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Nouveau messagePosté: 11 Juin 2004, 10:57
de Audie Murphy
Petit_Pas a dit :

Chronologie des événements :
17 juillet 44, Hitler est gravement blessé lors du mitraillage de sa voiture par des chasseurs bombardiers.


Tu voulais sûrement dire Rommel :wink:

Nouveau messagePosté: 11 Juin 2004, 11:01
de Audie Murphy
Les Japonais ont exterminé des populations occupées, j'en conviens. Ce crime n'est pas plus "banal" que les crimes nazis, j'en conviens également. Le seul point que je veux démontrer, c'est que seul les nazis ont cherché à exterminer un peuple et à le rayer complètement de la surface de la terre en construisant des usines de mort prévues à cet effet.

Je ne recommencerai pas un vieux débat que j'ai déjà fait sur un autre forum où, pour "excuser" les crimes nazis, on m'a fait des comparaisons dans l'histoire remontant aux Guerres de la Conquête de l'Ouest américain et même à l'Inquisition !

Nouveau messagePosté: 11 Juin 2004, 14:15
de Audie Murphy
Voilà Orgifild, j'ai retrouvé ma source: Rommel Le Renard du désert de P. Bourtembourg.

POUR TOUS LES DIRECTEURS ET CHEFS D'ÉTATS-MAJORS:

Notre ami Rommel est devenu pour les troupes anglaises une sorte de magicien ou de croquemitaine. Nos soldats parlent beaucoup trop de lui. Or Rommel n'est pas un surhomme, bien qu'il soit très énergique et très capable. Même s'il était un surhomme, il serait vraiment regrettable que nos troupes lui attribuent des pouvoirs surnaturels !

Je vous demande donc d'agir pour effacer cette impression que Rommel soit autre chose qu'un général allemand ordinaire. Il importe d'empêcher qu'on emploie constamment son nom pour parler de notre ennemi de Lybie. Il faut dire: "Les Allemands" ou "Les forces de l'Axe" ou "l'Ennemi", sans mettre son nom constamment en avant, et nous hypnotiser sans cesse sur Rommel. Veuillez vous assurer que le présent ordre soit rigoureusement observé. Tous les chefs doivent comprendre qu'il s'agit d'un point de vue psychologique de la plus haute importance !

Général C.J. Auchinleck,
Commandant en Chef
des Forces du Moyen-Orient.


J'avais parlé de Monty comme initiateur de cet ordre, ce fut mon seul écart de mémoire :wink:

Nouveau messagePosté: 11 Juin 2004, 15:40
de Battler
Ah, c'est marrant ça !
Merci pour nous avoir fait partager cette citation.

Nouveau messagePosté: 11 Juin 2004, 21:02
de Petit_Pas
Salut,
van Witzenburg a écrit:légère rectification : Hitler se suicide le 30 avril 1945 et pas le 02 !

Arf exact je me suis un peu emmelé les pinceaux entre la date du début de l'enquête de Marshall et la mort d'Hitler :oops:
je vais poursuivre mes investigations mais si d'autres veulent m'aider se serait pas de refus vu que les seuls sites qui semblent parler des conditions de la mort de Rommel sont pour l'essentiel en Anglais (que je déchiffre plus que je ne le lis) ou en Allemand (que je ne déchiffre absolument pas et lis encore moins)...
Voilou :wink:

Nouveau messagePosté: 11 Juin 2004, 21:12
de Petit_Pas
Salut,
Audie Murphy a écrit:Petit_Pas a dit :

Chronologie des événements :
17 juillet 44, Hitler est gravement blessé lors du mitraillage de sa voiture par des chasseurs bombardiers.


Tu voulais sûrement dire Rommel :wink:

Arf re exact Audie. décidément hier c'était pas ma journée :wink:

Le renard du désert

Nouveau messagePosté: 11 Juin 2004, 21:19
de Kelilean
Salut ,

Audie , la citation dont tu parles fait l'objet d'une scène célèbre au début du film Le renard du désert de Henri Hattaway , tourné dans les années 50 .

On y voit un officier britannique ( je ne sais plus si c'est Auchinleck ) lire cette note à un parterre d'officiers anglais ...

