L'appel du 23 juin : un tabou encore puissant
Posté: 16 Juin 2010, 11:47
L'appel du 18 juin a fait l'objet d'infinies tractations (qui commencent seulement à être scrutées par les historiens) mais au moins de Gaulle a tout fait pour que cette date soit historique et qu'on croie qu'il avait réussi à annoncer une rupture franche avec Pétain.
Le 23 un événement majeur se produit : Londres, sous le choc de la signature de l'armistice, décide de ne plus reconnaître le gouvernement Pétain ! A la place, on reconnaîtra un "comité national", à former, ce dont de Gaulle se charge. Un communiqué gouvernemental britannique (le premier concernant le Général) l'annonce et une allocution gaullienne le confirme.
Mais Halifax se ravise dans la soirée, et fonce à la BBC pour récupérer le texte et interdire aux journaux d'en parler. Le lendemain, il raconte la bouche en coeur au cabinet de guerre cette violation caractérisée de sa décision de la veille... et Churchill ne moufte pas... preuve, non pas qu'il est débonnaire, mais qu'il ne peut se permettre de se fâcher avec Halifax.
Mais il s'avère impossible de dissimuler totalement cette valse-hésitation, et la légende dira que le comité national n'a pu voir le jour faute de notabilités françaises acceptant d'en faire partie. De Gaulle lui-même accréditera cette légende (antipatriotique au possible !), tout en publiant en annexe de ses mémoires le communiqué britannique, précieux témoin de sa précoce "légitimité".
Cette affaire n'est guère éclaircie par les publications de cet anniversaire :
http://www.delpla.org/article.php3?id_article=457
Le 23 un événement majeur se produit : Londres, sous le choc de la signature de l'armistice, décide de ne plus reconnaître le gouvernement Pétain ! A la place, on reconnaîtra un "comité national", à former, ce dont de Gaulle se charge. Un communiqué gouvernemental britannique (le premier concernant le Général) l'annonce et une allocution gaullienne le confirme.
Mais Halifax se ravise dans la soirée, et fonce à la BBC pour récupérer le texte et interdire aux journaux d'en parler. Le lendemain, il raconte la bouche en coeur au cabinet de guerre cette violation caractérisée de sa décision de la veille... et Churchill ne moufte pas... preuve, non pas qu'il est débonnaire, mais qu'il ne peut se permettre de se fâcher avec Halifax.
Mais il s'avère impossible de dissimuler totalement cette valse-hésitation, et la légende dira que le comité national n'a pu voir le jour faute de notabilités françaises acceptant d'en faire partie. De Gaulle lui-même accréditera cette légende (antipatriotique au possible !), tout en publiant en annexe de ses mémoires le communiqué britannique, précieux témoin de sa précoce "légitimité".
Cette affaire n'est guère éclaircie par les publications de cet anniversaire :
http://www.delpla.org/article.php3?id_article=457