Vol de Hess : la vérité en marche !

[dynamo]

La nationalité des gardes change tous les mois; Hess meurt pendant une période américaine.

et pendant toutes ces années de détention aucun service secret du type KGB n'a pratiqué une narcoanalyse sur Hess pour le confesser ?

Apparemment non; mais les quatre directeurs se concertaient et cela eût nécessité une entente, Hess étant sans doute particulièrement méfiant en période de garde soviétique, et en mesure de rapporter aux Occidentaux toute anomalie.

Spandau était, en pleine guerre froide, une exception absolue.

Il vient de me pousser dans le cerveau un nouvel argument.

La plus basique des ruses nazies, dès avant la prise du pouvoir, est de présenter la direction comme divisée. Les lieutenants du Führer sont censés, surtout aux yeux de l'étranger, se disputer la faveur du maître en incarnant des lignes politiques différentes, sur lesquelles chacun cherche à l'attirer. Il y a ainsi des couples ennemis comme Göring-Strasser au début des années 30, Göring-Schacht ou Schacht-Darré en 1936-37, Himmler-Röhm en 1933-34, Göring-Ribbentrop en 1939, Göring-Bormann ou Speer-Bormann à la toute fin du régime, etc.

Comme c'est curieux : Hess n'est jamais associé à un tel jeu ni marié dans un tel couple... du moins avant son vol... après lequel il fait couple de frères ennemis avec, par exemple, Ribbentrop, l'éternel anti-anglais ! Ou avec Goebbels, dont la propagande le traîne plus bas que terre.

L'explication la plus simple est son titre de Stellvertreter des Führers (lieutenant ou suppléant du Führer) : on le réserve pour pouvoir le produire, n'importe où, comme quelqu'un qui a la signature, et dont la parole vaut celle du Führer. Pas question donc de préparer les esprits à une dissidence de sa part -ce serait anticiper l'échec de la mission. En revanche, une fois cet échec acquis ou probable, il faut mettre les bouchées doubles et laisser entendre qu'il s'était isolé, qu'il était tombé en disgrâce et voulait par un geste spectaculaire rentrer en faveur, etc.

[Jumbo]

François, on parle de toi dans le dernier "guerres & histoire" au sujet du vol de Hess....

Je confirme : surtout pour la partie Hess fut assassiné ...

Jumbo : Pourquoi ne pas mettre un lien ?

diable !

en attendant de lire cela, je précise (comme je l'ai fait à diverses reprises sur la Toile) que la version officielle, d'ailleurs variable, n'est pas crédible, et qu'il est faux de dire qu'un meurtre n'aurait pas eu de mobile. Pour le reste, je me garderai bien d'une certitude quant à la culpabilité d'un gouvernant quelconque. Il pourrait bien s'agir d'un épisode à la Christian Didier versus Bousquet : un cinglé épris de vengeance qui se serait fait admettre dans la place à un titre quelconque. Ou toute autre solution intermédiaire.

[Jumbo]

Jumbo : Pourquoi ne pas mettre un lien ?

Parce que je suis entrain de lire la revue à la maison et que je n'ai pas vérifié s'ils avaient un site

Je crois que si , ils font même de la pub pour notre Forum il me semble..

Il vient de me pousser dans le cerveau un nouvel argument.

La plus basique des ruses nazies, dès avant la prise du pouvoir, est de présenter la direction comme divisée. Les lieutenants du Führer sont censés, surtout aux yeux de l'étranger, se disputer la faveur du maître en incarnant des lignes politiques différentes, sur lesquelles chacun cherche à l'attirer. Il y a ainsi des couples ennemis comme Göring-Strasser au début des années 30, Göring-Schacht ou Schacht-Darré en 1936-37, Himmler-Röhm en 1933-34, Göring-Ribbentrop en 1939, Göring-Bormann ou Speer-Bormann à la toute fin du régime, etc.

Comme c'est curieux : Hess n'est jamais associé à un tel jeu ni marié dans un tel couple... du moins avant son vol... après lequel il fait couple de frères ennemis avec, par exemple, Ribbentrop, l'éternel anti-anglais ! Ou avec Goebbels, dont la propagande le traîne plus bas que terre.

L'explication la plus simple est son titre de Stellvertreter des Führers (lieutenant ou suppléant du Führer) : on le réserve pour pouvoir le produire, n'importe où, comme quelqu'un qui a la signature, et dont la parole vaut celle du Führer. Pas question donc de préparer les esprits à une dissidence de sa part -ce serait anticiper l'échec de la mission. En revanche, une fois cet échec acquis ou probable, il faut mettre les bouchées doubles et laisser entendre qu'il s'était isolé, qu'il était tombé en disgrâce et voulait par un geste spectaculaire rentrer en faveur, etc.

Bonjour,
Bravo François Delpla. Un grand merci de nous avoir présenté par de persistantes petites perfusions, des bribes, des extraits, de votre futur roman fiction sur le Vol de RH. Sans être prophète en la matière, on (on c'est moi) peut avancer que nous ne connaîtrons jamais la réalité des choses, alors pourquoi ne pas accepter votre version que vous défendez avec tant d'éloquence, évoquant des arguments qui auraient pu être potentiellement crédibles.
Ne me traitez pas d'insolent, vous l'avez déjà fait (une fois seulement).
Bien à vous