J'ai un petit doute sur la "véracité" du témoignage, lui-même...
"le massacre de Freiwilligen russes par les SS pour les empêcher de passer aux Américains."
Les
Hiwi, pour des raisons évidentes, n'étaient pas en première ligne, mais cantonnés, à l'arrière, dans des taches "d'intendance", corvées diverses, manutentions, etc. Ceux qui servaient au réapprovisionnement en munitions, qui s'approchaient, dès lors, de la ligne de front - les
Panzer et
StuGe retournaient, sur leurs arrières - quand c'était possible! - pour regarnir leurs râteliers, étaient triés sur le volet et, avec un effectif réel de 180
Hiwi, étaient très peu nombreux.... comptons une douzaine max (avec le vent dans le dos), pour le ravitaillement en munitions de l'ensemble du
Panzer-Regiment (!), sinon, ils regarnissaient les parcs de l'artillerie de campagne, à 5-6 bornes de la LdF!
La plupart du temps, ils ne parlaient que russe, baragouinaient plus ou moins bien l'allemand de cantonnement, par nécessité, n'étaient, évidemment, pas armés et ne connaissaient pas la région, ni les "usages" des Ricains - quand ils avaient déjà servi sur le Front Est, ils savaient très bien le sort qui leur était réservé en rejoignant les lignes russes - Pan! Déserteur passé à l'ennemi! Spassiba! -, ils n'avait aucune raison d'avoir plus confiance dans le sort que leur aurait réservé le GI de base, stressé par les combats, se gelant les arpions et totalement ignorant de leur statut particulier!
Je rappelle juste que les Américains, après la capitulation générale, début mai 1945, s'étaient empressés, suivant un accord convenu avec les soviétiques, de "restituer" les
Hiwi à l' Armée Rouge! Auparavant, les 20 000-30 000
Hiwi de la
6. Armee à Stalingrad, après sa reddition, avaient, tous, totalement disparu de la "circulation".
Deux ou trois "inconscients" ou "prêts à tout", qui auraient tenté de rejoindre les lignes alliées, c'est tout à fait possible, mais, si ils avaient le malheur de se faire agrafer par les Allemands, avant de réussir leur coup, c'était strictement le même régime que le déserteur allemand... Pan! Une balle dans la tronche ou une rafale, sans autre forme de procès! Il s'agissait d'auxiliaires volontaires (
Hilfwillige) et le notion de volontaire avait, dès lors, son importance!
A noter que leur sort au sein des unités, aussi bien de la
Heer que de la
Waffen-SS, était très largement meilleur à celui de leurs camarades qui crevaient de faim dans les camps de prisonniers russes, ne serait-ce que parce qu'ils mangeaient à la même gamelle que le simple
Landser ou le Gégène de la division - il y avait juste la qualité de la vaisselle qui changeait! -. De surcroit, au sein des unités allemandes, l'esprit de corps a toujours été essentiel; il devait surement exister des c... finis dans la
Wehrmacht, mais le
Hiwi, qui avait vécu les mêmes moments et combats, finissait par faire partie du "paysage" quotidien. En plus, sur le Front de l'Est, ils étaient imbattables pour parvenir à récolter un lot de bouteilles de vodka ou un rab de bouffe... çà créé des liens!