Post Numéro: 16 de Baugnez44 18 Mar 2007, 02:41
H Rogister a écrit:Audie Murphy a écrit:Bien d'accord avec vous, je voulais seulement faire valoir que les panzers auraient pu causer des dommages importants et peut-être même changer complètement la donne puisque l'aviation alliée était aux prises avec les caprices de la météo.
Un bon exemple qui aurait pu faire changer la donne:
Lorsque les troupes de Peiper arrivent à Baugnez, elles tournent à gauche vers Ligneuville (perte de temps pour le massacre de Baugnez)
L'arrivée à Ligneuville est retardée par quelques hommes de la 9e Blindée et de nouveau, perte de temps pour s'occuper des prisonniers et un autre massacre.
Arrivé à La Vaulx Richard, les troupes de Peiper vont y rester plus où moins 7 heures. (ici aussi un autre massacre) La raison donnée par Peiper, c'est qu'il pensait que Stavelot était occupé par les Américains (erreur de sa part) C'était la 7è blindée qui traversait la ville pour se rendre à Saint-Vith.
Cette pause à donné le temps à de petites unités US de se déplacer vers Stavelot et aux unités du génie de préparer les ponts pour la démolition.
Maintenant voici mon point de vue mais avec des "
SI"
1)
SI à son arrivée à Baugnez Peiper avait poursuivit sa route directement sur Malmedy, il n'aurait trouvé qu'une unité du génie qui était dispersée dans la région.
De Malmedy il dirigeait ses troupes soit vers Stavelot où là aussi il n'y a pour ainsi dire rien pour l'arrêter.
2) Il pouvait aussi via Francorchamps se diriger sur Spa et là il n'avait plus rien devant lui, excepté le QG de la 1ère Armée, et puis direct jusqu'à Liège.
3) Les unités allemandes ne pouvaient pas quitter les routes qui leur avait été assignée et c'est ce qui à fait perdre cette bataille aux Allemands.
Je n'ai jamais compris le plan prévu par Hitler, s'il voulait réellement la victoire il n'a rien fait pour y parvenir.
Ce n'est que mon avis
Je remonte un vieux fil, mais ce que dit M. Rogister m'intéresse au plus haut point.
Il semble que chaque unité allemande (et notamment le Kampfgruppe Peiper) avait un intinéraire prédéterminé. Celui de Peiper utilisait des chemins de traverse (peu praticables et sans doute en mauvais état à cette époque de l'année) et qui passait par des endroits aussi confidentiels que Honsfeld, Möderscheid, Shoppen, Ondenval, Thirimont, etc. Ceux qui connaissent la région ou l'ont visitée autrement qu'en coup de vent comprendront. Par ailleurs, il semblerait que Hitler aurait menacé de la peine de mort tout commandement qui s'écartait de l'itinéraire imparti (ce fait est rapporté par l'auteur américain Charles Mc Donald dans son livre "A Time For Trumpets: The Untold Story of the Battle of the Bulge").
Pourtant, à deux reprises, Peiper va s'écarter de son itinéraire.
A Bullange d'abord, où il se rend pour prendre un petit dépôt d'essence avant de regagner son itinéraire prévu.
A Baugnez ensuite, où il est forcé de se rendre parce que le chemin direct entre Thirimont et Ligneuville est impraticable.
Comme M. Rogister l'a souligné, si de Baugnez il était descendu vers Malmedy, les Américains n'auraient pas eu grand chose à lui opposer.
Mais il me semble que dans la matinée du même jour, après la prise de Bullange, il avait déjà une belle opportunité. Parce que s'il avait décidé d'emprunter la route nationale entre Bullange et Bütgenbach, il avait la possibilité de remonter sans rencontrer de réelle opposition vers le Nord (Elsenborn et le plateau des Hautes Fagnes (notamment les carrefours de Belle-Croix et de Mont Rigi ce qui aurait d'une part, quasiment encerclé les 2e et 99e divisions d'infanterie US et empêché le passage des renforts destinés à Saint-Vith et à la crête d'Elsenborn (notamment la 1e division d'infanterie).
En fait, j'ai parfois l'impression que le raid de Peiper doit être vu comme une succession d'opportunités tactiques manquées.
Mais les ordres donnés par Hitler sont en grande partie la cause de ces erreurs.