Héroïsme cher payé.
Posté: 15 Déc 2010, 11:15Le 31 juillet 1944, Mme VAISSIERE, née Madeleine MARCHAND, et ses deux fils, Paul et Joseph, ont été arrêtés pour avoir accueilli des résistants pendant 15 jours. Paul et Joseph VAISSIERE n'étaient pas des résistants. Ils survivaient en cultivant une petite ferme et n'affichaient aucune tendance politique.
Cette dernière assertion est confirmée par un témoin résistant qui avoue être venu chercher (par effraction) les armes des casernes françaises d'Issoire dans le château de La Valette (Puy de Dôme), pensant qu'elles y avaient été cachées.
Cependant ils ont fait face à la réquisition par les FFI en aidant ces résistants de la dernière heure qu'il fallait bien héberger.
Paul et Joseph sont morts en déportation, le premier à Flossenburg, le second à Graditz. Mme Vaissière, âgée de 56 ans lors de son arrestation, a survécu et a reçu le grade de Lieutenant dans les F.F.I., à son retour en France en 1945.
Le Château a été brûlé après avoir été totalement pillé. Il n'en reste aujourd'hui que des ruines envahies par la végétation.
Un passage des souvenirs rédigés par ma mère, daté du 18 septembre 1944 : "Nous nous rendîmes un jour à ce château de La Valette. C'était un bâtiment assez important, situé un peu en contrebas d'une pente. Nous le trouvâmes sinistrement vide et noirci, ouvert à tous les vents, sans plus ni portes ni fenêtres, tous meubles enlevés. Il ne restait dans un couloir qu'un piano sans couvercle, sur les cordes duquel mon frère, en passant, frotta sa main, des aigus aux graves, faisant résonner, dans le silence lugubre du château mort, une gamme chromatique incongrue et sinistre qui nous glaça. Il n'y avait rien d'autre à voir que la désolation des lieux, hélas."
Amicalement,
Cette dernière assertion est confirmée par un témoin résistant qui avoue être venu chercher (par effraction) les armes des casernes françaises d'Issoire dans le château de La Valette (Puy de Dôme), pensant qu'elles y avaient été cachées.
Cependant ils ont fait face à la réquisition par les FFI en aidant ces résistants de la dernière heure qu'il fallait bien héberger.
Paul et Joseph sont morts en déportation, le premier à Flossenburg, le second à Graditz. Mme Vaissière, âgée de 56 ans lors de son arrestation, a survécu et a reçu le grade de Lieutenant dans les F.F.I., à son retour en France en 1945.
Le Château a été brûlé après avoir été totalement pillé. Il n'en reste aujourd'hui que des ruines envahies par la végétation.
Un passage des souvenirs rédigés par ma mère, daté du 18 septembre 1944 : "Nous nous rendîmes un jour à ce château de La Valette. C'était un bâtiment assez important, situé un peu en contrebas d'une pente. Nous le trouvâmes sinistrement vide et noirci, ouvert à tous les vents, sans plus ni portes ni fenêtres, tous meubles enlevés. Il ne restait dans un couloir qu'un piano sans couvercle, sur les cordes duquel mon frère, en passant, frotta sa main, des aigus aux graves, faisant résonner, dans le silence lugubre du château mort, une gamme chromatique incongrue et sinistre qui nous glaça. Il n'y avait rien d'autre à voir que la désolation des lieux, hélas."
Amicalement,
