Lusi a écrit:Comme toujours, je suis un aimable amateur, donc pas sur la tête.
Le forum n'est rien sans ses aimables amateurs.
C'est donc un plaisir de répondre à tes interrogations et commenter tes avis.
Et range ton casque, tu sais que je ne frappe pas à la tête vu nos différences de gabarits je pencherais plutôt pour les parties... molles !
Lusi a écrit:Déjà, pour moi il y a un point qui est une difficulté de commandement. Une grande armée composée de plusieurs nationalités (avec le commandement qui va avec, les susceptibilités, …).
N’était-il pas plus logique d’octroyer un front à chaque « nationalité », US et Britanniques (au sens très larges y compris Polonais, …, bref ceux qui combattaient avec eux depuis le début).
La Normandie aux US et l’Italie aux Britanniques.
Ce qui avait l’avantage de sûrement plaire au fumeur de Havane, lui qui voulait se diriger vers le ventre de l’Europe.
Les troupes existaient, il y avait des divisions US en Italie.
C'est globalement ce qu'il s'est passé JP. Les Américains veulent débarquer en Europe dès 1943 (STALINE aussi... même déjà en 1942). Mais c'est trop tôt, les moyens manquent.
Le fumeur de cigares (c'étaient des Havanes ?) ne jure que par la Méditerranée, pré carré britannique. Ce théâtre sera un excellent terrain d'entraînement pour les Américains (PATTON, BRADLEY, des unités emblématiques comme la 1st ID ou la 82nd Airborne, les 2nd et 3rd Armored et j'en passe seront en pointe en Normandie).
Pour débarquer en France, il faut une masse critique de divisions. Les Américains seuls ne l'ont pas encore. Les Anglais non plus évidemment. Il faut donc qu'ils s'unissent en ajoutant les Canadiens pour faire le compte.
Et puis c'est impossible sans les Anglais. Ils attendent ça depuis Dunkerque !
Lusi a écrit:Monty ? Comme déjà dit, je l’aurais plus vu en Italie, je pense que son côté méticuleux, j’avance doooooooooouuuuuuuuuuuuucccceeeeeeemmmmmmmmmmmennnnnnnnnnnt), aurai convenu sur ce front au terrain difficile.
Et lui en big boss sur le front ouest, vu son caractère, je pense qu’il aurait pris une balle dans le dos de la part d’un subordonné (j’ai glissé, chef).
Mais Monty combat en Italie JP ! Tu n'est visiblement pas le seul à y avoir pensé.
Dans un rôle secondaire aux tréfonds de la botte. Tu imagines comme il prend son pied !
Et tu sais ce qui le repêche ? Indirectement c'est EISENHOWER que les Américains "imposent" à la tête d'Overlord (je te renvoie à mon post n°19 EDIT tu l'as lu).
Résultat : il faut un Anglais à la tête des forces terrestres. C'est donnant-donnant, les commandements sont paritaires entre Américains et Anglais. BROOKE remet son chouchou en selle, Monty quitte l'Italie pour le futur théâtre européen.
Quant à la lenteur de MONTGOMERY... ...oui et non.
Je te renvoie à la carte de situation au 1er septembre 1944 postée en introduction à ce fil. Le XXX Corps d'HORROCKS est en pointe comme les Américains, entrera dans Tournai sur les talons du XIX US Corps, le lendemain 3 septembre il est à Bruxelles et le 4 à Anvers et la frontière hollandaise (certes profitant du robinet d'essence ouvert) ; le VII US Corps n'est qu'à Charleroi à ce moment-là.
Lusi a écrit:Patton ? Un bon général (baffes mis à part), mais je ne le vois pas à ce niveau. Je ne le vois pas du tout diriger un front, ça ne ressemble pas au personnage. J’ai lu plusieurs fois « c’est un cavalier ». Après la percée en Normandie, la cavalcade, c’était un rôle parfait pour lui. Un commandement de la taille de ce front, ce n’était pas pour lui.
Tu es dur. Aveuglé par le personnage ?
PATTON s'appuie sur une solide équipe et le sens de l'anticipation (là réside sa manoeuvre à 90° Sarre/Bastogne évoquée dans un post précédent).
C'est un général pétri d'histoire militaire. Je ne crois pas qu'il aurait été moins bon que BRADLEY.
Personnellement, je crois que s'il avait été écouté il aurait refermé la poche de Falaise. Mais c'est un autre sujet.
Lusi a écrit:Alors qui ? Mc Arthur est occupé ailleurs. Existe-t-il dans l’armée US un ou des généraux de cette trempe ?
Tu sembles avoir confiance au jugement de MAC ARTHUR.
EISENHOWER a été à sont état-major durant toutes les années '30... et MAC dit de lui : "Lors de la prochaine guerre, il devrait être directement placé au sommet."
Lusi a écrit:Les alliés ne sous estiment-ils pas non plus les allemandes en retraite ?
En retraitant de toute la France, ils récupèrent les troupes et diminuent le front à couvrir et raccourcissent les lignes de réapprovisionnement. Pour les alliés, c’est le contraire. Ils s’étalent, s’éloignent des sources d’approvisionnements, …).
Je pense
(je vois au passage que tu es un adepte de CLAUSEWITZ et de son principe des lignes intérieures et c'est tout à fait ça ; les lignes allemandes se raccourcissent au fur et à mesure que celles des Alliés se tendent... ...à se rompre).
Plusieurs états-majors se voient à Berlin avant Noël, alors que les Allemands ne cessent de leur filer entre les doigts (Falaise, la Senne, Mons).
Je me demande si EISENHOWER qui prend le commandement des forces terrestres au 1er septembre ne se dit pas qu'il est grand temps d'apparaître au balcon avant la fin...
Qu'en penses-tu ?
EDIT : cesse de ramener EISENHOWER à un simple rôle de logisticien. Il est un organisateur hors-pair, un patron de multinationale (un président des superpuissance ). Il n'a pas besoin d'être un général de terrain, ses subalternes font ce job. Mais avant Market-Garden, il décide... ...de ne pas décider. On en reparler, il se fait tard