Bastogne querelle de generaux?

[Dog Red]

Non, les classiques ne s'attardent pas sur ce genre de détail.
Il faut chercher ailleurs.
Dans les rapports divisionnaires... peut-être.

Ou quelqu'un qui aurait connaissance de l'incident.

Patience.

Militairement, les éventuelles prises de bec étaient, au final, réglées par la hiérarchie, qui avait, toujours, le dernier mot!
Il y en a, quand même, parmi vous, encore quelques uns, qui ont servi, sous différents grades dans l'Armée, durant leur service "obligatoire" ou plus si affinité! En général, ils ont , tous, compris que les ordres militaires ne se discutent pas (ou presque!) quelque soit le grade! ... Et, là, il s'agit, souvent, en ce qui les concerne, de service en temps de paix!

En temps de guerre, les grosses pointures étoilées se mettent, au préalable, d'accord sur la marche à suivre. Dans l'armée allemande - c'est, toujours le cas! - on faisait, aussi, - quand on avait le temps! - appel aux subordonnés galonnés. Il y avait, alors, une période de débat (souvent fructueuse sur le détail "terrain"), mais la décision finale revenait, toujours, au plus haut gradé! ... et, à dater de la promulgation de l'ordre de marche, tout le monde obéissait et fermait sa gueule! C'est strictement la même chose, chez les Alliés, durant la WW2, et chez nous, de nos jours, avec , par exempe, l'Opération Barkane et son ou ses dérivé(s)!

Certains historiens se font plaisir, souvent par méconnaissance de la "chose militaire", mais , aussi, souvent, par intention d'être les (supposés) premiers à prétendre "dévoiler" des antagonismes régnants (bien croustillants) au sein des états-majors ! C'est chose très courante, sauf qu'ils sont, souvent, infoutus de prendre en compte l'importance hiérarchie militaire et sa valeur indispensable dans la décision finale!... même quand le plus haut gradé se plante royalement!... Voulez-vous qu'on cause de la mise en place de Dien-Bien-Phu... Ah, zut, c'est ballot, c'est un sujet au-delà de 1945!

[Dog Red]

Pour répondre à la question posée, je me suis tourné vers Roger MARQUET, auteur d'une biographie de Mc AULIFFE à Bastogne..

L'engueulade "mémorable" n'est pas remontée jusqu'à lui.
Aucune certitude sur cet épisode et donc encore moins sur sa cause.

Elle n'aura en tous les cas pas pesé sur le cours des événements dans le cadre de la contre-attaque US de janvier 1945.
Je partage l'avis de Loïc sur ce style "d'anecdotes".

A suivre...

Bonjour,

Je possède le livre de Jonathan GAWNE. Je n'ai rien à ajouter à propos de cette "engueulade" sinon que l'auteur est le fils du lieutenant John O. GAWNE de la L Company, 38th IR, 8th ID. Si ça peut ouvrir une piste.
Je peux éventuellement scanner la page des remerciements avec les noms des vétérans interviewés.

[Dog Red]

Bonjour brehon,

Je peux éventuellement scanner la page des remerciements avec les noms des vétérans interviewés.

Avec plaisir.
Et si par hasard il y avait une note de bas de page associée à l'extrait du livre cité ce serait parfait.

Ca fait toujours partie de ces petits détails que l'on peut rechercher à un moment perdu.

Merci d'avance.

Vu la densité d'ego au mètre-carré, qui règne au sein d'un haut état-major, il n'y a rien de bien étonnant à ce que, de temps en temps, les soupapes lâchent de la vapeur. En plus, là, on est en pleine ambiance de combats. Cà craque, le ton monte, on en vient parfois à échanger des noms d'oiseaux, les portes (quand il y en a!) claquent, mais, une fois qu'elles se sont refermées, c'est celui qui a le plus d'étoiles sur les manches et la plus haute charge, qui décide "seul".

C'est un peu comme dans une équipe de foot, bourrée de "stars", beaucoup d'entre elles ne passeraient pas leurs vacances ensemble, mais, sur le terrain, ils se passent la balle sans discuter! Quand çà coince de trop et que l'opportunité se présente, dans le foot, on propose le joueur à la vente, dans l'armée, une demande mutation, généralement élogieuse, convenue, préalablement, avec l'intéressé.

En 1940, entre Kleist et Guderian, les relations, durant "Fall Gelb", étaient catastrophiques, au point de "pourrir" le plan de marche...au démarrage de "Fall Rot", le problème avait, plus ou moins, été résolu en créant deux corps blindés. Si on remonte à l'étage de l'OKH, Halder était un "chieur" de première, à partir du moment où on n'appliquait pas ses "plans" ou, même, quand on avait le malheur de les remanier! Il avait passé son temps, en 39-40, à mettre des bâtons dans les roues, dans le projet de franchissement des Ardennes... déjà, parce qu'il n'en était pas l'auteur!

Voilà:

Gawne remerciements.jpg (337.5 Kio) Vu 154 fois

Et si par hasard il y avait une note de bas de page associée à l'extrait du livre cité ce serait parfait.

Il n'y a pas de notes de bas de page dans cet ouvrage. Les phrases rapportées par l'auteur de ce fil figurent dans un encadré.

Grow.jpg (236.79 Kio) Vu 154 fois

[Dog Red]

Dans le cas présent, la querelle n'est pas directement hiérarchique.

GROW est divisionnaire (2 étoiles) d'une unité blindée et il se prend la tête avec Mc AULIFFE, brigadier (1 étoile) d'une division aéroportée.
C'est donc très probablement un différent d'artillerie qui oppose les deux hommes, probablement lors d'une réunion de coordination entre plusieurs divisions (vraisemblablement lors de la poussée Bastogne-Houffalize de janvier 1945 où plusieurs divisions avancent de front [de mémoire : 101A/B, 6Armd, 35ID...]).

Alors... un appui d'artillerie de la 101A/B tombé trop court sur leurs copains de la 6Armd ou ces derniers ont-ils trouvé le soutien insuffisant ?
Ce n'est pas la période sur laquelle on a le plus écrit. J'ai retrouvé 2 AAR de la 6th Armd, j'en chercherai d'autres pour espérer y trouver quelque chose d'utile.

Rien n'est moins sur...

[Dog Red]

Merci brehon.

J'avais bien compris que l'ouvrage portait sur la période bretonne de la 6th Armd.
L'engueulade est relatée sans référence précise au contexte qui reste donc à deviner.

Merci brehon.

J'avais bien compris que l'ouvrage portait sur la période bretonne de la 6th Armd.
L'engueulade est relatée sans référence précise au contexte qui reste donc à deviner.

Et c'est là qu'on constate que de vieilles rancœurs, glissées sous le tapis, ressurgissent à l'occasion de situations tendues ultérieures! ... C'est humain!