Bonjour/Bonsoir à tous,
Devant cette question, j’avoue ma perplexité, et mon angoisse rétrospective dans le cas évoqué. Refaire l’histoire est très difficile.
Aux personnes qui vivaient à ce temps là, quand je leur posais la question de leurs impression à ce sujet, il y en a beaucoup qui ont eu fort peur que le fameux coup de dès de Hitler ne réussisse. La fille d’un commerçant m’a même raconté que, même dans le Brabant Wallon, on recommençait à faire des provisions. Surtout quand le saillant arriva dans à la Forêt de Saint Hubert et entra en Condroz. La crainte de la "réussite " nazie était bien réelle dans la population.
Que se serait – il passé si, à la tête de sa Panzer Lehr, Bayerlein, n’avait pas cru le mensonge de cette habitante au sujet du minage de la pente de Celles. La Base de Florennes était à leur portée.
Il ne serait pas inutile de faire le point sur les troupes en réserve à l’ouest et au nord de la Meuse.
Moi ce que j’ai – il peut y en avoir d’autres – c’est la 29ème « Brigade » Blindée Britannique Ligne Givet – Dinant - Namur formée du 23ème Hussars : Givet, 3ème Royal Tank Regiment : Dinant/Celles et du 2ème Fife and Forfar Yeomanry Cavalry : Namur et guerre plus, le 29ème Régiment d’Infanterie, entre Andenne et Liège. Or, il faut savoir que l’organisation de l’Armée britannique est différente de celle de l’Armée Américaine. La classe Brigade est d’un volume entre le CC et le Régiment. La classe « Régiment » britannique valait la classe Bataillon U.S.
J’ai posé la question à un Para de Flawinne pour savoir si le bataillon aurait pu tenir le grand Namur. Il m’a répondu que ca lui paraissait difficile.
J’en reviens à la Panzer Lehr, le 3ème Royal Tank Regiment aurait – il pu lui résister si les Nazis étaient arrivés avec la citadelle de Dinant en position de tir, si la crédulité de son chef n’avait pas été aussi grande ?
Les allemands ont aussi commis des erreurs, mais les alliés aussi, leur chef suprême en tête et, dans son cas, au moins une grande négligence.
J’ai après analyse l’intime conviction que la terrifiante Bataille des Ardennes était plus évitable par les alliés que, une fois lancée, gagnée par les nazis.
Il y avait pour les troupes alliées la supériorité aérienne et la souplesse des unités, les bonnes relations entre unités (entre armées de nations différentes y compris), Les alliés ont pu compter sur la vaillance des troupes US : de Echternach à Elsenborn, la 106ème et la 28ème division d’Infanterie et unités apparentées et de celle des troupe du 30ème Corps britannique ainsi que celles des diverses unités de renfort, La chance leur a souri, dans leur adversité, en pouvant disposer aux endroits cruciaux de chefs particulièrement compétant et sachant faire preuve d’indépendance et de respect de leurs hommes : Léonard GEROW, Walter M. ROBERTSON et Walter E. LAUWER, Brian G. HORROKS, Raymond O BARTON et Georges S. PATTON, et enfin, de l’abnégation du 18ème Corps Aéroporté
Mes salutations amicales à tous