Finril56 a écrit:alias marduk a écrit:Finril56 a écrit:alias marduk a écrit:Finril56 a écrit:Les services logistiques des EM allemands sont très faibles et souvent très peu écouté. Manstein, par exemple, ne tient que rarement compte des besoins logistiques dans ces plans (c'et ce que dit le biographe anglais général de son état dont j'ai oublié le nom hélas dès son intro).
Il s'agit soit de Mungo Melvin qui a sorti la plus brillante biographie de Manstein à ce jour ( "Manstein Hitler's greatest général" 647 pages ) mais qui ne critique pas sa manière de gérer sa logistique
Je viens de relire ( les conclusions de Melvin sur les forces et faiblesses de Manstein
pages 504 à 510 ) Mungo Melvin et il ne dit rien de tout ça.
ALors j'ai mis un peu de temps à retrouver ce sur quoi je m'appuie. En effet ma liseuse est en panne et je n'avais pas accès au livre.
Je l'ai récupére et donc voici l'extrait du livre Mungo Melvin auquel je fais réference.
C'est dans le premier chapitre et l'auteur parle du passage de Manstein à l'Ecole de Guerre de Berlin.
There were several surprising omissions in the syllabus, which reflected a traditional German-Prussian aversion to
studying personnel, intelligence or logistic matters in any depth.
et un petit peu plus loin
A further enduring weakness of the German General Staff educational system before the First and Second World Wars was its emphasis on tactical and operational level matters to the near exclusion of wider strategic study. This was to lead to successive generations of technically superb senior and middle-ranking officers, generally more proficient than their enemies,
but who none the less had been denied the opportunity to learn about the crucial interdependence of all three instruments of national power: diplomatic, economic and militaryManstein, comme ses pères, souffraient donc de lacunes dans les domaines de la gestion des effectifs, du renseignement et de la logistique car ses matières en lui avait pas été enseignés ni même évoqués durant son cursus. Idem il n'avait pas de conscience bein précise des liens entre l'économie, le militaire et la diplomatie...Une grave lacune stratégique donc (qui ne touche d'ailleurs pas que Manstein mais l'integralité du corps des officiers supérieurs allemands).
Tu extrapoles sur les propos de Melvin Mungo en lui faisant dire :
Manstein, par exemple, ne tient que rarement compte des besoins logistiques dans ces plans (c'et ce que dit le biographe anglais général de son état dont j'ai oublié le nom hélas dès son intro).
Des propos qu’il ne tient jamais dans son livre.
Déjà ce que Mungo écrit, c’est ça :
There were several surprising omissions in the syllabus, which reflected a traditional German-Prussian aversion to studying personnel, intelligence or logistic matters in any depth.
………
A further enduring weakness of the German General Staff educational system before the First and Second World Wars was its emphasis on tactical and operational level matters to the near exclusion of wider strategic study. This was to lead to successive generations of technically superb senior and middle-ranking officers, generally more proficient than their enemies, but who none the less had been denied the opportunity to learn about the crucial interdependence of all three instruments of national power: diplomatic, economic and military
…
In Manstein’s case, his informal education continued after the first world war when he became a tutor of the general staff.
Throughout his military career he broadened his general knowledge by extensive study of both military and non military material; his extensive personal library is vivid testament to this. In consequence he as an extraordinarily well-read individual.
Ce qui change pas mal de choses.
Votre interprétation des propos de Mungo est basée sur toute une série de postulats que vous ne démontrez pas :
a) Que le fait de ne pas étudier une matière à l’école de guerre est irréversible et fait de l’étudiant un nul le reste de sa vie
b) Que Manstein n’a pas pu apprendre autre part ou par lui-même
c) Que cela a impacté les opérations de Manstein 30 ans plus tard (
ce que Mungo n’affime jamais dans son livre )
En premier lieu, Manstein n’a jamais exercé de fonctions stratégiques durant la seconde guerre mondiale : il a exercé des fonctions tactiques ( corps d’armée ) et opératives ( armée, groupe d’armée ) où prédominent les qualités tactiques et opératives ( surtout que le gros de la logistique est géré à l’échelon de l’OKH où Manstein n’exerce plus depuis son éviction en 1938 ).
Bref même si la formation prodiguée à l’école de guerre était incomplète pour former des généraux à des fonctions stratégiques, elle suffisait largement pour les fonctions que Manstein a exercé effectivement.
Mais surtout vous ratez l’essentiel :
Manstein n’a jamais terminé l’école de guerre puisqu’il y ait rentré en octobre 1913 ( la formation dure 3 ans ) pour en sortir en août 1914 après moins d’un an de formation ( je vous fais grâce des raisons de l’arrêt des cours en août 1914 )
Le résultat c’est d’abord une rencontre avec 2 balles russes en novembre 1914 ( et 6 mois de repos forcé ) suivi de différents postes dans des états majors et notamment dans un état major d’armée:
- Assistant du ia ( chef opération )
-
Ib c’est-à-dire officier d’état major responsable de la logistique auprès du général Von Below en 1916 ( page 28 )
Donc sa formation ça n’est pas sur les bancs de l’école que Manstein l’a faite mais dans des états majors d’armées engagées dans des opérations actives à la fois dans la cellule opération mais aussi en tant que
responsable de la logistique ……..