En ce qui me concerne, je me limite à "exploiter" les documents existants (KTB, cartes journalières, etc.) ; aucune mention n'y est, par exemple, faite à propos d'une quelconque durée "d'arrêt" dans les ordres établis, l'après-midi du 24 mai. Rundstedt est sensé stabiliser ses lignes, limiter l'intervention des unités blindées sous son autorité, donner priorité à l'action de l'infanterie (motorisée ou non), tout en"dégageant le terrain" pour faciliter l'action de la Luftwaffe... tout cela est mentionné noir sur blanc.
De mémoire-bis, je crois me souvenir que les instructions tendant aux réparations techniques émanaient des instances supérieures, non?
En l'occurence, le feu vert du Stab de la 4. Armee constitue l'instance supérieure. C'est elle qui précisera, le 25 mai, aux Gruppen Kleist & Hoth, qu'ils peuvent procéder à l'entretien, tout en restant en alerte.
Pas d'accord: il suffit de relire la directive de Hitler et de la comparer avec les directives de la veille. Là où Von Kluge parlait d'une pause de 24 heures, Hitler ne mentionne aucune borne temporelle à l'arrêt.
... de mettre en ligne, le texte de ladite directive hitlérienne.
Kluge, à son niveau, proposait, suggérait, mais la décision ne lui appartenait pas. Rundstedt, lui-même, avait pu suggérer à AH, le 24, un temps de pause supérieur à 24H00, pour exécuter les ordres, ce qui sera chose faite, le 26 ; une chose est avérée, dans tout cela, c'est l'annulation -jusqu'à Fall Rot - de l'ordre de transfert de la 4. Armee sous l'autorité du H.Gr. B, un des principaux griefs de Runstedt, vis-à-vis des décisions de l'OKH, le 23 mai.
Qu'est-ce qui vous fait dire ça?
Le simple fait que, pour l'essentiel, elles avaient été entérinées par AH.
Même question que précédemment, sachant que je suis curieux de connaître vos sources quant à votre explication des motifs de la visite de Hitler.
Je l'ai évoqué, un peu plus haut, et c'est de la simple logique. AH, informé, dans la nuit du 23 au 24, des dissensions entre l'OKH et le H.Gr. A, à propos des ordres qui venaient d'être émis, s'était, très probablement, déplacé, à Charleville, pour arbitrer et décider. Sa visite "impromptue" n'avait pas d'autre motif. En plus, c'était une belle opportunité, pour rappeler à quiconque, qui était le "Chef".
Sinon, nous n'allons pas chipoter sur la réalité ou non des conditions physiques de "l'encerclement". Interdites de manœuvrer vers l'intérieur des terres et acculées à la mer, les troupes alliées étaient bel & bien encerclées... en tous cas, c'est ainsi que les allemands, à ce moment-là, analysaient la situation.
Refermer la poche où ? Sur les plages ? A marée basse, à marée haute ? Crapahuter dans le sable ?... Plus facile à dire qu'à faire.