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Ecartement des voies ferrées.

Nouveau messagePosté: 09 Avr 2006, 21:02
de dynamo
Bonjour,

Dans son avance la wermacht est constamment handicapée par l'obligation de changer
l'écartement des voies ferrées Russes aux normes occidentales provocant
ainsi un vide entre les unités de tète et l'organisation logistique.

Qu'en est il lors du mouvement inverse en 44-45 ?
Les chemins de fer Russes changent ils à nouveau l'écartement pour le remettre à l'état initial ou la logistique est elle essentiellement assumée par la route ? .

Nouveau messagePosté: 10 Avr 2006, 19:50
de Marc Binazzi
Les Allemands pratiquant la Terre Brûlée sur leur retraite et détruisant les voies ferrées systématiquement, et les Soviétiques utilisant des trains blindés je pense qu'ils n'avaient d'autre choix que de reconstruire l'infrastructure ferroviaire à l'identique sur le terrain reconquis. On voit dans le tome 2 de l'Histoire de la 2ème GM Paris Match un wagon allemand équipé pour détruire les voies ferrées, avec un genre de soc qui labourait la voie.

Nouveau messagePosté: 10 Avr 2006, 20:32
de tachy
dans la treve de primo levi on parle d'une machine speciale pour enelever les rails lors de la retraite, autant pour handicaper l'avance russe que pour detruire le pays abandonné.

il semble que lors d'une progression l'armée rouge ai eu moins besoin de ravitaillement que l'armée allemande(attention je ne dis pas que le russe a moins de besoins que l'allemand, c'est peut etre une histoire de logistique et d'organisation).

néanmmoins ce probleme explique en partie pour quoi les russes ont fait de longues"pauses" dans leurs offensives; la premiere dès mars 1944 car ils devaient reparer les infrastructures et changer l'ecartement dans le saillant qu'ils avaient crée à l'ouest de l'ukraine.
la deuxieme dès fin aout 1944 toujours pour la meme raison mais dans les terrains reconquis en bielorussie et en pologne(sauf sur le front nord ou l'offensive a été declenché en septembre.
d'autre part ce probleme aurait sensiblement augmenté le probleme logistique de l'avancée de l'armée rouge sur d'immenses distances et aurait permis un petit ressaisissement allemand fin 1944

Nouveau messagePosté: 11 Avr 2006, 08:28
de Tyrex
néanmmoins ce probleme explique en partie pour quoi les russes ont fait de longues"pauses" dans leurs offensives


Pas tout à fait. Les pauses russes sont surtout du à une logistique defaillante (talon d'achille de l'Armée Rouge durant tout le conflit). L'ecartement des rails n'a rien à voir dans ce probleme, du moins pas directement

Nouveau messagePosté: 11 Avr 2006, 09:06
de Seth Soldier
:) j'ai toujours aimé le contraste des unité russes en matière d'approvisionnements.

Les divisions d'éilte : bien nourris et bien équipé
les divisions de chair à canon, suspect politique et autre : mal équipé et qui devaient presque trouver leur nourriture eux même ...

Nouveau messagePosté: 12 Avr 2006, 07:43
de Tyrex
Attention avec les clichés sur l'Armée Rouge.

j'ai toujours aimé le contraste des unité russes en matière d'approvisionnements.

Les divisions d'éilte : bien nourris et bien équipé
les divisions de chair à canon, suspect politique et autre : mal équipé et qui devaient presque trouver leur nourriture eux même


Ceci est vrai durant la periode hiver 41-hiver 42. Cela ne l'est plus tellement apres. En 1944 hormis une solde plus importantes et des disctinctives differentes rien ne differencie vraiment une division de la Garde d'une division "basique".
Comme toujours les occidentaux gardent une vision basique de l'Armee Rouge alors qu'elle fut l'Armée qui evolua le plus durant le conflit. C'est sans doute un heritage de Squad Leader qui montrait une Armée Rouge particulierement basique et non evolutive durant tout le conflit :lol:

Nouveau messagePosté: 12 Avr 2006, 23:37
de dynamo
Bonjour,

Je m'interroge...... :?:

Les alliés sur le front occidental mettent en oeuvre des solutions technologiques trés avancées en terme de logistique. Port artificiel, P.L.U.T.O. (pipeline alimentant les armées), itinéraires dédiés, routes uniques, matériel de franchissement des coupures naturelles et
des ouvrages d'art détruits, moyens quasi illimités, port d'Anvers intact muni d'un outillage et d'une main d'oeuvre performante etc, etc .

