"Gilotyny"
Posté: 09 Avr 2008, 19:10
Bonjour,
.... "Gilotyny" est le mot polonais pour notre "Guillotine".
- Adela Gadomska (3 mai 1943)
- Irena Piwarska (3 mai 1943)
- Leokadia Orlowska (3 mai 1943)
- Helena Dziczkowska (15 avril 1943)
Ces jeunes filles agées d'une vingtaine d'années furent exécutées dans la prison de "Neubau". Elles ne furent pas les seules, on note également Tadeusz Lutostanski agé de 17 ans.
En Prusse Orientale, les Allemands - A/O du Gauleiter Erich Koch -, face aux importants mouvements de Résistance implantés en Mazurie dés 1940 (Région de Suwalki) décidérent d'imposer la terreur. Pour cela, ils employérent la guillotine.
Ils construisirent une machine copiée sur le modéle français et l'améliorérent avec une lame de 56 kgs de forme particuliére. Elle officiait à Köenigsberg (Kaliningrad aujourd'hui) dans les caves du Tribunal de Prusse Orientale (Strafsenat bei dem Oberlandesgericht) aux ordres du Procureur Général Bringmann. Ce tribunal était un batiment neuf, Rue Berneker, de style Opéra III Reich. Le sous-sol était aménagé en prison (sections U pour l'instruction, S pour la période de jugement et Z le "couloir de la mort"). La guillotine était installée dans une piéce souterraine entourée de laboratoires d'études de l'Académie de Médecine. Quelques jours avant l'exécution, les condamnés à mort étaient transfusés et leur sang envoyé dans les hôpitaux militaires de Prusse Orientale. La veille de l'exécution, ils pouvaient écrire une lettre en allemand (Untersuchungshaltanstalt) traduite et rédigée par l'Oberwachmeister Kuchner. Bringmann assistait aux exécutions.
La guillotine fonctionnait deux fois par semaine et les victimes seront de toutes nationalités : polonaises, russes, françaises, lituaniennes et anglaises . Des centaines de résistants connurent cette mort.
Les allemands, apres l'éxécution , envoyaient la lettre et une mêche de cheveux à la famille. (Un document édité en 1964 à Lublin, présente des photos de méres avec cette lettre accompagnée de nattes ou de couettes et le portrait des jeunes filles). Le contenu des lettres est "pas facile" à lire.
La guillotine et les atrocités qui se sont déroulées à Neubau sont peu documentées. Un livre "Wir klagen an" édité en RDA en 1959.
Ces jeunes filles étaient des agents de liaison et leur mémoire ne doit pas disparaître.
Cordialement !
.... "Gilotyny" est le mot polonais pour notre "Guillotine".
- Adela Gadomska (3 mai 1943)
- Irena Piwarska (3 mai 1943)
- Leokadia Orlowska (3 mai 1943)
- Helena Dziczkowska (15 avril 1943)
Ces jeunes filles agées d'une vingtaine d'années furent exécutées dans la prison de "Neubau". Elles ne furent pas les seules, on note également Tadeusz Lutostanski agé de 17 ans.
En Prusse Orientale, les Allemands - A/O du Gauleiter Erich Koch -, face aux importants mouvements de Résistance implantés en Mazurie dés 1940 (Région de Suwalki) décidérent d'imposer la terreur. Pour cela, ils employérent la guillotine.
Ils construisirent une machine copiée sur le modéle français et l'améliorérent avec une lame de 56 kgs de forme particuliére. Elle officiait à Köenigsberg (Kaliningrad aujourd'hui) dans les caves du Tribunal de Prusse Orientale (Strafsenat bei dem Oberlandesgericht) aux ordres du Procureur Général Bringmann. Ce tribunal était un batiment neuf, Rue Berneker, de style Opéra III Reich. Le sous-sol était aménagé en prison (sections U pour l'instruction, S pour la période de jugement et Z le "couloir de la mort"). La guillotine était installée dans une piéce souterraine entourée de laboratoires d'études de l'Académie de Médecine. Quelques jours avant l'exécution, les condamnés à mort étaient transfusés et leur sang envoyé dans les hôpitaux militaires de Prusse Orientale. La veille de l'exécution, ils pouvaient écrire une lettre en allemand (Untersuchungshaltanstalt) traduite et rédigée par l'Oberwachmeister Kuchner. Bringmann assistait aux exécutions.
La guillotine fonctionnait deux fois par semaine et les victimes seront de toutes nationalités : polonaises, russes, françaises, lituaniennes et anglaises . Des centaines de résistants connurent cette mort.
Les allemands, apres l'éxécution , envoyaient la lettre et une mêche de cheveux à la famille. (Un document édité en 1964 à Lublin, présente des photos de méres avec cette lettre accompagnée de nattes ou de couettes et le portrait des jeunes filles). Le contenu des lettres est "pas facile" à lire.
La guillotine et les atrocités qui se sont déroulées à Neubau sont peu documentées. Un livre "Wir klagen an" édité en RDA en 1959.
Ces jeunes filles étaient des agents de liaison et leur mémoire ne doit pas disparaître.
Cordialement !