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Le Commonwealth dans la guerre

Cette rubrique renferme tout ce qui concerne le front ouest du conflit, y compris la bataille des Ardennes ainsi que les sujets communs à tous les fronts tels, les enfants et les femmes dans la guerre, les services secrets, espionnage...
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Le Commonwealth dans la guerre

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de Tomcat  Nouveau message 22 Nov 2020, 20:36

J'ouvre ce fil pour discuter de la contribution des pays du Commonwealth dans la seconde guerre mondiale que ce soit d'un point de vue militaire mais aussi économique et autres...

Ci-dessous un texte sur le sujet:
Source: https://www.museedelaguerre.ca/cwm/exhi ... guerre.pdf

« Leur plus belle heure » : le Commonwealth britannique en guerre

Un bombardier Wellington au-dessus de Hambourg ou Tobrouk; une péniche de
débarquement au large de la Sicile, de la Normandie ou de l’Arakan; une
escadrille de Spitfire au-dessus de la Grande-Bretagne ou de la Birmanie ; une
corvette dans l’Atlantique ou le Pacifique; ce fut dans ces théâtres d’opération et
dans des centaines d’autres que des hommes et quelques femmes de pays du
Commonwealth britannique furent réunis au cours de la Seconde Guerre
mondiale.
La Grande-Bretagne et les dominions sont les seules puissances qui aient
participé à la guerre de son début en septembre 1939, à sa fin en août 1945. Leurs
forces ont servi sur tous les théâtres de la guerre : des étendues de l’Atlantique
battues par les vents aux ciels, forêts et campagnes d’Europe, en passant par les
déserts d’Afrique du Nord et jusqu’aux jungles et les mers d’Asie du Sud-Est.
Chaque pays était engagé à fond dans l’effort de guerre et certains,
principalement la Grande-Bretagne, mais aussi l’Australie, ont subi des attaques
directes.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, chaque pays a contribué à sa façon à la
démonstration que le Commonwealth, issu de l’Empire, pouvait apporter une
contribution crédible, voire essentielle, à la victoire de la liberté. En juin 1940,
Winston Churchill arma de courage le peuple britannique contre ce qu’il
surnomma à l’avance « bataille d’Angleterre », en les appelant à « se comporter
de telle manière que, si l’Empire britannique et son Commonwealth devaient
durer mille ans, les hommes continueraient de dire : “ce fut leur plus belle
heure” ». Churchill vécu pour voir le vieil empire être démantelé au cours du
quart de siècle qui suivi, mais sa prédiction, élargie pour englober la réponse du
Commonwealth au défi que représente la guerre, demeure vraie encore
aujourd’hui.
Le XXe siècle a vu l’Empire se transformer en Commonwealth et la Seconde
Guerre mondiale a constitué une phase critique de changements majeurs. La
guerre a remis en question la tendance des Britanniques à considérer comme
uniques les intérêts de la Grande-Bretagne et de ses dominions et la réponse de
chaque pays à la guerre a témoigné d’une conscience croissante qu’il était
possible que les intérêts nationaux puissent prévaloir sur la cause commune. Par
exemple, l’Australie a déclaré la guerre à l’Allemagne immédiatement après la
Grande-Bretagne, ce qui témoigne plus de l’attention portée par le gouvernement
Menzies à la crise européenne à l’été 1939 que du réflexe impérialiste qu’on
invoque souvent à ce sujet, et d’autres dominions ont adopté une position plus
indépendante. Le Canada débattit pendant sept jours de son éventuelle entrée en
guerre. Plus tard au cours du conflit, on a observé la tendance contraire. Alors
que le Canada, non menacé, envoyait des troupes en Italie et dans le nord-ouest
de l’Europe, le gouvernement australien décidait de retirer la plupart de ses
forces d’Europe et de concentrer son effort de guerre contre la menace japonaise
au pays. Chaque pays considérait ses intérêts nationaux par rapport aux
conséquences de l’appartenance à l’Empire et à l’alliance.
Malgré ces décisions et des priorités différentes, l’aspect le plus notable de la
guerre du Commonwealth demeure son unité et sa remarquable harmonie. Des
différences ont bien été exprimées entre les États membres, et des décisions
controversées et des désastres les ont divisés, tel que Dieppe, Tobrouk ou
Singapour, mais les forces du Commonwealth furent plus intégrées que celles
des autres nations alliées : les armées nationales opéraient dans les forces du
Commonwealth, leurs navires formaient des flottes et des forces opérationnelles
