alain adam a écrit:Votre seul argument est : ils n'ont pas été avancés par Hitler .
Vous éprouvez de singulières difficultés de lecture, car ce n'est pas mon seul argument. Je ne puis que
vous renvoyer à ce message. Que je reproduis ici:
Nicolas Bernard a écrit:Or donc, il n'existe effectivement - et il ne peut exister - aucune pièce (rapport quelconque, extrait de
K.T.B.) attestant que l'ordre d'arrêt du 24 mai interdisant à
TOUTES FORMATIONS ALLEMANDES, A SAVOIR BLINDES ET FANTASSINS de franchir une ligne bien précise découlerait de "la prise en compte des "déboires" techniques", lesquels seraient d'une gravité cataclysmique (y compris pour l'infanterie???). Et pour cause:
1/ Hitler ne fait
JAMAIS état d'un tel motif pour justifier sa décision. Il parle des prétendues contraintes du terrain (
sic), du rôle de la
Luftwaffe, de la nécessité de préparer les opérations suivantes (avant de finir l'opération en cours...), mais
JAMAIS il n'évoque des carences techniques telles qu'elles justifieraient, non pas une simple pause, mais
L'INTERDICTION FAITE A TOUTE CATEGORIE D'UNITE ALLEMANDE DE FRANCHIR UNE LIGNE PRECISE. J'ai rappelé ce point. Vous n'y répondez pas. Et pour cause...
2/ De surcroît, ni vous ni Alain Adam (
lequel dédaigne les documents qui jurent avec sa thèse et
vient de démontrer le contraire de ce qu'il entendait démontrer), ni aucun partisan de l'explication dite "technique" n'ont résolu ce paradoxe, que j'ai maintes fois exposé: vous nous décrivez Hitler préoccupé par l'état de ses blindés (alors qu'il n'en fait jamais mention dans ses explications, mais passons), alors que ses directives reviennent à fragiliser davantage la
Luftwaffe, puisque cette dernière, quoique soumise à une importante attrition, se voit confier la tâche de détruire les forces alliées et d'empêcher leur fuite à travers la Manche - [utl=https://www.39-45.org/viewtopic.php?p=617449#p617449]j'y reviens ici[/url]. Il raisonne à géométrie variable, Hitler? Il s'inquiète pour ses blindés, mais pas pour ses avions? Il bichonne ses tankistes mais exploite ses pilotes? Ni vous ni Alain Adam ni aucun de vos partisans n'ont répondu à ces questions. Et pour cause...
3/ Les généraux sur le front, non seulement n'ont
JAMAIS, ne serait-ce qu'implicitement, évoqué de telles carences techniques pour réclamer, quémander, solliciter une quelconque pause des blindés,
ET ONT VIGOUREUSEMENT CRITIQUE L'ORDRE DE HITLER DU 24 MAI LEUR INTERDISANT DE FRANCHIR LA LIGNE PRECITEE, S'ESTIMANT PARFAITEMENT EN MESURE D'ALLER DE L'AVANT. J'en cite maints exemples, que vous ne commentez pas. Et pour cause...
Du reste, vous convenez vous-même que ce n'est pas mon seul argument, puisque vous revenez plus bas sur mon argument relatif à l'usure de la
Luftwaffe, si bien que vous trouvez le moyen de vous contredire dans un seul et même message. Quoi d'étonnant, de la part d'un contributeur qui
a commis l'exploit de démontrer le contraire de ce qu'il entendait démontrer? Quoi d'étonnant, de la part d'un contributeur qui
dédaigne les documents qui jurent avec sa thèse?
alain adam a écrit:Cela ne me dérange pas , car dans un régime totalitariste on ne fait jamais passer au commandement militaire que l'on est face a une difficulté , pendant une guerre , mais on agit -directement- pour corriger le problème . Dans le cas contraire on risque un putsch militaire .
Très intéressante, votre phrase. Vous pourriez préciser?
alain adam a écrit:Votre vision d'une usure de la Luftwaffe m'amuse par contre : avez vous regardé l'usure en face , en terme d’équipages ? Fin juin 1940 , les forces aériennes alliées avaient plus d'avions que le 10 mai 40 , mais de nombreux équipages étaient déjà en camps de prisonniers , sinon morts .
Vous avez écrit sur le pacifique , il me semble , vous devez donc bien connaitre la problématique des jeunes équipages envoyés au combat .
Navré, mais vous répondez de nouveau à côté. On ne parle pas seulement des équipages, ni de fin juin 1940, mais des équipages
et du matos et de la logistique, ainsi que de mai quarante. Je ne puis que vous renvoyer à
mon message.
Au passage, je suis sidéré de constater que, tout en défendant mordicus la thèse d'un ordre d'arrêt exclusivement motivé par des contraintes techniques de la
Pannzervaffeu, il est vrai
non sans vous contredire ni
écarter les documents qui ne vous plaisent pas, vous n'ayez visiblement pas songé à étudier l'attrition parallèle de la
Luftwaffe. Mais il est vrai qu'il s'agit là d'un fait de nature à faire voler en éclats votre thèse...
Je note au passage que vous ne répondez pas à mon 3e argument. Or donc, si je vous suis bien,
- lorsque, d'après un document contemporain du 25 mai 1940, Von Kluge
"de même que le général Von Kleist, jugent qu'il vaut mieux aller de l'avant", ils considèrent que les carences logistiques de leur armée, pour l'un, de leur groupe blindé, pour l'autre, leur interdisent d'aller de l'avant?
- lorsque ce même Von Kluge tempête au téléphone le 25 mai 1940:
"Si j'en avais eu le droit, aujourd'hui les chars se trouveraient sur les hauteurs de Cassel", il considère que les carences logistiques interdisent à son armée d'aller de l'avant?
- lorsque le général Reinhardt considère qu'interrompre l'attaque est une erreur, que seules font obstacle à ses chars des
"forces rapidement amenées", et que stopper
"ne profitera qu'à l'adversaire", il considère que les carences logistiques de son corps d'armées lui interdisent d'aller de l'avant?
- lorsque l'auteur du journal de marche du corps blindé dirigé par Guderian, on trouve cette remarque: à cause de l'ordre d'arrêt,
"on laissait pratiquement tomber les idées offensives qui avaient prévalu jusque là", ledit auteur considère que les carences logistiques du corps d'armées lui interdisent d'aller de l'avant? Guderian, d'ailleurs, qui a protesté contre l'ordre d'arrêt, il s'exprimait comme vous?
- lorsque l'auteur du journal de marche de la
6. Panzer-Division écrit;
"Le 24 mai au lever du jour, à partir de la tête de pont déjà acquise, la division aurait pu mener l'offensive vers l'est de toutes ses forces, face à un ennemi inférieur", il considère que les carences logistiques de la division (qui a franchi la ligne des canaux le 23 mai et se trouve alors à dix bornes de Cassel malgré ses "contraintes logistiques") lui interdisent d'aller de l'avant?