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tué à fascia fonda

Cette rubrique renferme tout ce qui concerne le front ouest du conflit, y compris la bataille des Ardennes ainsi que les sujets communs à tous les fronts tels, les enfants et les femmes dans la guerre, les services secrets, espionnage...
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tué à fascia fonda

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de laurent nice  Nouveau message 30 Nov 2005, 14:13

Fascia - Fonda
(Côte 965,1)
Fascia-Fonda est un petit poste de surveillance français du SF des Alpes-Maritimes où 12 hommes sont à moins de 500m de la frontière.

Attaqué par les italiens le 22 juin 1940, cinq de ses hommes sont tués dans des circonstance qui provoquent l'ouverture d'une enquête dont, actuellement, personne ne connait les conclusions.


Le contexte
Le 22 juin 1940 au matin les italiens lancent sur les Alpes du sud l'opération "R". Leur objectif est de traverser la "Ligne Maginot" afin de marcher sur Nice.
Le petit poste avancé de Fascia-Fonda, dont l'effectif est de 12 hommes, voit alors converger sur lui trois bataillons ennemis...
Le contexte du drame
Les lieux, la mission
Entre la frontière et la Position de Résistance où sont édifiés les gros ouvrages de la Ligne Maginot, une ligne d'Avant-Postes tient les principales voies de passage.
Ces Avant-Postes, établis avant guerre et bien structurés, sont secondés par de nombreux petits "postes avancés" installés au grè des circonstances.

Ces postes avancés sont mobiles (Sections d'Eclaireurs Skieurs: SES) ou fixes. Fascia-Fonda (identifié sous le nom de: Cote 965,1) est l'un de ces petits postes avancés fixes du SFAM.
Depuis sa position, située au niveau de l'ouvrage de Castillon, à moins de 500m de la frontière, 12 hommes de la 2e Compagnie du 76e BAF surveillent les mouvements italiens.
Comme c'est le cas pour chacun des postes avancés, les hommes ne disposent pas d'abri bétonné. Ils ont mis à profit les accidents de terrain pour se protéger contre les tirs directs des italiens et pour aménager un couloir de repli vers l'Avant-Poste de La Péna dont ils dépendent.

Les circonstances

Depuis le 11 juin 1940 à 0h, début officiel des hostilités, les troupes italiennes ne mènent que des coups de main ponctuels destinés plus à tester le dispositif de résistance français qu'à l'enfoncer.
Le 14 juin l'échec d'une attaque d'envergure sur tout le front montre que la France, pourtant en pleine débacle face aux troupes allemandes, aligne toujours des moyens intacts sur le front des Alpes.
Les Italiens maintiennent alors leur pression par des attaques sporadiques et sans lendemain.

Cependant les jours passent. Le 17 juin la France demande l'armistice à l'Allemagne et, pour des raisons politico-stratégiques, Hitler décide que cet armistice sera vite signé mais n'entrera en vigueur que lorsque les hostilités franco-italiennes auront cessé, ce qui laisse peu de temps à l'Italie pour conquérir des territoires.
Le temps presse donc. Aussi, le 22 juin 1940, les Italiens déclenchent-ils leur offensive générale dont le nom de code, sur les Alpes Maritimes, est: opération "R" comme "Riviera".
Le but de cette opération est d'enfoncer la "Ligne Maginot" puis de faire converger les forces vers Nice, capitale d'un ancien Comté revendiqué de longue date par les transalpins.

Les ressources en hommes et en matériels mises en oeuvre le 22 juin peuvent être difficilement plus importantes. Sur la dizaine de kilomètres de frontière du mentonnais, depuis la mer jusqu'au col de Cuore, ce ne sont pas moins de deux divisions (37e Division "MODENA" et 5e Division "COSSERIA") renforcées par quatre bataillons de Chemises Noires (CCNN) qui entrent dans la bataille!
Malheureusement pour les Italiens, ils s'attaquent là à l'un des secteurs fortifiés les plus puissants de la "Ligne Maginot". Ils ne parviendront même pas à prendre pied sur un seul des ouvrages de la "Position de Résistance".

Mais entre la frontière et les "gros" ouvrages de la PR, les petits postes de surveillance voient soudain déferler la vague ennemie. C'est le cas à Fascia-Fonda où convergent trois bataillons: le 36eCCNN, le 1/42eRF et le 2/42eRF.

Le mystère
Le récit accusateur du Caporal Dayre, blessé lors de l'affrontement qui s'en suivit, laisse planer plusieurs mystères qui risquent fort de ne jamais être élucidés.
Historique "officiel" de l'attaque
Les documents officiels qui ont été conservés sont consultables au SHAT. L'un d'eux concerne l'historique de ce poste de surveillance.
On y apprend que ce 22 juin 1940, à 13h20, les hommes sont en plein brouillard quand tout à coup les Italiens surgissent et engagent le combat. La résistance du poste est acharnée mais impuissante devant le nombre des ennemis.

Le bilan est de 5 morts, 1 disparu, 2 blessés. Les quatre hommes indemnes du reste du groupe parviennent à se replier sur l'avant-poste de La Péna. Les Italiens partis, les blessés rejoindront, eux aussi et par leurs propres moyens, l'avant-poste.

Le Caporal Dayre accuse
Le sacrifice de ce petit poste est cité en exemple dans les documents officiels et dans le livre semi-officiel "la bataille pour Nice et la Provence" écrit par le Général Montagne qui commandait à l'époque le XVe Corps d'Armée.

Au cours d'entrevues, plusieurs anciens combattants du 76°BAF nous évoquent, mais sans insister, les "dures" circonstances dans lesquelles semblaient être morts certains hommes de Fascia-Fonda.

Vu le choc subi par ce poste il n'y a là rien d'étonnant à leurs propos jusqu'au jour où l'un d'entre eux nous fait parvenir le témoignage troublant du Caporal Dayre, blessé et rescapé de Fascia-Fonda.
Sous la plume de M.Gaziello, qui recueille puis transcrit ce témoignage en 1970, le Caporal Dayre(1) accuse en des termes que l'on peut ainsi résumer:
Ce jour là, laissant seulement 6 hommes au poste, le Sergent Mège part au ravitaillement à Monti.

En son absence le poste est attaqué. Les hommes se défendent puis, submergés par le nombre, se rendent. Ils sont alors désarmés, regroupés, alignés côte à côte puis tués. Ensuite un officier leur donne le coup de grâce d'une balle dans la tête. Cette balle ne fait que blesser le Caporal Dayre qui fait le mort et ne rejoint La Péna qu'après le départ des Italiens.
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