Mistral a écrit:Lors de ces discussions, les Anglais auraient déclaré être prêts à entreprendre des négociations de paix à la condition préalable que l’Allemagne dénonce le pacte de non-agression germano-soviétique.
Le commentaire de FD : « Du coup, ce qui est vrai (Hitler au courant du vol de Hess) risque fort d'être écrit non parce que c'est vrai, mais parce que c'est cohérent avec le mensonge ci-dessus. »
J'aimerais savoir s'il s'agit vraiment d'un mensonge. Comment Francois Delpla peut-il être aussi catégorique ?
Bonjour
Nous pouvons peut-être nous adresser directement l'un à l'autre ?
Je commence à avoir une certaine pratique des archives anglaises sur le sujet. On sait bien que je ne leur donne pas le bon Dieu sans confession ! Mais je trouve essentiel, et en général possible, de savoir si on est en terrain sûr ou dans des sables mouvants.
Autant il est clair que le MI6 a joué au chat et à la souris avec Albrecht Haushofer, auteur (à l'instigation de Hess) d'une lettre à une vieille dame anglaise via Lisbonne à l'automne 40, demandant un contact avec le duc de Hamilton, et que des archives sur ce point manquent soit par dissimulation, soit par destruction, autant il est inconcevable qu'une fois Hess entre leurs mains les Anglais aient fait, au nom de leurs autorités les plus hautes, la proposition ci-dessus : ami-ami avec Hitler s'il rompt avec Staline.
Churchill n'aurait pas été Churchill et nous parlerions tous allemand... ou frallemand, au lieu de franglais !
En revanche, je vous rappelle que cette "information" vient d'un document rédigé pendant la guerre froide dans l'orbite étroite de Staline, et que c'est un article de base du catéchisme soviétique de ce temps que de douter que Churchill ait été, un seul jour, plus antinazi qu'antisoviétique.