Signal Corps a écrit:vauban_13300 a écrit:Le débarquement de Provence est le grand oublié de l’histoire....
Et pas seulement oublié mais aussi "méprisé" et quelquefois raillé..... Il est souvent considéré comme une opération secondaire, voir "annexe", sans grande importance stratégique dans la chute de l'Allemagne nazie.
Ce n'était pas, franchement, l'opinion des Allemands, qui, déjà, un, se méfiaient de ce genre d'opération comme de la peste, deux, avaient très vite pigé qu'elle risquait fort de prendre dans la nasse, l'ensemble de ses forces déployées, alors, en France et, également, en Normandie. C'était, d'ailleurs, une des intentions du Débarquement de Provence, qui avait prévu et espéré une remontée "très rapide"de ses forces, pour essayer de coincer le maximum d'ennemis entre les deux mâchoires de son étau. Il ne fallait pas être grand clerc pour deviner les intentions alliées et la raison d'être de la création du second front dans la vallée du Rhône. "Indirectement", avec la progression très rapide des forces alliées, après la rupture du Front de Normandie, il avait contraint la Wehrmacht a, définitivement, abandonner ses deux options de ligne défense "française" -
Seine-Stellung &
Marne-Stellung... Il fait parti des éléments stratégiques qui avaient contraint les allemands à devoir se replier et se regrouper (rapidement!) en Belgique et en Lorraine.
Carte de l'
OKH, établie le 21 août 1944...
A quelques très rares unités près - dont la
11. Panzer-Division, remarquablement commandée -, il n'y avait que dalle, dans la Vallée du Rhône, pour s'opposer sérieusement à la progression rapide des Alliés !
Si les troupes françaises avaient, effectivement, été "peu présentes" sur le front normand, hormis la 2
ème DB, engagée, seulement le 1er août 1944, elles étaient, par contre, très largement représentée par l'Armée B de De Lattre (+/- 260 000 hommes) , débarquée en Provence, à la mi-août!
Sur le seul plan médiatique, l'US Army (toute branche confondue), après-guerre, grâce à la puissance de ses services de "propagande" - dans le "bon sens du terme" (enfin presque!) -, avait réussi la performance de s'attribuer la quasi-totalité de la "couverture" et de la "réussite" de la campagne européenne 1944-1945, menées à partir du territoire français!
Au passage, on se demande, aussi, pourquoi l'opération Market Garden - montée en dépit du bon sens (par décision américaine!) - s'était, lamentablement, loupée ; si, "Seigneur Météo" - comme disait le défunt chanteur Carlos - n'était pas intervenu, ce qui se se serait passé dans les Ardennes, en décembre 1944, face à un adversaire "globalement" rincé, dépourvu de carburant, mais très teigneux ... et on comprend, aussi, les méfiances du très british Monty, en mars 1945, qui souhaitait rassembler le maximum de troupes pour l'offensive ultime, afin de flinguer, à l'Ouest, à moindre coût humain, les dernières résistances allemandes. Que n'a-t-on pas raconter, depuis lors, sur son supposé manque d'audace!
Lors du débarquement du 6 juin 1944, les unités britanniques étaient celles qui avaient subi le moins de pertes! Sauf que l'Histoire revue par les services historiques de l'US Army s'échine à nous expliquer que le gros de l'opposition militaire allemande avait été, "en réalité", concentrée sur Omaha et Utah Beaches, en passant sous silence ou en les faisant passer pour des actes supposés "héroïques", les "hénaurmes" plantages US de coordonnées de débarquement, sans parler des erreurs totales, même si elles sont, parfaitement, excusables en temps de guerre, sur la base de la supposée urgence prioritaire de certaines cibles, à commencer par les hypothétiques et "redoutables" batteries de la Pointe Hoc (Omaha Beach) ... qui n'existaient pas! - beau boulot d'intox des Allemands! -.