anecdote de Mme ALLARD
Posté: 01 Fév 2007, 20:45Voici un récit que j'ai entendu de Mme ALLARD qui en 1944 était agée de 7 ans et habitait avec ses parents sur Paris
"Les bombardements sur la capitale étaient fréquents. Je me souviens surtout d'un soir, c'etait juste avant le débarquement, en 1944. Une nouvelle alerte ! ma mère nous entraine vers les caves aménagées pour la population, mais nous en avions pris l'habitude ... En sortant, un allemand se trouve face à nous, il me prend par la main... J'ai aussitot un geste répulsif, je ne veux pas qu'il me touche ! j'enlève aussitôt ma main de la sienne et je cours vers ma mère qui vient de nous rejoindre.. Quelques secondes plus tard, une nouvelle déflagration tonne, un pan de mur vient de s'écrouler... L'allemand a été enseveli dessous. Vous vous rendez compte ! si jamais j'avais accepté qu'il me mette à l'abri - car je pense que c'est ce qu'il voulait faire - je serais morte en 1944 à l'âge de 7 ans. Vous savez nous vivions avec les bombardements, on ne s'y fait jamais bien sûr, mais on apprend à vivre avec. Le soir, quand nous nous couchions, nos vêtements étaient pliés au pied de notre lit, dans l'ordre exact ou nous devions les enfiler, de manière à ne pas perdre de temps en cas d'alerte. A coté se trouvait une petite valise que nous emportions avec nous, au cas où, elle contenait quelques effets, un livre d'enfant."
Propos recueillis le 1er février 2007
"Les bombardements sur la capitale étaient fréquents. Je me souviens surtout d'un soir, c'etait juste avant le débarquement, en 1944. Une nouvelle alerte ! ma mère nous entraine vers les caves aménagées pour la population, mais nous en avions pris l'habitude ... En sortant, un allemand se trouve face à nous, il me prend par la main... J'ai aussitot un geste répulsif, je ne veux pas qu'il me touche ! j'enlève aussitôt ma main de la sienne et je cours vers ma mère qui vient de nous rejoindre.. Quelques secondes plus tard, une nouvelle déflagration tonne, un pan de mur vient de s'écrouler... L'allemand a été enseveli dessous. Vous vous rendez compte ! si jamais j'avais accepté qu'il me mette à l'abri - car je pense que c'est ce qu'il voulait faire - je serais morte en 1944 à l'âge de 7 ans. Vous savez nous vivions avec les bombardements, on ne s'y fait jamais bien sûr, mais on apprend à vivre avec. Le soir, quand nous nous couchions, nos vêtements étaient pliés au pied de notre lit, dans l'ordre exact ou nous devions les enfiler, de manière à ne pas perdre de temps en cas d'alerte. A coté se trouvait une petite valise que nous emportions avec nous, au cas où, elle contenait quelques effets, un livre d'enfant."
Propos recueillis le 1er février 2007