Pour en revenir à la question initiale :
JARDIN DAVID a écrit:Juste une ouverture de fil pour ce sujet largement inexploré :
Quelles influences nazies en Alsace-Moselle avant 1940 ? Le Führer avait-il l'intention d'annexer ou pas ? Qui manipule qui ?
(...)
François est demandé au parloir ...
qu'est-ce au juste qu'être nazi ?
c'est avant tout admirer Hitler, jusqu'à tenir pour un honneur d'être manipulé par lui.
Les années écoulées depuis le début de ce fil m'ont fait toucher du doigt un peu plus chaque jour le caractère sincère et incontournable de son projet d'alliance aryenne pour 1000 ans avec la Grande-Bretagne. Or il pouvait supposer que toute extension du Reich vers l'ouest lui serait désagréable et il était certainement prêt à y renoncer si Londres l'exigeait un peu fermement tout en se montrant prêt à signer.
Il pouvait donc recruter des fidèles dans les lobbies autonomistes alsaciens ou mosellans, tout comme dans le lobby colonial qui militait pour le retour du Cameroun ou du Tanganyika dans le giron germanique. De ce dernier faisait partie Carltheo Zeitschel, futur membre de l'équipe d'Abetz à l'ambassade pendant l'Occupation, spécialisé dans les "questions juives et maçonniques". Nul indice qu'il ait regretté le poste de consul à Lagos dans lequel l'avait surpris la déclaration de guerre ! De même Hitler, si l'absence d'un Churchill, ou son renversement, lui avait permis d'obtenir une paix blanche fin mai 40, aurait la bouche en coeur expliqué aux Nanziger qu'ils avaient été très utiles comme extrémistes menaçants, que ce rôle-là était terminé mais qu'il pouvait leur en retrouver de plus gratifiants encore dans la construction du grand Reich qui ne faisait que commencer.