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Nouveau messagePosté: 11 Sep 2005, 16:08
de Origfild
Effectivement, Rommel a été contraint de se suicider par Hitler qui a organisé sa mort en mise en scène... Et je me rappelle avoir vu un documentaire où Manfred Rommel, le fils de Erwin Rommel, alors âgé de 16 ans, raconte que son père lui a fait ses adieux avant de se suicider...

Nouveau messagePosté: 11 Sep 2005, 16:47
de blackdeath
Une interview de Manfred Rommel sur la mort se son père :

http://www.eyewitnesstohistory.com/rommel.htm

Nouveau messagePosté: 11 Sep 2005, 21:03
de Lee Enfield
Audie Murphy a écrit:Quelqu'un avait posté à propos de l'affectation de Rommel en Italie et j'avais répondu que je ne croyais pas qu'il ait servi sur ce front. Un livre que je viens de commencer vient de me prouver que j'étais dans l'erreur.


:wink: :wink:

Nouveau messagePosté: 11 Sep 2005, 22:29
de beauvillain
puisque l'on parle un peu du fils je voudrais souligner une derniere chose il fut fait prisonnier par la 1re Armée Française

il aurait raconté a De Lattre comment son pere etait mort , puis le fil autait aussi souhait rentré dans la Légion ce a quoi De Lattre s'est opposé
sous pretexte que le fils de Rommel ne s'engage pas dans une armée étrangère

a+
PH

Nouveau messagePosté: 18 Sep 2005, 05:52
de Audie Murphy
Autre témoignage au sujet de la mort de Rommel, celui de l'Amiral Ruge:

Cependant, Rommel ne se faisait aucune illusion, comme l'indique une remarque dont je ne compris le véritable sens que quelques jours plus tard. L'OKW, me dit-il, lui avait téléphoné (Keitel en personne je crois) pour lui demander de venir assister à une conférence à Berlin. Il refusa en invoquant la défense faite par le médecin de reprendre du service, et en déclarant qu'il ne se sentait pas encore assez de force pour effectuer ce trajet. Il ajouta alors:
- Et je sais que je n'y serais pas arrivé vivant.
Je crus qu'il faisait allusion à son état de santé et observai qu'il n'en était tout de même pas encore là. Il détourna la conversation. Or, le sens était clair: il voulait dire qu'il serait tué, dans un "accident", au cours du voyage, Hitler ne pouvant pas ouvrir une procédure judiciaire contre lui.


Cette conversation eut lieu après le mitraillage de la voiture de Rommel et l'attentat sur le Führer. L'Amiral Ruge ajoute:

Je n'appris les détails que par la suite et les résume ici. Les généraux Burgdorf et Maisel, annoncés par l'OKW, arrivèrent à Herrlingen dans la matinée du 14 octobre. Burgdorf s'entretint en tête à tête avec Rommel et lui révéla que les officiers arrêtés après le 20 juillet l'avaient désigné comme futur chef suprême de l'armée, voire comme chef de l'État. Hitler lui donnait le choix: comparaître devant un tribunal ou s'empoisonner. Dans ce dernier cas, il n'arriverait rien à sa femme et à son fils.

Après l'entretien, Rommel, le visage pétrifié, alla trouver sa femme et lui dit: " Dans un quart d'heure, je serai mort. " Elle essaya de le déterminer à comparaître devant le tribunal du peuple, mais il refusa. Il le fit très certainement dans la conviction qu' " il n'arriverait pas vivant ", comme il me l'avait dit, qu'il serait tué au cours du trajet vers Berlin, sous le camouflage d'un accident. Devant le tribunal du peuple, le procès ne demeurerait pas secret et Hitler ne pouvait pas se permettre de laisser la nouvelle se répandre dans tout le pays. Rommel choisit donc le poison pour sauver sa femme et son fils qu'il aimait infiniment. Il leur dit adieu et quitta la maison avec les deux généraux dans une voiture conduite par un SS. Peu de temps après son corps était amené dans un hôpital d'Ulm. La cause du décès fut attribuée à une thrombose coronaire.


Ruge nous décrit le mitraillage de la voiture de Rommel (dont la nouvelle avait plutôt été rapportée comme un accident) en ces termes:
Le ciel s'est complètement dégagé, les avions ennemis manifestent une grande activité. Rommel gagne Livarot par des chemins secondaires puis Vimoutiers où il rejoint la route nationale. Deux avions volant bas aperçoivent la voiture et l'attaquent.

Une tentative pour atteindre le virage suivant en augmentant de vitesse échoue. Un projectile de 20 mm atteint le chauffeur Daniel à l'épaule; il perd le contrôle de la voiture qui embarde et se met en travers de la route. Rommel, projeté au dehors, gît sans connaissance. Le capitaine Lang, qui se trouvait sur le siège arrière, à droite, en sort indemne. Un autre projectile de 20 mm explose sur l'étui à revolver du major Neuhaus qui semble s'en tirer seulement avec des contusions.

Le maréchal est transporté à l'hôpital de la Luftwaffe de Bernay. Au Q.G. Speidel nous rassemble pour nous apprendre l'accident. Nous recevons le diagnostic dans la soirée: quatre fractures du crâne dont une à la base, éclats au visage, très longue indisponibilité.


Pour avoir rendu visite à Rommel plusieurs fois pendant sa convalescence, l'Amiral savait que Rommel prenait du mieux et que cette thrombose était plus que suspecte !