Le Haltbefehl

Bonjour
et merci de cette avancée

cela ne va-t-il pas dans le même sens que le journal de Halder et de cette analyse jamais faite avant les années 1990 : le plan allemand n'est précis que jusqu'à Sedan, ensuite on doit aviser en fonction de l'ennemi... et on ne le fait jamais officiellement de façon coordonnée, l'OKH tirant vers le sud et Hitler, par petites touches, organisant de façon défensive les rives droites de l'Aisne et de la Somme en vue d'un encerclement unique et dunkerquois ?

Malheureusement , dans les ordres données au PzGruppe Kleist, il est impossible de savoir si Hitler était intervenu ou non .
Je dois avoir les informations OKH pour les mêmes dates, je vais voir si cela se recoupe , et s'il est fait mention d'interventions du "grand chef" .

Alain

Bonsoir


tout d'abord je réédite mon texte avec une correction de forme

cela ne va-t-il pas dans le même sens que le journal de Halder et ne confirme-t-il pas (une analyse jamais faite avant les années 1990) que le plan allemand n'est précis que jusqu'à Sedan, qu'il est prévu ensuite d'aviser en fonction de l'ennemi... et qu'on ne le fait jamais officiellement de façon coordonnée, l'OKH tirant vers le sud et Hitler, par petites touches, organisant de façon défensive les rives droites de l'Aisne et de la Somme en vue d'un encerclement unique et dunkerquois ?

Cela ne veut pas dire, au contraire, que Hitler soit à l'origine des tropismes de Kleist ou de Halder vers le sud... mais qu'il les laisse agir suivant leur logique militaire (écraser l'ennemi partout, l'empêcher de se rétablir où que ce soit) et redresse le mouvement par de légers coups de volant pour accomplir son dessein politique (un encerclement unique et sans bavure, préface idéale pour une paix rapide quand il sera en voie d'être inexorablement bouclé).

Encerclement unique? à ma connaissance, sur la même période, à plus ou moins 1 jours ou 2, il y a Lille, Calais, Boulogne et Dunkerque qui peuvent être qualifiées d'encerclées et pour des raisons qui paraissent plus militaires que politiques. Pour réduire un point de résistance ça semble être la méthode la plus couramment utilisée, les moyens de l'attaquant s'adaptant à la nature de la défense.

Bonsoir


tout d'abord je réédite mon texte avec une correction de forme

cela ne va-t-il pas dans le même sens que le journal de Halder et ne confirme-t-il pas (une analyse jamais faite avant les années 1990) que le plan allemand n'est précis que jusqu'à Sedan, qu'il est prévu ensuite d'aviser en fonction de l'ennemi... et qu'on ne le fait jamais officiellement de façon coordonnée, l'OKH tirant vers le sud et Hitler, par petites touches, organisant de façon défensive les rives droites de l'Aisne et de la Somme en vue d'un encerclement unique et dunkerquois ?

Cela ne veut pas dire, au contraire, que Hitler soit à l'origine des tropismes de Kleist ou de Halder vers le sud... mais qu'il les laisse agir suivant leur logique militaire (écraser l'ennemi partout, l'empêcher de se rétablir où que ce soit) et redresse le mouvement par de légers coups de volant pour accomplir son dessein politique (un encerclement unique et sans bavure, préface idéale pour une paix rapide quand il sera en voie d'être inexorablement bouclé).

Bonsoir François ,
Il ressort dans les textes du PzGruppe Kleist , assez fréquemment , un problème avec les forces Françaises situées au sud de leur position . Des rapports indiquent les échecs/difficultés sur Stonne plus a l'est ( avec force précision sur les troupes Françaises s'y trouvant ) , et une crainte d'attaque venant du sud par des unités blindées , ce qui sera conforté , comme tout le monde le sait par les interventions a Crecy/Serre et Montcornet . L’éclairage aérien est envoyé en masse sur le sud des colonnes, et l'on voit toujours des unités routières ( Aufkl.Abt. ) envoyées vers le sud , dans quasiment tous les rapports ( ce qui indique que les unités de combat avançaient vers l'ouest/nord ouest quasiment a l'aveugle ) . Tant que je n'aurais pas validé par une intervention du commandement un "coup de volant" vers l'ouest , pour moi la logique , que j'ai cru comprendre, reste d'aller vers le sud , en espérant trouver une zone ou des ponts sont utilisables pour franchir l'Aisne ou la Somme , en se déplaçant vers l'ouest , utilisant ainsi les moyens de ravitaillement et éventuellement recul des troupes entrées en Benelux . De nombreux rapports d’éclairages indiquent la recherche de ponts au sud ... sans succès .
Mais il me faut vérifier les textes de l'OKH .

Alain

Encerclement unique? à ma connaissance, sur la même période, à plus ou moins 1 jours ou 2, il y a Lille, Calais, Boulogne et Dunkerque qui peuvent être qualifiées d'encerclées et pour des raisons qui paraissent plus militaires que politiques. Pour réduire un point de résistance ça semble être la méthode la plus couramment utilisée, les moyens de l'attaquant s'adaptant à la nature de la défense.

La précision est utile, en effet : un encerclement unique qui n'exclut pas, en son sein, des sous-encerclements.

C'est le sein qui importe ! il est véritablement nourricier (pour l'assaillant car, du côté de la défense, il empêche plutôt le ravitaillement).

Il faut toutefois mettre à part les ports qui, eux, étant donné l'infériorité de la Kriegsmarine, ne sont jamais encerclés.

Les forces françaises sont très entamées mais pas encore à genou et aucun militaire sensé ne peut laisser sur ses arrières une poche de résistance que ce soit à Lille ou à Dunkerque. D'autant plus qu'il y a urgence pour l'assaillant à ne plus enregistrer trop de pertes pour finir le travail, Paris n'est pas encore atteint.

Les forces françaises sont très entamées mais pas encore à genou et aucun militaire sensé ne peut laisser sur ses arrières une poche de résistance que ce soit à Lille ou à Dunkerque. D'autant plus qu'il y a urgence pour l'assaillant à ne plus enregistrer trop de pertes pour finir le travail, Paris n'est pas encore atteint.

Et le processus de paix, tu le vois s'enclencher quand et comment ?

Si c'est pendant le Haltbefehl et si paix il y a, on ne laissera par définition aucune force hostile derrière soi.

S'il y a arrêt des hostilités, il n'y a plus de forces hostiles, ce qui n'est pas encore le cas à la chute de Dunkerque, au delà de la Somme il reste quelques armées à neutraliser avant Paris.
Pas de paix en vue avant la capitulation sans condition de l'Allemagne le 8 mai 1945.
.

Pas de paix en vue avant la capitulation sans condition de l'Allemagne le 8 mai 1945.

Voilà qui a au moins le mérite de la clarté !