Post Numéro: 2 de dynamo 11 Aoû 2007, 01:01
UN CHEMIN DE HAINE
L’avancée allemande dans le nord de la France est jalonnée de drames.
Drames inhérents à la guerre.
Drames de la barbarie tout court.
La guerre éclair de Rommel et Gudérian… laisse sur le champ de bataille des milliers de jeunes hommes.
La barbarie nazie sème la terreur et massacre des dizaines de prisonniers et de civils.
Les allemands ne supportent pas qu’on leur résiste…
Vieillards, femmes, enfants, ils massacreront durant la traversée de la région plusieurs centaines de civils dont le seul tort aura souvent été de se trouver au milieu d’une poche de résistance.
La 6e compagnie du 2e bataillon du 497e I.R commandée par Horst Kolrep porte la responsabilité de plusieurs centaines d’incendies d’immeubles et de 140 assassinats à Oignies, Courrières, Emmerin.
A Oignies, les allemands se heurtent pendant trois jours aux unités françaises du 106eRI, du 11e Zouaves qui leurs infligent de lourdes pertes.
L’ordre était de retarder au maximum les allemands pour permettre le repli sur Dunkerque.
Lorsque les Allemands, furieux, rentrent enfin dans Oignies, ils prétextent avoir été tirés par des francs-tireurs et se vengent.
La plupart des habitants se sont terrés dans les caves, les allemands les font sortir ;
Ils écument toutes les rues, toutes les maisons, les hommes sont abattus devant les femmes et les enfants. Ils jettent des grenades par les soupiraux dans les caves. Ils détruisent les maisons aux lance-flammes
De nombreux otages sont pris, baïonettes dans le dos ils sont emmenés au pont entre Oignies et Courrières. Celui-ci est détruit, les otages sont utilisés pour tirer des radeaux servant au passage des troupes et du matériel.
Un des otages, Joseph Pruvost aperçoit, plus loin des hommes creusant des trous dans un jardin, un officier hurle, les bouscule, les presse. Dès que les trous sont terminés les hommes sont frappés, défigurés et abattus.
Plus tard les otages entendront des cris déchirants venant de la villa « les floralies »
Les allemands ont attachés un officier anglais sur un fauteuil, l’ont aspergé d’essence et y ont mis le feu ;
Par la suite, ils tenteront de cacher leur forfait en incendiant la maison ; Construite avec une armature béton, elle résistera aux flammes.
Kolrep sera jugé en janvier 1950 par le tribunal militaire de Metz siègeant à LILLE. Il sera condamné à mort.
Source Mai 1940, Jean paul Visse, LA VOIX DU NORD EDITION ISBN 2-908260-05-0
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