Post Numéro: 8
de Chef Chaudart
08 Jan 2011, 12:37
Premièrement, ce n'est pas la "tenaille", mais la "t'naille!". Foi de Chef Chaudard!
D'autre part: l'offensive des Ardennes est une dernière tentative d'Hitler pour mettre hors jeu les anglo-saxons, au moins pour un temps, et pouvoir se retourner vers l'est avec toutes ses forces.
Autrement dit: en stratégie, on ne décide pas d'attaquer là, ou là, pour arriver à faire des pertes à un adversaire, mais on se fixe un but, et on cherche, avec les moyens dont on dispose, une solution pour l'atteindre.
Certes, les moyens Allemands disponibles sont probablement insuffisants pour parvenir à mener à bien le plan du Fuhrer, fin 1944. Parvenir à la mer, empêcher l'approvisionnement anglo-saxon en occupant le port d'Anvers, couper leurs armées en deux. De quoi les mettre sur la touche pendant un bon moment, voir les amener à négocier. Mais avec de la chance, Hitler pensait pouvoir y parvenir... et il n'avait pas beaucoup d'autres alternatives, de toutes façons.
Les plans aux objectifs plus limités, prenant en compte l'état des forces réelles, n'apportaient rien stratégiquement: les armées US auraient subit de lourdes pertes, certes, mais au prix d'un affaiblissement de ses moyens, les Panzer, l'essence, que l'Allemagne ne peut plus, à ce moment de la guerre, se permettre de gaspiller, faute de pouvoir les remplacer. Pour simplifier: les USA auraient souffert, mais seraient repartis à l'attaque au bout de quelques semaines, avec plus rien en face pour les arrêter. Pas de quoi empêcher l'inéluctable défaite.
Les Ardennes étaient la dernière chance d'Hitler.
...never give in, never give in, never, never, never, never-in nothing, great or small, large or petty - never give in except to convictions of honour and good sense. Never yield to force; never yield to the apparently overwhelming might of the enemy.