En ce qui concerne la Heer (Waffen-SS incluse), il y a deux ou trois situations particulières:
Les Osttruppen, où les désertions et les délits criminels étaient fréquents.
Dans la Waffen-SS, au sein de certaines unités de volontaires étrangers (Freiwillige). On en a un bon exemple, quand ils n'avaient rien trouvé de plus malin, en 1944, que d'expédier la Freiwillige SS-Nederland, aux Pays-Bas; il existe un paquet de rapports sur l'importance des désertions, qui s'y étaient, alors, déroulées.
La justice expéditive qui avait été mise en place, dans les dernières semaines du conflit, pour tenter d'empêcher les troupes de retraiter. On en a, également, un bon exemple, durant la Bataille de Berlin, où il valait mieux se regrouper, afin d'être suffisamment armés, pour calmer les ardeurs des "chasseurs de déserteurs" et de leurs "tribunaux". Malheur aux deux ou trois malheureux "pinpins", qui se déplaçaient sans sauf-conduit de leur unité ou qui en avaient été bêtement isolés.
Sinon, les désertions et refus d'obéissance avaient été relativement peu fréquents au sein du personnel allemand. Cà ne rigolait pas trop avec le réglement dans la Heer. Lors de grands replis, fin 1942 ou après, la Feldgendarmerie se positionnait, notamment, à l'entrée des ponts et contrôlaient systématiquement, même au sein des unités en bon ordre, si la troupe ou son encadrement détenait toujours ses armes réglementaires, munitions et pour les officiers et sous-officiers faisant fonction d'officiers, s'ils étaient en possession de leur paire de jumelles réglementaires (véridique!). Cà pouvait prendre des heures pour franchir ces postes de contrôle. Sur les arrières de la ligne de front, la moindre corvée partie au ravito devait impérativement présenter son sauf-conduit en bonne et due forme, mais on trouve des contrôles du même genre dans l'armée française, effectués par la prévôté, la gendarmerie aux armées.