Bonjour à tous
ça c'est une belle remonté de poste
Je me permets d'apporter des détails qui montre à quel points les allemands étaient en pénurie de carburant.
-en 1939, ils n'avaient que 6 mois de réserves stratégique.
-en 1942 malgré le fort développement de l'essence de synthèse par la firme IG.Farben, il manque mensuellement 400000tonnes de carburant à l'armée allemande.
-en 1944, en Normandie par ex, 45 Tiger I + stab doivent avoir a disponibilité journalière prévisionnelle de 43200 litres* , ( réservoir Tiger I 570 litre )
-en 1944 en Ardennes, pour 45 Tiger II + Stab, le besoin monte à 90000 litres* ( réservoir Tiger II 860 litres )
Ces deux chiffres ne reflètent pas une consommation journalière mais le besoin théorique que chaque commandeur d'Abteilung doit avoir a disposition en cas de déploiement. Ces besoins sont alors cité en unité d'essence comme le précise Daniel, et présenté/mise à disposition des états majors allemands.
Ne pas oublier quand plus, la qualité de l'essence synthétique, ne fait que baisser, le rendement calorifique et l'octane sont en baisse constante. Si bien qu'un Tiger II sort très péniblement 580/600cv réel. Une surconsommation a été démontré, c'est vrai. Malgré les 860 litres, ils sont engloutis en moins de 100km.
(Petite parenthèse ce sujet, car il y a beaucoup de mythe autour de la consommation d'un Tiger II de 69tonnes, l'actuel char Leclerc de 56 tonnes, englouti 300 à 500litres de gasoil sur route, pour atteindre une consommation tout terrain comprise entre 900 et 1300 litres au 100 ! ), oui un Tiger II consomme mais comme n'importe quel char !
Un modeste sherman M4A4 peut engloutir ces 660 litres pour faire 100km, et il ne pèse que 31 tonnes!
Concernant le Kg Peiper en Ardennes à la Gleize, avec la perte de plus de 135 véhicules tombés en panne sèche, comme tant d'autre, ça montre avant tout le reflet d'une Allemagne à l'agonie. Plus que jamais elle a été dans l'incapacité de fournir du carburant/lubrifiant de qualité et en quantité le tout doublé de déploiement stratégique mal préparé en terme de soutient logistique. Pourtant des généraux avaient mis le doigt sur cette faiblesse.. dès 1939.