Alfred a écrit:Les occidentaux et peut être les Soviétiques aussi craignaient le verrouillage,par des troupes d'élite nazies du quadrilatère de Bohème...
Lesquelles ? Les seules unités de la Waffen-SS, dignes de ce nom, intégrées depuis un bail dans le dispositif de la Heer, étaient, en février-mars 1945, en train de se faire dézinguer face aux Alliés "occidentaux" et russes. Le reste, appelé "sous les drapeaux", n'était que de la "sous-m...", constituée d'anciens combattants blessés, souvent réformés, de vieillards, de jeunes ou très jeunes sans expérience et de fayots du régime, qui avaient réussi -plus ou moins bien, quand ils avaient été incorporés!
- à se porter pâle, par piston, lors des vagues de recrutement précédentes.
A la fin du premier trimestre 1945 et, même, bien avant, l'armée allemande n'avait plus à rien recruter, par la voie légale de la conscription obligatoire. Il ne restait, au sein de la Heer, que celle des engagements volontaires, dont le seul bénéficiaire était, à peu de choses près, la Sturmartillerie et ses unités de canons d'assaut, qui sera, à peu près, la seule Arme à encore bénéficier, jusqu'au bout, d'un volontariat, car, si les risques d'y laisser sa peau étaient élevés, quand on s'en sortait, les conditions de vie des équipages, entre les engagements, étaient réputées "agréables", comme le confirment de nombreux témoignages!, sauf que, à dater de l'été 1944, le casse-pipe, quasiment sans issue, était devenu la règle!
Il suffit de jeter un coup d'oeil sur la carte de situation, établie le 2 avril 1945, pour constater que la Heer essayait de rassembler, à l'est, des débris de divisions!
Par contre, je plussoie avec ce qu'a dit Pierma à propos de la densité de la Flak sur Berlin (post N° 22). Dans l'éventualité d'une opération aéroportée anglo-américaine, il aurait fallu , au préalable, devoir raser, à l'aide de bombardements intensifs, la totalité de la cité berlinoise - et ses positions existantes de DCA - , qui, déjà, à l'époque, s'étendait sur une surface d'une centaine de kilomètres de côté!
Le moindre mal, tout est relatif, était de s'emparer de la capitale de l'Allemagne, par voie terrestre, sachant, néanmoins, que l'Armée Rouge y avait laissé de très sérieuses "plumes", en gros, 50 000 morts (sans compter les blessés!) pour chaque semaine de combat!
C'était, en quelque sorte, la réplique allemande aux combats de Stalingrad...
...Ce qui confirme, au passage, toute la difficulté que peut rencontrer un armée chargée de s'emparer et réduire au silence une grande agglomération, par le biais de combats urbains ( pour lesquels elle n'est, globalement, formée) - cf. Sarajavo, dans les années 90 et Falloujah, en juillet 2003, alors que l'US Army occupait l'Irak depuis le mois de mars précédent! J'oublie, volontairement, la "fournaise" de Mogadiscio!
Cà explique, aussi, sur un autre plan, la "nécessité" du largage des deux bombes nucléaires sur le Japon, en août 1945, car les Américains avaient vite compris qu'en débarquant sur le territoire japonais, ils s’engageaient dans un conflit terrestre très lourd en pertes humaines, ne serait-ce qu'à la vue de l'évolution du comportement "jusqu'au-boutiste" des combattants nippons et de leur commandement, lors des combats proches de la nation-mère.