Il y avait un problème avec la "
Tante Ju" (Ju 52), pour un largage ou un parachutage en vol, car la porte de carlingue n'était pas - et, apparemment, n'a jamais été modifiée -, adaptée pour cette usage. Au mieux, on pouvait larguer, à la fois, un seul fût de 200 litres ... allez, soyons fous, deux fûts, en même temps, à condition que çà ne coince pas !
En plus, la tôle du fût d'essence avait vite fait de se déformer (voire éclater) à l'impact... même suspendu à un (ou des) parachute(s), technique très peu utilisée (voire pas du tout!), à l'époque, par les allemands, d'autant que leur modèle de parachute n'a jamais été réputé pour son "freinage" aérodynamique, surtout à basse (ou très basse) altitude!
Ce n'est pas pour rien que les Fallschirmjäger sautaient sans aucun armement (hormis une arme de poing, en étui de ceinturon), ni impedimenta, les parachutes allemands ne disposant d'aucune sangle, contrairement à leurs homologues alliés, pour "gérer", ou tenter de le faire (!), leur chute en direction, avec, au bout, un atterrissage brutal, de préférence à "quat' pattes" et tout en souplesse, pour encaisser le choc! On était très loin des performances des parachutes professionnels actuels - compétiteurs civils et chuteurs militaires à très haute altitude des commandos-marine -, avec lesquels, les parachutistes touchent le sol, comme dans un fauteuil, disposé sur un tapis de laine épaisse, à 3 m de la cible!
La surface alaire du Ju-52 lui permettait des décollages très courts (a vide!) tandis que la même caractéristique, associée à sa vitesse lente, l'autorisait à effectuer, même, en charge, des atterrissages tout aussi courts, à limite de portance - les mouchoirs et couches étant distribués aux équipages!
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Dans un tel contexte, il était plus "simple" de lui baliser un terrain d'atterrissage et de décollage suffisant, que de disperser, à l'envie, sur de grandes distances, des fûts d'essence, qu'il fallait, après, pouvoir récupérer... en bon état!