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les combats du pont saint louis

Cette rubrique renferme tout ce qui concerne le front ouest du conflit, y compris la bataille des Ardennes ainsi que les sujets communs à tous les fronts tels, les enfants et les femmes dans la guerre, les services secrets, espionnage...
MODÉRATEUR: gherla

les combats du pont saint louis

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de Anonymous  Nouveau message 22 Déc 2005, 01:32

salut je viens de mettre au propre l'historique de l'avant poste du pont st louis qui m'a été remis par le colonel Gros Charles et les témoignages des membres de l'équipage qui commandait ce petit ouvrage situé à peine 10 mètres de la frontière franco italienne et dont l'équipage se couvrit de gloire

Les combats

Debut des hostillités

Dans l'aprés midi du 10 juin 1940 le comte Ciano,ministre
italien des affaire étrangères,recoit l'mbassadeur de France et
lui signifie que la guerre commencera le lendemain à 0h ce même
10 juin à 18h 40, l'armée des Alpes est en alerte à 23 heures, la
barrière du pont st louis est lancée puis elle est renforcée par
les jambes de forces métalliques arc boutées dans la route pour
mieux résister à d'éventuels blindés lancés à pleine
allure. Entre la barriére et la casemate , l'équipage a également
creusé 2 rangées de 6 trous destinés à recevoir des piquets
ollivier, il s'agit ici d'obus de 105 mm, enterrés, dont la fusée
est surmontée d'un tube en acier qui déclenche l'explosion au
moindre heurt conséquent.

la destruction est mise à feu par le génie qui quitte l'ouvrage
et son équipage composé de 9 hommes commandé par un adjudant
chef. l'équipage signale que tout va bien par le poste OTCF car
le cable du telephone a été coupé lors de l'explosion, Le circuit
sera réparé quelques heures plus tard par des sapeurs qui ne
peuvent pas faire autrement que de travailler en plein
jour,face aux italiens, qui ne s'aperçoivent de rien ou feignant
de ne rien voir. sur tout le front aucune intervention de
l'ennemi.

Le 12 le ravitaillement du pont St Louis arrive, l'ouvrage peut
normalement vivre 30 jours sur ses réserves. Il sera ravitaillé
en denrée fraiche tant qu'on pourra accéder à sa porte.
Le 14, le canon tonne . les italiens tentent quelques
incursions en territoire français . Mais à pont st louis la
situation demeure calme.

le 17 juin 1940 à midi, le maréchal Pétain porte à la
connaisance des fançais qu'il a demandé à l'allemagne
l'ouvertue de négociations de paix , aussi de par et d'autre
de la frontière, l'idée de la fin imminente des combats semble
pénétrer les esprits.

Les Alpins du Pont st Louis déclarent que des haut parleurs
installés en italie jouent des marches militaires depuis le
matin et diffusent “soldats français soyez les bienvenus!”

Puis à 16 heures, devant la casemate de l'avant poste, les
italiens font une tentative si curieuse que le Général Montagne
(commadant le XVème CA français) traite personnellement les suites
immédiates de l'affaire. A 16 heures un drapeau blanc et 20
officiers suivis de 15 hommes de troupes descendent jusqu'à la
ligne frontière.

l'adjudant chef sort et est interpellé par un colonel italien.
D'aprés ce qu'a dit le Maréchal de France, l'armistice est signé,
la délégation italienne doit se rendre à Nice, il faut qu'on lui
ouvre la barrière.

“dépêchez vous sinon on sera obligé de vous attaquer tout de
suite , nous avons des autos mitrailleuses derrière nous”

L'adjudant chef discute assez longtemps. Le colonel demande à
parlementer avec un officier français d'aprés le Général
Montagne dans son livre. le commandant de l'ouvrage, un
adjudant chef trés estimé, s'en laisse imposer par la qualité de
ses interlocuteurs et consent à laisser passer un colonel de
l'EM du XVème Corps italien avec un capitaine du 89ème RIet.
les a dirigé vers le commandant de l'ouvrage, sur le journal du
Cap Martin on peut lire “A 16h30 l'adjudant chef le laisse passer
avec un capitaine. Deux hommes du poste accompagnent les officiers
italiens” Aussitôt, alerté, le capitaine Hugard qui commande le
Cap Martin , nous dit lieutenant Massena, chef du bloc de barrage,
“m'envoie à la rencontre de ces officiers avec pour mission de
les reconduire à la frontière. Mais, j'établis le contact, les
italiens ont déjà été interceptés”

Au lieutenant Cazenave, commandant la SES du 96ème BAF, premier
chef d'unité rencontré, écrit encore le général Montgne, le
colonel du XV ème CA italien déclare en excellent français:<< je
suis envoyé par mon général de CA pour rencontrer des officiers
d'état major français et pour engager des conversations>>. Aprés la
capitulation de l' armée française et l'entente entre
Mussolini, Hitler et Pétain , le cessez le feu à été ordonné pour
éviter une inutile effusion de sang. Le lieutenant
Cazenave, arrêtant les promeneurs, en référe à son Chef de
quartier qui lui donne l'ordre de reconduire immédiatement les
“promeneurs “ à la frontière.

