Le 2e bureau

Bonjour,

Qu'appelle-t-on le 2e bureau en 1942?
Quels rôles jouait-il exactement?
j'ai cherché dans cet endroit de l'index mais je n'ai pas vu.
merci pour vos réponses.
Arthur

c'est le BCRA
Il est rattaché au général de Gaulle .

[Prosper Vandenbroucke]

Il s'agit du Bureau Central de Renseignements et d'Actions
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bureau_cen ... t_d'action
Prosper

Voici encore quelques précision mais moins ciblé.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Deuxi%C3%A8me_Bureau

Jusqu'à l'envahissement de la zone non occupée (nov. 42) il y a également un deuxième bureau des services secrets à Vichy, qui continue à travailler contre les allemands. La plupart de ses officiers sont déjà passés dans la clandestinité, ou se préparent à y passer. Ils continueront à agir pendant toute l'occupation, en se mettant au service du BCRA.

Lire à ce sujet "Mes camarades sont morts" de Pierre Nord.

Lire à ce sujet "Mes camarades sont morts" de Pierre Nord.

Ou encore Services spéciaux de Paul Paillole ou Vichy et la chasse aux espions nazis de Simon Kitson
on ne parle jamais assez du SR et du CE de Vichy...

Bonsoir,
J'ai lu le livre de Philip John Stead : "Le 2e bureau sous l'occupation" ?
C'est par lui que j'ai appris l'existence de ce 2e bureau vichyste. Citation de la préface :
"Ce n'est pas avec le désir de minimiser ce qu'ont fait pour leur pays le colonel Passy, le B.C.R.A. et les chefs de la Résistance travaillant sous le signe de la Croix de Lorraine qu'on a écrit ce livre : il raconte une autre histoire (c'est moi qui souligne)."
J'ai été très étonné et, à vrai dire, passionné par le récit de ces exécutions d'agents allemands en zone libre, par ces négociations tendues entre ministre, chef de Bureau et hommes du terrain, par ces passages à la clandestinité, par ces tentatives de discussions avec "ceux de Londres".
Je dois dire que ce livre a contribué à me "déniaiser" par rapport à une vision binaire que j'avais du combat entre Londres et Vichy.

Qu'en pensent les spécialistes ?

Cordialement

Renaud

Bonjour,

Disons que les services de l'EMA ont eu de la "chance" que l'armée ait une place importante dans le régime,
Huntziger fermait les yeux et incitait en sous-main les actions des bureaux et des services.
Avec Darlan ce fut la collaboration officielle mais comme c'est Revers (futur chef de l'ORA et camarade de 1ère GM de Darlan) qui tenait les rênes de l'EMA l'action des bureaux pu se poursuivre, Darlan fermant globalement les yeux.
C'est plutôt vers la fin, avec Bridoux, farouchement collaborationniste, que l'action des bureaux fut difficile, jusqu'à l'invasion de la Zone sud.

Pour ce qui est de la relation Londres Vichy il ne faut pas voir tout en rose non plus il y a eu quelques contacts mais rien d'officiel, rien d'approuvé et surtout rien de durable...

Il faut faire la différence entre l'action officielle des services secrets "de Vichy" dont les chefs doivent donner des apparences, et leur action réelle, éventuellement clandestine et toujours férocement anti-allemande. J'ignore à quelle date ils prennent langue avec le BCRA, par contre ils n'ont jamais cessé de travailler avec l'Intelligence Service.

On ne peut pas dire qu'il y ait réellement "passage" vers le BCRA. Ce sont des migrations plutôt à titre personnel. Des choix poussés par le réalisme et la germanophobie bien plus que par les désirs de PASSY & Cie.
Voir, entre autres, la dernière publication des Carnets de Louis RIVET (1007 pages à se farcir !) publié au Nouveau Monde 2010.