interarmées et leurs aviateurs, entraînés dans le cadre d’un plan unifié,
devenaient membres de ce qui était pratiquement une force aérienne du
Commonwealth. Le Commonwealth constituait ainsi la coalition la plus étroite
de l’effort de guerre allié, unie par une parenté évidente, par des idées, des
procédures et des relations militaires communes et par la conviction absolue que
la désunion ne pouvait qu’entraîner la défaite.
La guerre que livraient ces trois nations, Australie, Grande-Bretagne et Canada,
prenait des visages différents. Les membres du Commonwealth livraient souvent
une guerre qui leur paraissait assez différente, se concentrant plus sur certains
théâtres que sur d’autres. Ces différences ont influencé à la fois l’expérience et le
souvenir de la guerre pour les trois pays. Le Canada a de la guerre un souvenir
essentiellement atlantique (en 1945, sa marine était devenue la plus importante
après celles des grandes puissances) ou relatif à la libération de l’Europe
occidentale. Des Australiens ont servi au sein de la Huitième Armée du
Commonwealth et du Bomber Command, mais le souvenir qui prédomine est celui
de la guerre contre le Japon. Les armées de la Grande-Bretagne et du Canada ont
combattu pour la libération de l’Europe occidentale, mais les forces australiennes
ont servi, à partir de 1943, principalement en Papouasie-Nouvelle-Guinée et dans
les îles au nord de l’Australie. Même quand tous contribuaient dans un même
théâtre d’opérations (comme en Italie de 1943 à 1945, par exemple), ils le faisaient
dans des proportions qui ont influencé à la fois l’expérience et le souvenir. (Le
Canada a fourni des divisions à une force surtout britannique, alors que
l’Australie a fourni quelques escadrilles et des aviateurs à des escadrons
britanniques de la Desert Air Force.)
La Grande-Bretagne, principale puissance alliée (du moins jusqu’à l’entrée en
guerre des États-Unis) a envoyé des forces dans presque tous les théâtres
d’opérations. Pendant six ans, elle a maintenu des forces importantes sur
plusieurs grands théâtres : dans l’Atlantique, dans la guerre aérienne au-dessus
de l’Europe, en Afrique du Nord, dans la Méditerranée, ainsi que dans le sud-est
asiatique. Il n’y a guère de zones de la guerre où le Commonwealth britannique
n’ait pas contribué. Dotée de la plus grande marine du monde au déclenchement
de la guerre, la Grande-Bretagne avait des navires de guerre partout dans le
monde. Ceux-ci protégeaient les routes commerciales, assurant ainsi la survie de
la Grande-Bretagne et le maintien de son effort de guerre dans l’Atlantique, la
Méditerranée et, à partir de la fin de 1941, en Asie et dans l’océan Indien. En
1945, une importante flotte britannique retourna dans le Pacifique et s’installa à
Sydney pour participer aux derniers mois de la guerre contre le Japon.
La Grande-Bretagne et l’Australie ont toutes deux participées ou contribuées à
d’importantes campagnes contre les Japonais, mais dans des théâtres différents.
La Grande-Bretagne a livré une guerre prolongée contre les Japonais en Birmanie
depuis l’Inde britannique (à laquelle des aviateurs et des navires australiens se
sont joints), tandis qu’à compter de 1942, l’effort principal des forces
australiennes, sous commandement américain, à porté sur les Japonais qui
occupaient la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Et alors que l’Australie et la GrandeBretagne perdaient toutes deux des dizaines de milliers d’hommes fait
prisonniers par les Japonais, les souvenirs respectifs de ces derniers ont été très
différents. Les prisonniers australiens des Japonais sont devenus des emblèmes
représentant de la guerre pour l’Australie, alors que les prisonniers de guerre
britanniques en « Extrême-Orient » ont eu tendance à être quelque peu oubliés,
de la même manière que les prisonniers australiens des Allemands ont eu
tendance à être oubliés par rapport aux prisonniers faits par les Japonais.
Des Canadiens ont aussi combattu contre le Japon. À l’extérieur du Canada, on
ignore généralement que des bataillons canadiens ont défendu Hong Kong en
décembre 1941 et qu’ils ont aussi connu la captivité aux mains des Japonais. Des
forces canadiennes ont également participé à la campagne américaine contre les
Japonais dans les îles Aléoutiennes, dans l’extrême nord du Pacifique, et
combattu avec des aviateurs australiens dans la guerre aérienne au-dessus de la
Birmanie. Quelques Canadiens ont même servi en Australie, notamment en tant
que membres du « Central Bureau », l’organisation de décryptage alliée pour la
