Re: Le télégramme "Lequio"
Posté:
25 Juil 2011, 19:25de JARDIN DAVID
Elgor n'a pas tenu parole ...
elgor a écrit:Je m'était juré de ne pas intervenir
Bon ok je
Re: Le télégramme "Lequio"
Posté:
25 Juil 2011, 19:28de Prosper Vandenbroucke
Ah mais ne soit pas désolé cher ami.
A chacun ses opinions.
Re: Le télégramme "Lequio"
Posté:
25 Juil 2011, 19:45de elgor
JARDIN DAVID a écrit:Elgor n'a pas tenu parole ...
elgor a écrit:Je m'était juré de ne pas intervenir
Bon ok je
C'est vrai ! mais je ne suis pas intervenu sur le fond (ça ne sert à rien !) mais sur un point précis qui m'a semblé être plus qu'une contre vérité. Maintenant que j'ai donné mon coup de griffe, je me rendors
Re: Le télégramme "Lequio"
Posté:
26 Juil 2011, 04:18de François Delpla
Davidoff a écrit:Je viens de lire avec le plus grand intérêt l'ensemble des posts de ce fil - du moins ceux dans lesquels les amis du forum ou d'ailleurs ne se sont pas jetés avec enthousiasme des oeufs pourris
.
j'en vois arriver quelques uns en effet mais ne les retourne jamais et les laisse sécher sur mon grand bouclier.
Davidoff a écrit:Pour ma part, je ne connais strictement rien au contexte de ce télégramme, et n'ai aucune opinion particulière à faire valoir (d'accord, c'est lâche, mais je n'aime pas trop les oeufs pourris !).
Celà dit, il est cité à plusieurs reprises un autre télégramme, qui aurait émané de l'ambassadeur allemand. Existe-t-il ?
Sinon, j'ai relu avec attention le texte du "Lequio" obligeamment mis en ligne par monsieur Delpla. J'ai remarqué, au début du texte, le "de source sûre" dicté par l'ambassadeur italien. A t-on une idée de cette source ? Sinon, l'italien lui-même n'aurait-il pas été intoxiqué d'une manière ou d'une autre, ou pris pour argent comptant une fausse confidence ?
Sans être un pro de la question du renseignement, je crois bien que Madrid, Istanbul et Lisbonne étaient des sortes de nids d'agents doubles, triples, etc ... Les faux bons tuyaux devaient abonder à l'époque.
Cela (sans accent même si ce n'est pas grave), oui, c'est un peu lâche, au sens de "mal ajusté", M. Davidoff !
Le télégramme Stohrer n'a pas été pour l'instant trouvé (mais quelqu'un l'a-t-il seulement cherché dans les archives de la Wilhelmstrasse ?), mais le fait que Lequio l'évoque est un signe sûr qu'il ne s'agit pas d'un bruit, mais d'un renseignement recoupé à la meilleure source; il est possible d'autre part que Lequio l'évoque parce qu'il a compris qu'il s'agissait d'une info sensationnelle, dont Ciano et Mussolini risquaient de douter d'une part, de demander raison à Berlin d'autre part (comme tu le dis très justement). Manière de dire : vous pouvez y aller, ils ont les mêmes infos.
Re: Le télégramme "Lequio"
Posté:
27 Juil 2011, 12:49de alberto
Bonjour
Pourrait-on envisager le problème sous un angle différent si l'on considère que Winston Churchill avait été informé, via Enigma, de l'imminence de Barbarossa ?
Bien à vous.
Re: Le télégramme "Lequio"
Posté:
29 Juil 2011, 10:16de alberto
Tien ! Un grand calme...
J'aurais écrit une ânerie ?
(gros effort pour rester poli !
)
Bien à vous tous :
Re: Le télégramme "Lequio"
Posté:
29 Juil 2011, 18:11de JARDIN DAVID
CHURCHILL était au courant depuis très longtemps de cette opération, et peut être par un canal qui me plait bien: un rapport de Paul DUNGLER remis à Vichy et Londres fin 1940.
