J'ai relevé ceci sur le forum; par "l'Officier sans nom" :
M.Jacques Robineau qui a écrit dans le courrier des lecteurs du magasine Avion n°149 :[...]Non seulement le P.C approuvait et soutenait en pleine guerre le pacte d'alliance germano-soviétique mais il organisait simultanément le sabotage des fabrications de guerre et la démoralisation systématique dans kes unités de l'armée française. On pouvait lire dans un tract officiel du P.C de février 1940 cet appel:
"Ouvrier, ne soyez pas complice de vos pires ennemis qi combattent dans l'Union soviétique le triomphe du socialisme, par tous les moyens appropriés en mettant en oevure toutes vos ressources d'intelligence et de toutes vos connaissances techniques, empêchez, retardez, rendez inutilisable les fabrications de guerre...
Voyons certains fait par exemple:
En avril 1940, on constate qu'un certain nombre d'avions sortis des usines FARMAN, à Boulogne-sur-Seine, explosent en plein vol. Des vérifications sont faites. on découvre que les avions sont sabotés. L'écrou qui fixe le tuyau d'arrivé de l'essence est sectionné. En vol, l'essence se répandait sur la tubulure d'échappement, prenait feu et provoquait l'explosion.
La surveillance établie permet alors de prendre en flagrant délit les frères RAMBAUD et leurs complices. Roger RAMBAUD a reconnu qu'il obéissait aux consignes du P.C. et qu'il sabotait une vingtaine d'avions par jour. Il ne manifesta aucun regret de ses actes. Mieux, ou pis, il raconta que pour se protéger il organisait lui-même dans l'usine des collectes d'argent en faveur des pilotes victimes des accidents que son sabotage provoquait. Cet argent était versé au Parti !
Le 27 mai 1940, le troisième tribunal militaire condamna pour le sabotage des avions de l'usine FARMAN : Raymond ANDRIEU, agé de 18ans; Raymond LEROUX,âgé de 17ans, à vingt ans de travaux forcés. Roger RAMBAUD, âgé de 17ans et demi; Marcel RAMBAUD, âgé de 23 ans, frère du précédent; Maurice LEBEAU, âgé de 33ans et Léon LEBEAU, son frère, âgé de 18ans, furent tous les quatre condamnés à la peine de mort. Tous étaient des ouvriers de chez FARMAN et membres des Jeunesses Communiste et du P.C.
Le 29 mai 1940, le pourvoi en cassation des condamnés était rejeté. Ils furent transférés à Bordeaux. le Président de la République n'accorda la grâce qu'à un seul des quatre condamnés à mort : Léon LEBEAU. Les trois autres furent fusillés.
Cette action de sabotage ne se limita pas aux avions FARMAN. On découvrait de la limagne métallique dans les filtres à huile moteur (LEO 45), des tiges métalliques dans les boîtiers des commandes des gouvernes d'empennage (AMIOT 351), des mauvais calage des distributeurs d'allumage moteur (MORANE 406), des bouteilles d'oxygènes défectueuses sur des avions de chasse (MB 152, MS406, D-520), ect.
En dehors du secteur aéronautique, elle s'étendait à de nombreuses usines et poudreries de la région parisienne et de province. Les rapports de l'autorité militaire signalent les formes les plus variées de sabotage : chars de combats aux tourelles bloquées et installations électriques déteriorées, réservoirs de carburant, déréglage des engins de contrôle, casemate des régios fortifiées, fusée d'obus et de balles perforantes en pleine bataille de France.
Voir à ce sujet le Journal Officiel : débats, séance du 18 juillet 1946 page 2683. je conseille de lire la revue du SNPL Icare dans les numéros consacrés à "Bataille de France", lorsque des pilotes évoquent leurs souvenirs et leurs déboires, lors de la prise en compte d'avions de remplacement dans les parcs et les usines, dus à des contremaîtres ou chefs de services syndiqués CGT à l'époque."
Ces sabotages sont d'ailleurs évoqués dans le livre de Dominique Lormier Comme des lions, page 108 au sujet des AMD de la 4ème D-Cu :Le matériel repose sur des automitrailleuse Panhard 178 dont les canons de 25mm, sabotés par des admirateurs du pacte Germano-Soviétique, sont inutilisables. Il faudra combattre avec les seules mitrailleuse de bord !
Francis Deleu y ajoutait ces éléments :
Charles Tillon :
"Il faut vous dire que je recevais un numéro de L'Humanité clandestine avec pour consigne de reproduire le plus grand nombre d'exemplaires possible. Je m'exécutais en omettant d'y faire figurer les consignes de sabotage. Mais je sais que Frachon, qui rapidement en est venu à ne plus me faire de confidences, en faisait parvenir directement de Paris par un service de cheminots. Ceux qui venaient de Paris contenaient bien, eux, les ordres de sabotage"
un entretien accordé en 1981 à la revue "Histoire magazine".
Un livre utile :
Jean-Pierre Besse - Claude Pennetier, "Juin 40 - La Négociation secrète - Les communistes français et les autorités allemandes", Les Editions de l'Atelier/Editions Ouvrières, Paris, 2006
Sur "Livres de guerre" : http://www.livresdeguerre.net/forum/suj ... sujet=1022
Francis Deleu.
Donc, il y a bien eu des sabotages communistes. On polémique encore sur leur nombre et leur ampleur !