région du sud-ouest du Pacifique.
Les forces terrestres, maritimes et aériennes du Commonwealth ont servi selon
diverses combinaisons et il est possible de trouver de nombreux liens entre des
individus et de petits groupes. Des officiers et des hommes ont combattu côte à
côte à la suite d’échanges et d’affectations presque partout. En Afrique du Nord,
un Australien et un Canadien, tous deux survivants de l’écrasement d’un avion
Wellington abattu au-dessus de Tobrouk, survécurent ensemble à une traversée
épique du désert de Libye en 1942. Des officiers de l’armée britannique furent
affectés au cours de la grande offensive de 1943-1944 en Nouvelle-Guinée,
essentiellement un théâtre d’opération australien et américain. Censés être des
observateurs, plusieurs prirent part aux combats et au moins un officier
britannique est repose aujourd’hui au cimetière militaire de Bomana, près de
Port Moresby. De même, un petit nombre de marins australiens firent partie de
l’équipage de péniches de débarquement transportant des Canadiens sur Juno
Beach au jour J, et certains les ont commandés.
L’exemple de coopération entre nations du Commonwealth le plus frappant
demeure peut-être la guerre aérienne au-dessus de l’Europe et plus
particulièrement l’offensive de bombardement où les pays du Commonwealth
ont fait leur part dans la longue et coûteuse bataille au-dessus de l’Allemagne. Le
Plan d’entraînement aérien de l’Empire (qui allait devenir le Programme
d’entraînement aérien du Commonwealth, peut-être le dernier grand symbole
d’unité impériale en vue d’un objectif commun) amenait des stagiaires de
Grande-Bretagne et de tous les dominions dans des centres de formation partout
au Canada pour en faire des équipages dans les forces aériennes du
Commonwealth. Régi par un accord complexe signé à Ottawa pendant les
premiers mois de la guerre (signe d’affirmation des dominions en soi), le
programme produisait des équipages qui portaient tous des insignes d’épaule
indiquant leur appartenance aux diverses forces aériennes du Commonwealth,
malgré qu’ils furent affectés à des escadrilles sans égard, ou presque, à leur
nationalité. Les escadrons demeuraient officiellement nationaux, malgré qu’en
pratique les équipages aient été affectés là où on avait besoin d’eux, bien que
plus tard pendant la guerre le Canada forma indépendamment et avec ténacité,
son propre groupe d’escadrons au sein du Bomber Command.
Ce mélange avait plusieurs conséquences. D’abord, cela signifiait que des
escadrons même supposément « nationaux » comportaient une proportion
importante d’hommes d’autres forces nationales. Des hommes de NouvelleZélande, du Canada, de toutes les parties de Grande-Bretagne et même de
colonies telles que la Rhodésie du Sud ou de la Barbade servaient souvent dans
des escadrons dits « australiens ». Cela donna naissance à une force aérienne
véritablement du Commonwealth où l’uniforme était distinct (les Australiens
portaient un uniforme bleu violet, alors que les Britanniques et les Canadiens
portaient le bleu plus clair de la RAF), mais où la langue, la culture, la formation,
le jargon et, surtout, le risque partagé étaient communs. Les équipages
débattaient de la valeur respective des escadrons nationaux par rapport aux
escadrons mixtes, mais on s’entendait pour dire que les unités mixtes forçaient
chacun à donner le meilleur de lui-même pour le bien commun.
Sur ce qu’on appelait (dans une guerre totale où la propagande jouait un rôle
fondamental) le « front intérieur », les civils constituaient une ressource vitale.
Dans les trois pays, la vaste majorité des forces armées était constituées de civils
devenus soldats, marins ou aviateurs le temps du conflit. La Grande-Bretagne
avait augmenté ses forces régulières et de réserve au moyen d’un plan de
conscription datant d’avant la guerre mais, pour le Canada comme pour
l’Australie, le service outre-mer demeurait, dans une grande mesure, volontaire.
Toutefois, plus tard au cours de la guerre, des conscrits australiens ont combattus
en Nouvelle-Guinée et dans les îles. Dans les trois pays, les hommes, et de plus
en plus de femmes, devinrent une main-d’œuvre pouvant être enrôlée dans les
services ou dans l’industrie.
Les exigences du service et de l’économie de guerre ont marqué profondément la
Grande-Bretagne où une très grande proportion de la population (peut-être 65
pour cent, et une proportion encore plus grande de la main d’œuvre) travaillait
dans les services ou dans l’industrie militaire, ou était impliqués dans des