Re: Le télégramme "Lequio"
Posté:
29 Juil 2011, 18:57de alberto
Bonjour, Jardin David :
Bon, tu écris qu'un rapport de Dungler concernant cette opération avait été remis à Vichy
et à Londres fin 1940 : peux-tu, STP, me dire comment ce monsieur avait appris ça ?
Et pourquoi à Vichy
et à Londres...
Merci pour tes infos !
Bien à toi.
Re: Le télégramme "Lequio"
Posté:
29 Juil 2011, 19:50de JARDIN DAVID
Longue histoire, et peut-être vaguement HS sur ce fil ... Que les Lequiophiles nous pardonnent.
DUNGLER était un résistant alsacien qui .... autant faire cette copie issue du site de l'Action Française
Par Pierre Pujo
En 1920, Maurice Pujo, rédacteur en chef de L’Action Française quotidienne, effectuait une enquête en Alsace et en Lorraine, les deux provinces revenues au sein de la mère-patrie après la Grande Guerre. Il en tirait une brochure intitulée sobrement Problèmes d’Alsace et de Lorraine où il évoquait notamment la question des langues, la question scolaire... et les menées germaniques. Le reportage contenait des avertissements aux gouvernements républicains pour éviter des maladresses ou des provocations qui feraient le lit des autonomistes.
À partir de là, l’Action française prit un essor vigoureux en Alsace. Le 27 juin 1926, elle réunissait dix mille personnes à Strasbourg avec au programme des discours de Léon Daudet, Paul Gerber, Maurice Pujo, Paul Robain, Bernard de Vesins. Durant tout l’entre-deux guerres, l’Action française alerta les Français sur la naissance du danger allemand par suite des capitulations successives de nos gouvernants. On ne s’étonne pas qu’elle ait reçu un écho important en Alsace où elle s’implanta solidement.
La 7e colonne d’Alsace
Ainsi, lorsqu’en 1940, après la débâcle de l’armée française, l’Alsace et la Moselle furent à nouveau annexées par l’Allemagne, c’est naturellement un homme d’Action française qui entreprit d’organiser la résistance alsacienne. Paul Dungler, un industriel du textile établi à Thann, entreprit alors de constituer un réseau à partir de ses relations d’A.F.
Le 1er septembre, il fonde la “7e colonne d’Alsace”, ou réseau Martial. Animé d’une foi profonde, très patriote, attaché à sa terre alsacienne, c’est un homme résolu qui possède le sens de l’organisation et son franc-parler. Il est persuadé dès l’été 1940 de la défaite future de l’Allemagne et entend préparer dans l’ombre des combattants qui résisteront à l’emprise de l’occupant. Le réseau Martial fonctionnera selon un cloisonnement rigoureux, avec des gens absolument sûrs. Il ne se livrera pas à un terrorisme tout juste bon à provoquer des représailles allemandes sur des innocents. Il organisera en profondeur la résistance, assurant la protection des prisonniers évadés et des jeunes Alsaciens qui fuient la conscription dans l’armée allemande, transmettant des informations au maréchal Pétain, lequel les adressera ensuite, via l’amiral Leahy, ambassadeur des États-Unis à Vichy, au président Roosevelt.
Paul Dungler a en effet une importante relation parmi les Allemands opposants à Hitler. Il apprendra ainsi, dès la fin de 1940, qu’Hitler a l’intention d’attaquer l’U.R.S.S. au printemps 1941. L’information, transmise à Washington par le Maréchal, sera pour Roosevelt une révélation.
Ce rapport a été également transmis à Londres via un autre contact de DUNGLER.
Rapport que j'ai consulté aux archives nationales.
Reste à savoir qui était le "contact"...
Re: Le télégramme "Lequio"
Posté:
29 Juil 2011, 20:51de alberto
Jardin David :
J'en tombe sur le cul !
Tu n'aurais pas une petite copie du rapport que tu as consulté aux archives nationales ?
Car ça aussi, vaut son pesant d'explosifs...
Ça pourrait aussi donner un autre sens au message Loquio !
A suivre, et bien à toi.