Un point, bien décrit par Pierre STEPHANY dans "Des belges très occupés " donne, de façon succincte certes, les suites de ce que la négligence et la suffisance, pour ne pas dire autre chose du SHAEF dans nos Ardennes.
Cet aspect de choses est assez peu décrit dans cette rubrique du forum et pourtant indispensable.
Mes recherches personnelles se dirigent dans ce sens. Car des choses aussi graves que celles déjà dénoncées dont question ci-plus haut sont à dire.
Il y a les conditions de vie qui ont été celles des ardennais quand les clameurs de la bataille se sont tues.
Qu’il me soit permis de résumer ici quelques lignes de ce très intéressant ouvrage. A la p 393, il est dit que l’hiver dura toute la bataille toute la bataille et même au-delà. Ca a eu au moins l’avantage de limiter le déclanchement d’épidémie due à la putréfaction des cadavres des hommes et des animaux qui avaient péri de cette bataille L’ arrondissement de Dinant en grande partie, une grande partie de celui de Verviers, les Cantons de l’Est et toute la Province du Luxembourg étaient coupés du monde. Plus rien ne passait au delà de Namur sur la ligne 162 qui était coupée en plusieurs endroit. Il ajoute « Situation dont on peine à se faire une idée, (maintenant une soixantaine d’années) après, de nombreux villages étaient isolés, où on pressentait des drames que l’on ne pouvait soulager. On disait que des trainards de l’armée allemande rôdaient encore dans la région et sortaient du bois pour aller piller des fermes isolées »
Rares étaient les routes qui avaient résisté au passage des blindés et des charrois militaires. C’étaient de véritables fondrières bourbeuses où l’on se déplaçait péniblement. Pas moins de 160 ponts étaient à reconstruire.
Les champs de mines étaient encore actifs. Les champs et les bois étaient souvent dangereux à traverser.
Plus l’ombre d’un médicament vaillant pour que les médecins locaux puissent soigner les blessés et les malades. Bien des habitants étaient encore dans les bois , lis étaient encore sous le traumatisme profond de la terreur qui a été la leur.
Leur maison, quand ils la retrouvaient, était souvent piégées, des mines et grenades y avaient été activées et formaient un « comité d’accueil » assassin pour le malheureux qui y retournait.
Les agriculteurs avaient perdu, pour la plupart leurs chevaux : 3.000, au total, leur cheptel : 16.000 têtes de bétail, tués, volés ou enlevés
Le gros de l’aide qu’ils reçurent leur fut donnée par des bénévoles. Le Gouvernement Pierlot (voir ce que je disais déjà au « post » Les Petits soucis de…) avait créé un Haut Commissariat Régional à Arlon. C’était un fondé de pouvoir, une secrétaire, deux dactylo et un mécanicien pour s’occuper du « parc automobile » deux limousines et une camionnette.
Le Gouvernement s’est très peu déplacé pour venir se rendre compte de la situation. J’en rage, mais que voulez-vous le politique a d’autres soucis.
Vous voyez, chers camarades de réflexion la raison de ma colère quand j’ai pris conscience que tout ça est à cause d’un « chef » le « général » Eisenhower négligent ou stupide qui n’a pas fait son travail. C’est le résultat de son criminel pari. On peut estimer que cette négligence à doublé ou triplé les conséquences de la contr’offensive.
A tou(te)s, selon latitude, bon jour bon soir.
Amicalement