travaux volontaires lié à la guerre. La Grande-Bretagne est, bien sûr, le seul pays
du Commonwealth qui ait perdu un nombre important de civils victimes
d’attaques ennemies directes : plus de 60 000 civils étant morts et un nombre
beaucoup plus élevé ayant été blessés lors des bombardements allemands entre
1940 et le début de 1945.
Mais tous ont souffert profondément. La Seconde Guerre mondiale qui a entraîné
moins de pertes de vie que la Grande Guerre pour le Commonwealth, lui a tout
de même infligée des pertes importantes. L’Australie et le Canada ont chacun eu
à déplorer 40 000 morts au sein de forces d’environ un million d’hommes. La
Grande-Bretagne, alors avec 47 millions d’habitants, a dénombré plus de 300 000
morts, chiffre disproportionné qu’expliquent les pertes civiles de ce pays, tant
sous les bombardements que dans la marine marchande. En Australie et au
Canada, tous les morts, sauf quelques centaines, étaient membres des forces
armées, la grande majorité étant morts outre-mer. Les pertes de l’Australie
relativement à sa population (sept millions par rapport aux onze millions du
Canada) sont attribuables à la proportion substantielle de morts (plus de 8000)
parmi les prisonniers des Japonais. Toutefois, en raison d’un plus grand
engagement dans la force aérienne au-dessus de l’Europe, autant de Canadiens
sont morts dans l’Aviation royale du Canada que d’Australiens pendant toute la
guerre contre le Japon, soit environ 17 000. Chacune des nations du
Commonwealth avait donc des motifs de pleurer et de commémorer les sacrifices
exigés par la guerre. Cependant, il faut se rappeler que les pertes subies par les
nations défaites, l’Allemagne et le Japon, ou par les grandes victimes de la
guerre, l’Union soviétique et la Chine, ont été supérieures.
Bien qu’on en conserve un vif souvenir, la Seconde Guerre mondiale s’éloigne
inexorablement dans le passé et nombreux sont ceux qui, dans tous les pays,
n’ont qu’une très vague connaissance de leur histoire commune. Les Australiens
seraient peut-être surpris d’apprendre que des Canadiens se sont battus pour
Hong Kong, ou que des Spitfire britanniques ont défendu Darwin. Les
Canadiens se souviennent-ils des tombes des aviateurs morts dans les prairies
lors d’accidents d’entraînement ? Les Britanniques se rappellent-ils que des
troupes canadiennes et australiennes étaient cantonnées dans le sud de
l’Angleterre, prêtes à s’opposer à l’invasion allemande attendue en 1940 ? Dieppe
est connu de peu d’Australiens, mais est un nom marqué à jamais dans l’esprit
des Canadiens. Kokoda n’est pas un nom familier pour ces derniers, alors que
beaucoup d’Australiens ne reconnaissent que peu d’autres noms de la guerre. Un
grand nombre de Britanniques ignorent à peu près tout de leur propre effort de
guerre, sans parler de celui de l’ensemble du Commonwealth et ils n’ont, ce qui
est compréhensible, que de vagues notions de tous les endroits du monde où des
forces britanniques ont servi et des nations du Commonwealth qui se sont
battues à leurs côtés. Cette exposition qui montre comment la Seconde Guerre
mondiale a été interprétée et documentée dans l’art, offre également aux
Australiens, aux Britanniques et aux Canadiens un moyen d’en apprendre
davantage sur leurs expériences communes d’il y a plus de soixante ans.
La Grande-Bretagne et les deux plus grands dominions, l’Australie et le Canada,
se sont chargés du gros de l’effort de guerre du Commonwealth pendant la
Seconde Guerre mondiale. (La contribution de l’Inde dans son ensemble a
évidemment éclipsé celle des dominions dits « blancs », mais l’Inde
indépendante s’est vite désintéressée d’une guerre qu’elle jugeait avoir été livrée
pour l’empire.) Soixante ans plus tard, le monde a donc changé. Pratiquement
tous les pays ayant fait partie de l’Empire ont acquis leur indépendance. Le
Commonwealth a également changé, mais il demeure reconnaissable. Les liens
qui l’ont poussé à soutenir l’effort de guerre entre 1939 et 1945 subsistent, mais
ils se sont relâchés. Maintenant uni par des sentiments, un héritage, une amitié,
des épreuves sportives et des valeurs communes plus ou moins fragiles (et pas
toujours égales aux pressions de l’intérêt économique), le Commonwealth
demeure un important forum mondial. L’anniversaire de la victoire finale qui a
été généralement considérée comme la plus belle réalisation du Commonwealth,
est l’occasion idéale pour se souvenir des efforts et des réussites communs du
Commonwealth en guerre.

