Le bilan du service actif fait état de 6501 violations de frontières. De plus, 244 avions ont dû se poser ou ont été abattus sur territoire suisse. Au total 1620 hommes d’équipage ont été internés.
En un temps record, les troupes d’aviation se retirent dans le Réduit, à l’intérieur du pays. De nombreux ouvrages protégés sont construits sur les aérodromes d’Alpnach, de Meiringen et de Tourtemagne entre autres. En 1942 et 1943, la place de tir d’Ebenfluh/Axalp est progressivement mise en œuvre. Fondée en 1941, l’escadre de surveillance entre en service actif en 1943. En 1944, une escadre de nuit est mise sur pied à titre expérimental.
Alors en pleine phase d’expansion, la défense contre avions se joint à l’aviation et prend part aux relèves du service actif. Les troupes d’aviation et de défense contre avions n’interviennent que sporadiquement durant les premiers mois du conflit. Ce n’est qu’à partir du 10 mai 1940, lorsque l’offensive allemande contre l’Ouest précipite la deuxième mobilisation générale, que les violations de notre espace aérien se multiplient.
Le 2 juin 1940: un bombardier allemand Heinkel est contraint à atterrir à Ursins par des chasseurs Me-109.
L’aviation suisse fait alors face à ces intrusions avec une détermination qui restera un symbole de notre volonté de défense. Plusieurs appareils de la Luftwaffe de Göring sont abattus en combat aérien. Nos aviateurs doivent malheureusement déplorer la perte de trois des leurs. Du 20 juin à fin octobre 1943, les engagements d’avions de chasse dans l’espace aérien helvétique sont interdits par le Général Henri Guisan pour des raisons politiques. En septembre 1944, un appareil suisse est encore abattu, cette fois par un avion américain.
Un B-24 «Liberator» est sommé d'atterrir à Dübendorf.
L’aviation suisse fait alors face à ces intrusions avec une détermination qui restera un symbole de notre volonté de défense. Plusieurs appareils de la Luftwaffe de Göring sont abattus en combat aérien. Nos aviateurs doivent malheureusement déplorer la perte de trois des leurs. Du 20 juin à fin octobre 1943, les engagements d’avions de chasse dans l’espace aérien helvétique sont interdits par le Général Henri Guisan pour des raisons politiques. En septembre 1944, un appareil suisse est encore abattu, cette fois par un avion américain.
La protection de la neutralité est confiée à la DCA. Celle-ci se manifeste peu au cours des premières années du conflit, car les incursions ennemies restent contenues le long des frontières nationales. Ce n’est que plus tard que notre DCA - et plus particulièrement l’artillerie lourde - multipliera ses interventions en faisant appel à pratiquement toutes les batteries dont elle dispose.
De même, le service de repérage et signalisation d’avions (RSA) joue un rôle déterminant en tant que source unique de renseignement, non seulement pour l’aviation militaire, mais également pour les observations météorologiques et terrestres...