MichaelHunter a écrit:C'est absurde de parachuter des troupes plus au nord et de les rejoindre par un axe unique, sans protection de flanc. On savait que les Allemands avaient encore des divisions panzers qui auraient tôt fait de couper et d'isoler cette longue colonne et de les détruire, c'est un choix risqué pour moi. Car si la colonne est coupée (comme cela sera le cas, les renforts n'arrivent plus et les unités en pointe sont menacées de destruction.
Les Allemands n'ont plus aucune division
Panzer à l'Ouest avant la fiin de l'automne 1944.
Le choix était effectivement risqué mais... y en avait-il un autre qui rapporte aussi gros àce moment ?
Quant à la colonne (c'est quand même tout un corps d'armée) elle ne fut jamais coupée. Harcelée sur les flancs et souvent ralentie, sa progression fut trop lente pour assurer le succès stratégique. Mais elle progressa jusqu'aux limites d'Arnhem.
MichaelHunter a écrit:Voilà pourquoi je trouve ce choix particulièrement mauvais stratégiquement alors que la ligne de front (Siegfried) est toute proche à l'Est.
En Hollande, les Allemands ne disposent d'aucune fortifications, passer par le nord c'est contourner le
Westwall... ...un peu à la manière dont les Allemands ont contourné la Ligne Maginot par l'Ouest en 1940.
En quoi l'option
Westwall serait-elle plus intéressante selon toi ?
MichaelHunter a écrit:Il fallait avancer sur plusieurs colonnes une à droite couvrant le flanc de l'offensive (comme la 10e panzer en 1940) cela aurait avec l'intervention précise et agressive de l'aviation Alliée, sécurisé (et sûrement accéléré) l'avance du 30e corps GB. Il fallait tenir le délai ddes 3 jours (en avançant jour et nuit (les premières 72 heures étaient décisives) et utiliser la police militaire afin de ne pas s'arrêter dans les villages hollandais gêner par la population.
De plus en avançant sur plusieurs colonnes, on aurait contraint les allemands à diviser leur forces, pour repousser plusieurs assauts en même temps. Bien sûr le problème était les marais présents dans la région le peu de route en bitume à l'époque dans la région, c'est pour cela que le HQ GB a choisi une seule route.
En tenant le délai le plus court possible, cela aurait forcé le général à réserver une unité pour capturer le pont de Nimègue rapidement puisque talonné par le 3Oe corps sur son dos, il aurait été obligé de trouver "une occupation" à son surplus de troupes présent sur les hauteurs de Grosbeek (au Sud de Nimègue), ainsi les Allemands auraient eu du mal à se ressaisir du fait de la force et la rapidité de l'offensive et aurait été contraint de refluer au Nord de Nimègue... Bien sûr il y aurait eu des combats devant Elst juste avant Arnhem, tout se serait enchaîné beaucoup plus vite c'est pour cela. Il fallait mettre des moyens encore plus importants sur la partie "garden".
Il n'y a qu'une route de progression... c'est justement le risque. Où sont celles de flanc-garde que tu préconises ?
En 1940, les Allemands auraient pu se retrouver englués dans les Ardennes, incapables de manoeuvrer si la stratégie belge n'avait pas été de se retirer derrière la Meuse. C'était aussi un risque. Il fut payant. Il aurait pu ne pas l'être.
L'aviation alliée est trop loin pour soutenir l'offensive. La météo de septembre plus capricieuse que celle de l'été.
Le
XXX Corps a été trop lent. C'est un fait.
Par contre, ton idée d'utiliser la police militaire pour contenir la liesse populaire est candide (excuse-moi
).
Dans une stratégie sur front étroit, gonfler les effectifs est inutile (si tant est qu'ils puissent être gonflés... les Anglais ont raclé les fonds de tiroir. Je ne sais pas trop à quoi tu penses pour gonfler
Garden) puisqu'il n'y a pas d'espace pour manoeuvrer.
Je vois 2 ambûches majeures au succès de l'opération :
1. la présence de troupes à Arnhem qui coupent le gros des aéroportés de leurs objectifs dès les premiers atterissages et leur font perdre l'initiative presque tout de suite ;
2. la lenteur d'exécution du plan… comme si Monty avait imaginé que la progression du
XXX Corps serait une agréable balade (Eric DENIS a souligné à raison la mésestimation des moyens allemands.