Peter Stanley
Principal Historian, Australian War Memorial

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Re: Le Commonwealth dans la guerre

Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de Tomcat  Nouveau message 22 Nov 2020, 20:56

Plan d'entraînement aérien du Commonwealth britannique (PEACB).

Source: https://www.veterans.gc.ca/fra/remembra ... ining-plan

Introduction
En 1939, le premier ministre Mackenzie King fit un rêve presque prémonitoire : « la puissance aérienne serait déterminante dans la victoire finale ». Ce rêve se concrétisa sous la forme du Plan d'entraînement aérien du Commonwealth britannique (PEACB).

Partout au pays, les Canadiens se mobilisèrent afin de participer à cette gigantesque entreprise - il fallait réunir une multitude d'experts, aménager des terrains d'atterrissage et se procurer l'équipement nécessaire, notamment des aéronefs. Entre 1940 et 1945, quelque 151 écoles furent créées partout au Canada et ce réseau nécessitait l'appui d'un effectif au sol de 104 113 hommes et femmes. Des milliers de membres du Service féminin de l’Aviation royale du Canada s’entraînaient et travaillaient aux installations du PEACB afin d’apprendre des métiers au sol et d’apporter un soutien important au programme et à l’exploitation des bases aériennes.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le PEACB avait permis de former 131 553 membres d'équipage, y compris des pilotes, des radiotélégraphistes, des mitrailleurs de bord et des navigateurs pour les forces aériennes de la Grande-Bretagne, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande et du Canada.

C'était un incroyable défi. Mais quand le monde libre a eu besoin d'un champion, le Canada a répondu à l'appel.

Création du plan
Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement britannique fit appel aux dominions pour l'entraînement du personnel navigant, car le territoire du Royaume-Uni était trop exigu pour accueillir les installations nécessaires aux opérations et à l'entraînement aériens, d'autant plus que les aérodromes y étaient exposés aux attaques ennemies. En regard de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande et de l'Afrique du Sud, le Canada jouissait d'avantages particuliers : sa proximité de la Grande-Bretagne facilitait le transport du personnel et du matériel, il disposait d'une capacité supérieure de construire des aéronefs, et l'industrie canadienne pouvait facilement s'approvisionner en pièces d'aéronef sur le marché des États-Unis.

À l'examen de la proposition de septembre 1939 de la Grande-Bretagne, le premier ministre canadien William Lyon Mackenzie King estima que le plan d'entraînement constituait « ...l'activité militaire la plus utile que le Canada pouvait entreprendre. » 2 Ce fut l'occasion pour le gouvernement canadien de s'engager à fond dans l'effort de guerre des Alliés sans retomber dans les sinistres ornières de la Première Guerre mondiale, c'est-à-dire une guerre de tranchées sans issue, des pertes de vie sans précédent et la conscription pour reconstituer les forces décimées. Selon l'intention initiale de King au sujet du PEACB, les volontaires de l'Aviation royale du Canada (ARC) devaient rester au pays et veiller à l'entraînement des recrues des autres régions du Commonwealth, c'est-à-dire le Royaume-Uni, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Ainsi, King tenait sa promesse de ne pas imposer la « conscription » sans faire faux bond aux Alliés.

L'Accord
En définitive, l'accord signé par le Canada, le Royaume-Uni, l'Australie et la Nouvelle-Zélande le 17 décembre 1939 précisait le pourcentage de stagiaires en provenance de chaque pays, la part, en pourcentage des frais assumés par chaque signataire, le calendrier d'entraînement et celui de la mise en service des aérodromes. Pour pallier son manque de devises étrangères, le Royaume-Uni acquitta sa quote-part en fournissant et en transportant le matériel nécessaire dont le Canada était dépourvu comme les aéronefs, les pièces de rechange, les cellules et les moteurs.

Lorsque le PEACB prit fin le 31 mars 1945, les quatre gouvernements participants y avaient consacré 2,2 milliards de dollars, auxquels le Canada avait fourni 1,6 milliard. Après la guerre, le gouvernement canadien calcula que le Royaume-Uni devait au Canada plus de 425 millions de dollars pour l'exploitation des écoles britanniques transférées au Canada et pour l'achat d'appareils et de matériel lorsque la Grande-Bretagne ne pouvait en fournir en quantité suffisante. En mars 1946, le gouvernement canadien a annulé la dette de la Grande-Bretagne et a absorbé ces coûts.

Diplômés du PEACB (1940-1945)

NATIONALITÉ NO. DE DIPLÔMÉS
Aviation royale du Canada (ARC) 72 835
Royal Australian Air Force (RAAF) 9 606
Royal New Zealand Air Force (RNZAF) 7 002
Royal Air Force (RAF), 42 110 y inclus
- Polonais (448)
- Norvégiens (677)
- Belges et Néerlandais (800)
- Tchèques (900)
- Français (France libre) (2 600)
La flotte aéronavale a également été formée dans les écoles du PEACB 5 296

Source : Douglas, W.A.B., Histoire officielle de l'Aviation royale du Canada, vol. II, La Création d'une aviation militaire nationale, Toronto, University of Toronto Press, 1988, p. 293.