Bye :wink:

Nouveau messagePosté: 12 Juin 2004, 05:47
de Audie Murphy
Dans mon livre cité plus haut, on détaille vraiment bien les événements qui ont mené à l'arrestation de Rommel par des hommes de la Gestapo. Ensuite, on explique comment ils ont mystifié les médecins chargés de déterminer les causes de la mort de Rommel. Si les administrateurs sont d'accord, je ne vois aucun inconvénient à vous retransmettre ces données même si ça risque de tenir du copier-coller.

Nouveau messagePosté: 14 Juin 2004, 17:48
de Yves
Je n'étais pas là ce week end, je reprends donc cette discussion avec pas mal de retard, désolé d'être en décalage (hors jeu pour coller à l'actualité...).
Alors, Larminat, je comprends tout à fait tes réactions par rapport à certains de mes propos, je te rejoins d'ailleurs assez largement sur ce que tu avances, effectivement l'horreur nazie a un caractère unique dans l'histoire, jamais la haine raciale n'a été poussée à ce paroxisme dans le sens où elle a été intégrée non seulement dans une idéologie mais aussi dans une société, y compris dans ses pans économiques (de façon industrielle comme tu le soulignes)...
Pour ceux qui me lisent depuis que je suis sur le forum, il est assez évident que je ne suis pas de ceux qui cherchent à tout mélanger pour ensuite minimiser la barbarie nazie et donc la rendre présentable puis excusable... Je me battrai toujours contre les tentatives de banalisation révionnistes.
Mon propos n'avait pas du tout la volonté de mettre tout le monde dans le même sac... et s'il est un sujet sur lequel il est aisé de mal interpréter des propos (ou de mal les formuler), je crois que c'est bien celui-ci...

En lisant une publication, reçue à mon boulot ce matin ("Le génocide des tutsis du Rwanda: une abjection pour l'humanité, un échec pour les humanitaires" Humanitaire, printemps été 2004 numéro 10, page190), j'ai lu le texte suivant, que je me permets de recopier car il illustre relativement bien ce que je voulais dire. Cet extrait vient d'un article / fiche de lecture sur les actes d'un colloque dont voici les références : Catherine Coquio (Dir.) L'histoire trouée - négation et témoignage. Ed L'Atalante, 2004, 860 pages.

"Ceux qui s'acharnent ainsi à nier le crime le plus radical et le mieux documenté que l'humanité ait jamais connu sont animés par une frénésie antisémite dévorante. Mais il existe un racisme ordinaire qui se limite à une indifférence vaguement méprisante, une simple distraction exempte de franche malignité. Comme le remarque Yves Ternon, nul ne prend vraiment la peine de nier le génocide des Tziganes perpétré par les nazis en même temps que celui des Juifs; on ne se préoccupe guère en effet de ces associaux : "Pour les Tziganes, l'indifférence rend superflue la négation".
C'est ce genre d'inattention, ce "recul imperceptible et non pensé mais massif et collectif" qui rend certains peuples "politiquement invisibles". L'Europe paraît ainsi incapable d'accorder aux morts et aux souffrances africaines, qu'ils soient dûs au Sida ou aux massacres interethniques " un poids à la mesure de l'ampleur du désastre... il semble que tout un continent s'est estompé, plongé dans une brume sans contour".


Voilà en somme, ma démarche personnelle n'est donc pas de mettre tout le monde dans le même sac pour faire croire que "ce n'est pas si grave que cela"... Mon approche est plus positive dans le sens où je pense que mon devoir de mémoire "à moi" doit se porter à tous, que l'horreur absolue se trouve aussi au Rwanda, au Cambodge et malheureusement en bien des points du globe...
Et je pense que se battre pour la mémoire de tous n'est pas nuisible en soi et c'est pas parce qu'il y des massacres "a foison dans l'histoire de l'humanité" qu'il ne faut pas se révolter contre cela, sauf à considérer que c'est un combat perdu d'avance parce que c'est dans les gènes de l'homme..
Oublier les disparus serait les tuer une seconde fois

Nouveau messagePosté: 14 Juin 2004, 19:24
de Lille
Rommel finit 'suicidé' car il s'investit début 1944 dans le mouvement Chapelle Noire'. Le but de ses membres est de faire cesser la guerre au plus vite.
L'attentat manqué de juillet signera le glas de Rommel ainsi que des dizaines de membres de cette organisation.