Après la conférence de Casablanca en janvier 43, les alliés se décident d'équiper l'armée française en matériel moderne. L'armée de l'air est concernée par ce programme de modernisation.
L'armée de l'air française peut être divisée en trois catégories.
Sous le commandement américain, c'est plus de 4,063 cadets qui sont entrainés sur des bases américaines afin de manipuler du matériel moderne, de plus des anciens officiers de l'armée de Vichy pilote de nouveau avions de chasse. C'est le groupe de chasse 2/4 "Lafayette" qui sera réarmé en premier avec des P-40 Thunderhawk, se sera pas moins de 6 groupes de chasse qui seront équipés avec des P-47 thunderbolt. Le groupe de chasse 3/3 "Ardenne" s'illustrera durant la campagne de France avec 167 véhicules détruits et plus de 900 wagons et locomotive détruits ou endommagés . Dans le M.T.O, on engage des escadrons destinés à la protection des convois en Méditerranée, c'est le cas du groupe de chasse Limoges équipé de P63.
À ces groupes s'ajoutent six groupe de bombardement moyen et deux groupes de reconnaissance. Sur des bimoteurs B26, le groupe de bombardement Bretagne s'illustrera au dessus de l'Italie et de L'Allemagne. Il est à noter que ces groupes seront finalement pris sous le commandement de l'armée de l'air, ainsi nait le 1ᵉʳ corps aérien français.
Sous le commandement britannique, c'est 2,500 mécaniciens, pilotes et artilleurs qui seront entrainés sur la base de Elvington dans le Yorkshire du nord, ce seront les premiers groupes français à être engagés au dessus de l'Allemagne. Dans le E.T.O, on compte aussi des anciens des FAFL, avec les pilotes des groupes Île-de-France et Alsace, à qui viendront s'ajouter les Cigognes et le Berry. Le Wing 145 s'illustrera durant l'opération Overlord et fera partie des seuls avions de chasse français à être utilisés en Hollande. Dans le M.T.O, s'ajoutent trois groupes de Chasse, le Nice, le Provence et le Corse. Le Nice sera l'un des rares escadrons de la chasse française à engager des ME 262 en Mars 1945.
Finalement, nous avons les pilotes "amalgamés" dans la R.A.F (tout commands confondus). Ce fut le cas de Pierre Clostermann, Jacques Remmingler, Max Guedj et tant d'autres, sur le front de l'est, c'est plus d'une douzaine de pilotes engagés dans la V.V.S. aux seins du Neu-Neu.
En mai 1945, on compte 140,000 hommes (et femmes) dans l'armée de l'air française, après l'armée de terre, c'est le deuxième contingent de l'armée qui contient le plus de personnel.
Donc quel verdict pour cet ensemble ? l'armée de l'air de 43-45 fût-elle un atout non négligeable dans l'effort de guerre allié ou une armée "oubliée" écrasée par la puissance et le "firepower" de L'USAAF et la RAF?