Comment faisaient les Russes pour amener sur le front les milliers de tonnes de munitions, de carburant et d'inpédimenta divers et variés ??.

Un spécialiste peut il m'éclairer sur l'organisation soviètique ?

Merci d'avance.

Cordialement.

Nouveau messagePosté: 13 Avr 2006, 08:13
de Tyrex
Oh ce n'est pas bien sorcier. Ils utilisaient tout betement soit des chevaux soit des camions soit des trains.
Mais la logisitique russe est un point faible de cette armée. Le transport par chevaux reste tres lent et ne permet pas de deplacer des masses de ravitaillement. Neanmoins il restera tres present tout au long de la guerre plus particulierement dans les unites d'infanterie.
Le transport par camions souffre lui d'un autre probleme. L'URSS ne disposa jamais tout a fait d'un nombre suffisant de camions pour soutenir les avances de ses pointes blindés. Malgré l'apport massif de camions US la capacité de ravitaillement sera de l'ordre des deux tiers des besoins lors des offensives. La palme de la desorganisation de la logistique camion revient aux offensives de Janvier-fevrier 43 où le parc automobile ne pourra assurer qu'un tiers du ravitaillement normal. Et encore il fallut pour celà prendre les camions des unites motorisés. Celà reduisit encore un peu plus la mobilité des troupes et rendit les brigades blindés tres vulnerables.
Le transport ferré souffre lui de deux problemes. Le premier vient de la vetusté des machines. Ces dernieres n'ont pas ete changés depuis la Revolution Bolchevique. Elles manquent de puissance et utilise un reseau ferré obsolete avec son ecartement de voies qui limite la capacité des convois.
Le second tient à cet ecartemetn des voies justement. Durant le recul cela ne pose pas de problemes vu que les lignes sont au bon ecartement. Mais durant l'avance sur l'Allemagne celà posera un tout autre probleme. Les russes durent, tout comme les allemands avant eux, changer l'ecartement pour permettre une mise à niveau du reseau ferré. Le souci est que le genie militaire russe n'a pas, contrairement à son homologue allemand, d'unité dediée au genie ferroviaire au debut de ses succés offensifs. L'Armée Rouge va devoir donc monter de toute pieces de telles unités qui ne seront jamais tres efficaces.

itinéraires dédiés, routes uniques


Celà existe aussi dans l'Armée Rouge. Mais ce sont souvent aussi des itineraires empruntés par les troupes vu la tres faible densité du reseau routier sovietique.
L'organisation logistique etait parfaite cote Stavka. Elle manquait juste des moyens necessaires à la tache

matériel de franchissement des coupures naturelles et
des ouvrages d'art détruits


Les russes possedaient eux aussi du materiel de franchissement. Le chassis du T-34 servait souvent de base à du materiel de genie (porte passerelle, char demineur par exemple). De plus le Genie Sovietique est le roi de l'improvisation. Les grandes forets d'Union Sovietique sont une source immense de bois pour construire des passerelles, des ponts ou bien encore des bacs. bref le Genie sovietique n'a pas oublié la facon de faire des guerres napoleoniennes.
Cela peut paraitre etre des moyens rustiques mais cela fonctionnait à la perfection...sauf pour faire franchir des fleuves à des KV1 bien trop lourd (le probleme se posera à nouveau à la fin de la guerre avec les JsII, les SU 122 et 152 et les ISU 122 et 152

Nouveau messagePosté: 13 Avr 2006, 19:39
de Grand Slam
dynamo a écrit:itinéraires dédiés, routes uniques,


La Red Ball Express est une improvisation, mais elle a marché.

dynamo a écrit:itinéraires dédiés, routes uniques, matériel de franchissement des coupures naturelles et des ouvrages d'art détruits,


Le Ford GPA est aussi disponible et très apprécié.

Nouveau messagePosté: 13 Avr 2006, 19:39
de tachy
notons, tout de meme que la seule bonne route goudronnée de l'urss, lors de l'offensive allemande etait l'autostrade smolensk-moscou, le reste du (faible) reseau routier etant composé pour l'essentiel de chemins de terre et on comprendra les difficultés logisitiques en russie