment absent des combats :
- Les permissions autorisées pour le wk de la pentecôte ont réduit les capacités du régiment
- Un bombardement aérien a provoqué de lourdes pertes dans les équipages
- Les équipages de remplacement n'ont pas formé, car la DLM est jeune
Le coup des permissions pour les fêtes de la Pentecôte, surtout en temps de guerre (!), déclarée et ouverte, depuis septembre 1939, même si la "Drôle de Guerre" avait pu (éventuellement) anesthésier les états-majors, çà je ne digère pas, car n'importe quel chef de corps, un tant soit peu sensé, ne va pas se dépouiller bêtement, pour une bête histoire de "perm" de 72 heures et, surtout pas au sein de ses équipages de chars! J'admets "l'explication" "N°3", celle des équipages de remplacement "mal formés", mais l'état-major divisionnaire était, aussi, sensé connaitre cette faiblesse, d'autant que cet état-de-fait était de sa responsabilité directe, carence que l'extrême faiblesse des pertes au combat entre septembre 39 et mai 1940 ne peut pas, non plus, expliquer... sauf à devoir admettre qu'en septembre 39, l'arme française blindée n'était pas prête et qu'elle n'avait pas été foutue de disposer du nombre suffisant d'équipages formés, au prorata des blindés, alors, disponibles.
C'est là que je crains que le bât avait blessé, car la France avait été, grosso modo, dans la situation "
Tout sauf la guerre", pour des raisons honorables, jusqu'en début 1939, pour devoir basculer, brutalement, en septembre suivant, dans "
Bon, les gars,il va falloir y aller vaille que vaille! "... Presque à "reculons", mais, là, il convient, aussi, de prendre en compte le climat politique, à la fois pacifiste et parfois (souvent?) antimilitariste, qui régnait, alors, dans notre "Belle France" , où il ne faudrait surtout pas négliger l'influence "néfaste" (dans ce seul contexte) du PCF - aux ordres de Moscou bien avant septembre 1939 - ne serait-ce que par sa part très active dans le Front Populaire de 1936 , lui-même, clairement pacifiste!, et de sa filiale syndicale Cégétiste, après l'accord de non-agression germano-soviétique - je rappellerai juste les gréves (moindre mal) dans l'industrie de matériels militaires et, surtout, les actions avérées de sabotage délibérées!
Donc, je veux bien que, contrairement, à août 1914 - après 40 ans de politique clairement revancharde à l'égard de l'Allemagne -, notre armée de conscrits n'était pas montée au casse-pipe "la fleur au fusil", mais j'ai, quand même, la très nette impression (peut-être à tort), que, hormis l'armée d'active, le reste de l'armée française (appelés et réservistes) trainait, globalement, les pieds ; attitude qui n'avait pas interféré, pour autant, sur sa réelle valeur combative - disons, historique & naturelle -, à dater du mai 1940, mais qui avait très sérieusement pollué sa période d'instruction et pénalisé d'autant ses nécessaires automatismes au combat. Situation à laquelle il conviendrait, aussi, de rajouter une administration et une intendance militaires françaises particulièrement tatillonnes et procédurières, avatars historiques de notre armée, depuis des siècles!
Je rappelle, juste, que, en face, le biffin allemand, lui, était conditionné à cette "revanche" depuis, au bas mot, 1936, y compris les Autrichiens, après l'Anschluß, car l'ex-empire autrichien, lui, non plus, n'avait pas été épargné par le Traité de Versailles!
En ce qui concerne l'explication N°3, -
Un bombardement aérien a provoqué de lourdes pertes dans les équipages... là, je suis "d'accord"!
, car dans le domaine de l'aviation et de la DCA, l'armée française avait été, hélas, à la ramasse, sur le seul plan des parcs de matériels et des effectifs.