thucydide a écrit:Ensuite ces tigres laissés pour compte seront encouragés à rejoindre la mêlée , surprenant que 27 tigres ne soient même pas déchargés.
Tu trouveras une partie de la réponse à ta question induite, dans le tableau ci-joint (situation à J-1 (15.12.1944).
Les Allemands avaient éprouvé les pires difficultés pour assurer la mise en place de leurs formations, en vue de l'offensive. En raison de la menace aérienne alliée, les convois circulent de nuit ou profitent du plafond bas, en journée, le brouillard étant fréquent durant la période novembre-décembre. Dès le 3 décembre, les premiers embouteillages – Transportspitze, pics de transport – sont signalés dans les grandes gares de triage et les postes d’aiguillage ; Nuremberg, Münster, Essen, Frankfurt sur Oder, Berlin, Cologne, Düsseldorf…jour après jour, la liste des engorgements ferroviaires s’égrène. Le 10 décembre, l’aviation alliée ayant détruit ou rendu provisoirement inutilisables, toute une série de ponts sur le Rhin et l’Ahr, bloquant totalement la circulation, un plan de détournement des convois est établi et de nouveaux points de déchargements sont définis, éloignés de 50 à 130 km des zones de débarquement précédentes, qui, de toute manière, sont, elles aussi, engorgées par les convois en attente de déchargement. Ces détours éloignent d’autant les unités de la position de départ qui leur a été assignée et entament sérieusement les réserves de carburant des éléments motorisés. Les retards dans l’acheminement et la mise en place des troupes, conjugués aux caprices de la météo – de mauvaises conditions de visibilité sont requises pour contrer l’aviation alliée – contraignent à reporter trois fois, le déclenchement de l’offensive, fixée au 14 décembre, le 7, au 15, le 11, puis, enfin, au 16, le 12. Le 15 décembre, l’état-major du Heeresgruppe B établit un récapitulatif de la situation et des mouvements de marches des unités.