Dog Red a écrit:Raison pour laquelle la masse de panzerounets est plus importante dans cet engagement, Loïc l'a rappelé.
Cette "faiblesse" calculée joue sur le résultat de l'engagement.
Au sein du
Heeresgruppe A, les
Panzer-Divisionen à 4
Abteilungen, hormis la
5. Panzer, qui alignait, encore, le "10 mai", 329/330 chars, dont 99
Pz. I & 120
Pz. II, les autres, au sein du
Heeresgruppe Kleist -
1. Panzer, 258 chars,
2.Panzer, 268, et
10. Panzer, 265 - comptaient, chacune, +/- 150/160
Pz. I &
Pz. II, dont, au maximum, une cinquantaine de "trottinettes"
Panzer I et des effectifs un peu plus importants, de 10 ou 20 blindés supplémentaires, pour les
Panzer III &
Panzer IV, alors que la
3. Panzer alignait 341 blindés, et la
4. Panzer, 314!
Il était impératif que, dès le début, l'offensive du
Heeresgruppe B, sensée être la "réplique" du Plan
Schlieffen de 1914, donne l'impression d'être l'axe de (toute) l'offensive allemande, afin de masquer le plus longtemps possible la manoeuvre "ardennaise" et, notamment, celle de sa pointe blindée (d'ouest en est, sur un "front" très étroit,
2.,
1. &
10. Panzer ) sur le secteur de Sedan, à dater du 13 mai 1940.
En rajoutant la
9. Panzer (3
Abteilungen, 153
Panzer, dont, seulement, 30 "trottinettes" et 54
Panzer II, partie du côté de Breda, les observations aériennes et terrestres, aussi bien belges que franco-anglaises, ne pouvaient avoir qu'un seul commentaire... "
Pfiuu, il y a du monde en face! "
, parce que, sur la base d'une estimation, fondée sur les rapports des services de renseignement alliés, de "300 Panzer" par Panzer-Division, on se retrouvait avec, sur le râble, un millier de "chars" et une bonne vingtaine de divisions d'infanterie et de formations "assimilées", en "Batavie" et en Belgique, donc, à la louche, 400 000/500 000 hommes, une concentration de forces (beaucoup) trop élevée, même pour le plus méfiant des états-majors, pour être considérée comme une simple diversion... sans oublier l'intensité des actions aériennes! Cà, c'est une pièce ou un billet que je verse dans la timbale de Gamelin (et d'autres!), car on aura beau ergoter, se poser de longues questions "métaphysiques" sur la percée des plus improbables ( même pour de nombreux hauts-cadres allemands !) du
Heeresgruppe A, à travers les Ardennes, qu'il avait franchies à une vitesse telle que les infos provenant du Grand-Duché et de la Belgique ardennaise n'avaient, très probablement, pas eu le temps d'être exploitées au GQG... il était, de toute façon, trop tard, car l'aile gauche du dispositif français était montée "comme un seul homme", fort logiquement, en Belgique!
Il n'y a rien à reprocher aux unités françaises et à leurs états-majors, d'autant qu'il s'agissait, (le plus!) souvent, d'unités de "premier brin" bien équipées (cf. la dotation en chars du Corps de Cavalerie Motorisé Prioux)... à l'exception, selon moi, d'un manque patent de pièces antichars en première ligne et d'une erreur flagrante de casting, en versant les très efficaces canons antichars tractés de 47 mm - capables de dézinguer (à distance de sécurité!) n'importe quel Panzer, alors, en service - dans l'artillerie régimentaire, pour des raisons de prérogatives périmées et de luttes intestines inutiles.
Comme le dit, fort justement, Daniel, le Corps Prioux avait, parfaitement, exécuté sa mission. sauf que, côté allemand, on tablait, justement, sur ce genre "d'abcès de fixation" - à la limite, quelque pouvait en être le prix -, afin de faciliter, au maximum, la manoeuvre ardennaise.