Un régime d'entraînement exigeant
Le PEACB exigeait beaucoup de ses recrues - le programme était exhaustif et l'horaire de cours en classe et de formation au pilotage était fort chargé. Des équipages de vol prêts à servir outre-mer étaient formés à ce rythme d'enfer.

L'entraînement élémentaire durait environ huit semaines et comportait au moins 50 heures de vol. Dans les écoles élémentaires de pilotage, on employait généralement des de Havilland Tiger Moth, Finch Fleet et Cornell Fairfield.

Les stagiaires reçus passaient alors aux écoles de pilotage militaire pour y suivre une instruction plus avancée. Les programmes d'études ayant été modifiés pendant la guerre, la durée des cours variait, allant de 10 à 16 semaines, et le nombre d'heures de vol de 75 à 100 heures. Les pilotes de chasseur s'entraînaient aux commandes de monomoteurs North American Harvard tandis que les pilotes choisis pour les bombardiers, le transport et les opérations côtières acquerraient leur entraînement sur des bimoteurs Avro Anson, Cessna Crane et Airspeed Oxford.

Après cinq semaines d'enseignement théorique dans les écoles préparatoires d'aviation, les observateurs aériens suivaient dans les écoles d'observation aérienne, un cours de 12 semaines de photographie, de reconnaissance et de navigation aérienne. Ils y exécutaient aussi de 60 à 70 heures de stages pratiques en vol. Les observateurs s'initiaient à l'art du bombardement pendant leur séjour de dix semaines à l'école de bombardement et de tir. Après quatre autres semaines sur les bancs d'une école de navigation aérienne, les recrues étaient prêtes à occuper un poste outre-mer. Après juin 1942, les fonctions de l'observateur de l'air furent subdivisées en celles de navigateur et de bombardier d'aviation et la catégorie d'observateur fut abolie peu après.

Les navigateurs qui se spécialisaient en bombardement se formaient durant huit semaines dans une école de bombardement et de tir et durant douze semaines dans une école d'observation aérienne. Ces gens devenaient alors à la fois navigateurs et bombardiers-navigateurs diplômés. Les navigateurs qui optaient pour la radio-navigation recevaient un entraînement de 28 semaines dans une école de radio-navigants et de 22 semaines dans une école d'observation aérienne. Les aviateurs qui étudiaient les techniques de bombardier-navigateur se voyaient entraînés pendant cinq semaines dans une école préparatoire d'aviation, de huit à douze semaines dans une école de bombardement et de tir, et enfin pendant six semaines dans une école d'observation de l'air. Outre l'initiation à l'art de larguer des bombes avec précision, les bombardiers-navigateurs apprenaient à lire les cartes et acquerraient la capacité d'observation nécessaire pour aider les navigateurs.

Les radio-mitrailleurs de bord devaient étudier pendant 28 semaines dans une école de radio-navigants, d'où ils sortaient rompus aux techniques de la radio-navigation. Il fallait six semaines d'entraînement pour obtenir son diplôme de l'école de bombardement et de tir. Les simples mitrailleurs de bord, également formés à l'école de bombardement et de tir, se soumettaient à un programme de 12 semaines qui comportait un entraînement au sol et de véritables exercices de tir aérien. Plus tard, au cours de la guerre, un mécanicien de bord s'ajouta aux équipages des bombardiers lourds. Outre leur état de techniciens des moteurs d'avion, les mécaniciens de bord étaient suffisamment instruits dans l'art du pilotage pour pouvoir remplacer un pilote blessé ou tué. La plupart des mécaniciens furent formés au Royaume-Uni, mais ils furent environ 1 900 à obtenir leur diplôme de l'École de mécaniciens de bord de Aylmer, en Ontario, après son entrée en service en juillet 1944.

Les liens avec la collectivité
Quoique le PEACB ne durât que cinq ans et prît fin il y a 55 ans, ses multiples effets se font encore sentir aujourd'hui. Toutes les provinces, hormis Terre-Neuve—pas encore membre de la Confédération—ont compté des écoles, et de nombreuses collectivités sont redevables de leurs liens avec le PEACB, qu'il s'agisse des citoyens de ces localités qui se sont enrôlés dans l'ARC et inscrits à ces écoles, ou des agglomérations qui ont vu naître un grand aéroport, un aérodrome auxiliaire ou un terrain d'atterrissage de secours du PEACB.

