Mes conclusions sont belles ? A la bonne heure !
Surtout Alain met ses doigts dans l'engrenage des visées hitlériennes de paix, à propos desquelles, s'il ne prend peut-être pas en compte le document Coulondre (faute d'une photocopie certifiée conforme; seule pièce qu'il récuse avec une aussi draconienne sévérité), il a maintenant quelque chose à dire sur les espérances allemandes à partir des archives militaires qu'il nous prodigue... et qui cernent enfin d'un peu plus près le sujet .
alain adam a écrit: le renseignement Allemand , que j'ai proposé dans un autre fil
viewtopic.php?f=126&t=45730&p=679402#p679402 , n'est pas étranger au fait de tenter une séparation des forces Anglaises des forces Françaises sur le front , et ainsi essayer de forcer la France a plier , après avoir réduit tous leurs alliés , tout en s'octroyant une possibilité de gérer une paix séparée avec les britanniques dans un premier temps .
Bien entendu , cela part d'un très mauvais renseignement des forces Allemandes , mais qui pourrait s'expliquer par la non croyance que les forces Anglaises allaient se couper des ports en s'installant dans un dispositif d'armées .
tu lèves un lièvre intéressant et de manière pionnière : une étude de cette campagne prenant en compte, et scrutant au maximum, les intentions allemandes et le genre de paix que souhaite Hitler est inédite en dehors de la mouvance "Lukacs-Costello", Frieser tourne le dos à une telle problématique (Hitler n'a aucun but, il est simplement sauvé par Manstein du désarroi où l'avait plongé le fait de s'être fait déclarer la guerre !) et elle est complètement absente, sur ce fil même, dans les longs et nombreux développements sur l'explication militaire du Haltbefehl.
Ce "renseignement allemand", il faudrait l'étoffer par de nouvelles recherches, en cherchant par exemple si pendant toute la drôle de guerre le BEF était situé le long de la côte ou parfois intercalé dans le dispositif français.
Quant à estimer que tous les espoirs allemands reposaient sur la première branche de l'alternative, il y a un pas que je ne franchirai pas. L'important, c'est que les Alliés foncent en Belgique et que saute la charnière de Sedan. Une fois ces deux conditions remplies cela sent bon, très bon et Hitler est assez bien outillé pour le conclure.
alain adam a écrit:Quoi qu'il en soit , cet argumentaire , renforce aussi le risque de voir survenir une armée Française par le sud dans les liaisons logistiques en cas d'avancée rapide .
Aussi l'un dans l'autre , cela n'aide pas vraiment a faire avancer le shimili …
Le "shimili" (nouveau nom du schmilblic ?) tient-il assez compte de la maîtrise allemande du ciel qui, les 23-24 mai, permet de connaître le dispositif adverse et son évolution, au moins dans ses grandes masses, par des reconnaissances aériennes peu risquées, et d'ajuster les schémas prévisionnels d'avant le 10 mai ?