Un coup de pouce pour l'économie
Les collectivités canadiennes ont accueilli avec grand soulagement les bienfaits économiques du PEACB, qui fut établi, la Crise de 1929 à peine finie. Même avant la signature de l'accord sur le PEACB, les pouvoirs locaux pressaient déjà le gouvernement de construire un aérodrome dans leur localité.

Pendant les travaux de construction, les entreprises locales espéraient se voir attribuer des marchés en vue de la fourniture de main-d'oeuvre, de gravier et de bois d'oeuvre. Les résidents avaient espoir de trouver du travail sur les chantiers de construction tandis que les marchands escomptaient que les ouvriers de la construction dépensent leur salaire pour se loger, se nourrir et se distraire.

Le bâtiment ne fut pas le seul secteur à bénéficier économiquement des aérodromes du PEACB; une foule d'élèves et d'instructeurs, ainsi que leurs familles, s'approvisionnèrent chez les marchands locaux. Les collectivités d'accueil ont aussi bénéficié des contrats que passaient les entreprises locales qui alimentaient les bases en électricité, en eau, en gaz naturel, en charbon et en nourriture. Un aéroport en service avait besoin de beaucoup d'employés civils, notamment des commis et des préposés à l'entretien des appareils et des aérodromes.

Les journaux de Saskatoon ont relevé que « Jarvis [en Ontario], en dépit de sa population normalement inférieure à 600 habitants, est devenue une agglomération florissante depuis que les préparatifs du centre d'entraînement [une école de bombardement et de tir] ont débuté. » Note de bas de page3 Pendant que Yorkton, en Saskatchewan, attendait que soit aménagé l'aérodrome, le journal de la ville annonçait que l'école de pilotage militaire serait dotée « d'un effectif d'un millier de personnes et d'une masse salariale mensuelle de 100 000 $. »Note de bas de page4 De plus, la ville estimait que « cinquante pour cent des officiers seront mariés et auront besoin de logements meublés. »Note de bas de page5

Les civils ne sont pas en reste
Certes, les civils obtenaient des emplois de mécaniciens, de cuisiniers, de commis, de techniciens et de manoeuvres dans les aérodromes du PEACB, mais ils y contribuaient aussi à titre d'instructeurs et d'exploitants des écoles. Vingt-neuf écoles élémentaires de pilotage et les dix écoles d'observation aérienne étaient exploitées par des entreprises locales, des sociétés aériennes et des aéro-clubs. Le recours aux services des civils dès les premiers temps de l'entraînement des équipages a permis à l'ARC de tirer parti des connaissances d'instructeurs compétents et d'aérodromes établis dès le printemps de 1940. La participation des civils a lancé rapidement le PEACB même à mesure que l'infrastructure des aérodromes s'agrandissait et que les recrues suivaient leur entraînement pour devenir des instructeurs de cours avancés de pilotage.

Le tissu social du Canada s'en trouve modifié
Tandis qu'elles exerçaient des pressions pour que l'on construise chez elles des installations du PEACB, les collectivités canadiennes espéraient vivement profiter du contact avec la force aérienne. Selon le secrétaire-trésorier de Mossbank, en Saskatchewan, une école d'entraînement ferait vibrer la fibre nationale des concitoyens de sa ville. « Le travail et la présence parmi nous de nombreux membres de la force aérienne insuffleraient à nos concitoyens un esprit nouveau, les rendraient plus conscients du fait que la victoire les concernait directement, stimuleraient le recrutement et feraient croître leur sentiment national. »Note de bas de page6

Les Canadiens tenaient à ce que les stagiaires sentent qu'ils faisaient partie de leur collectivité, et les membres des forces aériennes appréciaient grandement le contact avec la population—souvent invitée aux fêtes et aux soirées dansantes dans les stations—qui avait un effet positif sur leur moral. Les habitants des localités assistaient aux cérémonies de remise des ailes et des diplômes, et les bases permettaient souvent au public d'assister aux compétitions sportives et d'y participer. Les collectivités offraient des divertissements aux aviateurs dans les foires l'été, les carnavals l'hiver, tandis que les musiques des stations se produisaient fréquemment dans les activités publiques. Dans certaines communautés, les aviateurs aidaient les civils à engranger les récoltes.

La mixité des habitants et des stagiaires transformait souvent de manière irréversible la démographie d'une agglomération. Lorsque des femmes du milieu épousaient des aviateurs de Grande-Bretagne, d'Australie ou de Nouvelle-Zélande, les nouvelles épouses quittaient leur collectivité et s'installaient dans le pays du mari. En revanche, de nombreux jeunes mariés se sont installés au Canada après la guerre, y introduisant ainsi des cultures et des langues nouvelles. À la fin de la guerre, au moins 3 750 militaires des RAF, RAAF et RNZF avaient épousé des Canadiennes.

Le legs
De nos jours, il est possible d'observer partout au pays le legs du PEACB. Les aéroports de bon nombre de grandes et petites agglomérations firent partie à un moment donné du réseau d'aérodromes du PEACB. Il est possible que certains aérodromes civils existaient en 1939, mais ils ont été énormément améliorés et modernisés; notamment, des pistes d'atterrissage et leur prolongements ont été asphaltés selon les normes du PEACB. Beaucoup d'autres collectivités ont eu accès pour la première fois au monde de l'aviation commerciale en reprenant à leur compte les aérodromes d'entraînement de l'ARC une fois les portes des écoles closes. Maintes bases militaires encore en service aujourd'hui furent alors des écoles dans le cadre du PEACB, et même la participation du Canada à l'entraînement aérien de l'OTAN prend sa source dans le PEACB de la Seconde Guerre mondiale.

Des collectivités canadiennes constatent d'autres effets permanents du PEACB dans leur histoire. Certains pilotes ont consenti le sacrifice ultime et sont morts à la suite d’accidents dans le cadre de l'entraînement aérien, d’autres incidents ou de maladies sans même jamais avoir quitté le sol canadien. Parmi les 856 participants au PEACB qui furent tués ou gravement blessés pendant l'entraînement, il y eut 469 membres de l’ARC, 291 membres de la RAF, 65 membres de la RAAF, et 31 membres de la RNZF. Malheureusement, certains membres du Service féminin de l’Aviation royale du Canada ont aussi perdu la vie pendant leur service dans les bases du PEACB durant la guerre. Même si les corps des aviateurs canadiens étaient généralement renvoyés dans leur localité d'origine, les recrues du Commonwealth décédées étaient inhumées dans les cimetières des localités voisines. Habituellement, on choisissait une ville qui devenait le lieu officiel de l'inhumation des corps, et l'on peut encore aujourd'hui se recueillir sur ces tombes. La Commonwealth War Graves Commission assure l'entretien des sépultures des membres des Forces du Commonwealth qui sont morts au Canada.

En lui-même, le PEACB fut un tour de force : au moins une centaine d'aérodromes et de terrains d'atterrissage de secours furent aménagés, et plus de 130 000 aviateurs y furent formés, et tout cela en cinq petites années. Il convient de commémorer le PEACB et son apport à l'effort aérien et à la victoire des Alliés lors de la Seconde Guerre mondiale non seulement parce que ce fut un chapitre important de l'histoire du Canada, mais aussi à cause de l'héritage qu'il nous a laissé.

Le legs du PEACB à l’important chapitre du patrimoine canadien de la Seconde Guerre mondiale est encore manifeste aujourd’hui dans les musées et aux monuments commémoratifs. Le Commonwealth Air Training Plan Museum, peut-être parmi les plus connus, est situé à Brandon, au Manitoba. Ce grand musée, qui se trouve à l’emplacement d’une ancienne base du PEACB, conserve un certain nombre des bâtiments tels qu’ils étaient pendant le conflit, de nombreux aéronefs du temps de guerre (certains d’entre eux peuvent encore voler), des véhicules terrestres et des milliers de petits artéfacts.

S’y trouve également le magnifique monument commémoratif du Programme d’entraînement aérien du Commonwealth britannique de l’Aviation royale canadienne pendant la Seconde Guerre mondiale sur lequel figurent le nom et la date de décès des plus de 18 000 hommes et femmes qui ont sacrifié leur vie au service de l’ARC de même que des Canadiens qui sont morts au service du Royal Air Force, du Air Arm Fleet et du Royal Air Force Ferry Command pendant la Seconde Guerre mondiale.

D’autres musées et monuments commémoratifs militaires qui rendent hommage au PEACB ont été construits au pays, entre autres à Middleton (Nouvelle-Écosse), à Oshawa (Ontario), à Regina (Saskatchewan) et à Sidney (Colombie-Britannique).

Le Plan d'entraînement aérien du Commonwealth britannique (PEACB), qualifié par l'historien J.L.Granatstein (ancien directeur général du Musée canadien de la guerre) de « ...remarquable contribution militaire du Canada à l'effort de guerre des Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale... »,1 fut un programme ambitieux visant à entraîner au Canada les membres du personnel navigant en vue des opérations militaires des Alliés. Lorsque le programme prit fin au terme de la guerre, plus de 130 000 membres du personnel navigant avaient été formés et au moins une centaine d'aérodromes et de terrains d'atterrissage avaient été construits au Canada.

Par Rachel Lea Heide, B.A. spéc., M.A.

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Re: Le Commonwealth dans la guerre

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