A 17 h, l'alpin Desvignes ,qui faisait partie de l'escorte
retourne seul à l'avant poste et dit avec inquiétude <<je crois
que l'on a fait prisonnier les deux officier italiens >>. De leur
côté les transalpins s'impatientent et s'activent.
ils sont repérés par l'observateur du Biancon qui les signale au SRO de
Ste Agnès/Message 206 17h06 “groupe, d'hommes paraissant
effectuer travaux de destruction sur la route de la frontière en
italie(derrière le pont St Louis)

“Message 207 17h30 “ activités suspectes au même endroit que
message 206, 2 véhicules automobiles ainsi que groupe ennemi au
moins 30 hommes sur route frontière”

C'est en effet à 17h30 d'aprés le journal du Cap Martin (19h15
pour le général Montagne) que les deux officiers reviennent avec
un Alpin et repassent la frontière.

quelle motivation vient d'animer les italiens pour qu'ils
aient entrepris de “parlementer” comme on peut le lire dans le
livre “la guerre franco italienne d'Henri Azeau. le Général
Roatta , sous chef d'état major italien, avait à 17h30 adressé un
communiqué à toutes les forces armées leur faisant savoir que
suite à la “capitulation” de la France il importait de maintenir
la presssion sur l'ennemi. il était donc pas question de parlementer.

D'aprés le général montagne,ils auraient profité
des circonstances pour reconnaitre les abords de l'avant poste
et l'état de la route détruite par la DMP . le commandement du
XVème Corps d'Armée relève l'adjudant chef de son
commandement , il sera traduit en justice militaire, menace
propagée à titre d'avertissement “mais non mise à exécution”.

c'est donc le s/lieutenant Gros qui revient prendre le
commandement de la casemate. Il y arrive vers 3h du matin le 18
juin aprés être passé par l'Ouvrage du Cap Martin pour y
prendre ses consignes.

Quelques heures plus tard le ravitaillement arrive, lui aussi,
avec la reléve composée des Alpins Chazarin, Lieutaud et
Petrillo.

Le mercredi 19 juin face au pont St Louis, les italiens se
montrent pas. Les hommes en profitent pour nettoyer leurs armes et la casemate.

La veille pendant 4 heures, l'Avant poste n'avait pas répondu
aux appels du Cap Martin. ses liaisons Radio et téléphonique
ayant été coupées, aussi , une patrouille de la SES du 96 ème
BAF est envoyée aux nouvelles , puis la ligne telephonique est
rétablie.

Enfin , ce 19 juin vers 12h, le Lieutenant Cinto Kohenoff ,chef
des transmissions du S/secteur arrive à l'ouvrage pour remplacer
le poste OTCF défaillant. comme le poste radio de l'ouvrage ne
fonctionne plus , en plein jour, avec le Sgt Rougier, je suis allé
leur porter un nouvel appareil. Nous n'étions pas trés
rassurés, surtout lorsque nous avons dû parcourir les derniers
mètres en rampant. le nouveau poste est à son tour tombé en
panne le 25 juin,mais là, nous n'avons plus eu le moyen matériel
de le remplacer.

A 14 h, le caporal Robert et l'alpin Boé vont jusqu'à l'auberge
de france située au carrefour du boulevard de Garavan pour
recompléter les vivres. En fin d'aprés midi Boé ,qui est au poste
depuis un mois, a une crise de fatigue,il est évacué et il est
remplacé par l'alpin Cordier qui arrive vers 23 h.

20, 21 juin, première attaques italiennes sur l'Avant
poste

A 8h30, on peut lire dans le résumé des opérations établi le 26
juin 1940 avec l'ensemble du personnel de l'Avant Poste (doc col
Gros): << un italien débouche du coude de la route et se précipite dans
la caserne des carabiniers, puis un autre et un autre. Apparemment
sept au total. Deux sentinelles sont à l'extérieur pour une
meilleure observation Cordier et Guzzi>>

Les italiens arrivent finalement à la cabane des gendarmes. Guzzi
fait des sommations. Un italien sort de la cabane suivit bientôt
par les autres qui se sauvent en courant. Il est rendu compte au
commandant de quartier, par téléphone : 8h20 par petits paquets, une
quinzaine de soldats débouchent du coude de la route et se
précipitent dans le bâtiment des carabiniers, l'observation de la
casemate est difficile.

Quelques minutes plus tard, du coude de la route, débouchent en
courant une troupe de 200 soldats environ, en colonne par trois.
Ils se séparent rapidement pour se diriger vers le pont, des deux
côtés de la route. A ce moment un obus de petit calibre arrive
devant la casemate et un tir de mitrailleuse, peut être deux, se fait
entendre.

Il est exactement 8h14 lorsque l'observatoire n 12 (bloc 2 de
Ste Agnès) signale “qu'il entend des armes automatiques en
action au pont St Louis” . Le compte rendu de renseignement du PC
du s/secteur précise que “l'enemi a renouvelé ce matin une
action trés violente, par surprise, avec des troupes
fraîches, d'effectif minimum d'un bataillon du 90ème RI parti le
20 à 2h du matin (...) L'attaque déclenchée à 8h avec l'appui de
l'artillerie a débouché simultanément à la baisse st Paul, Sentier de la Giraude, et au bord de mer par route de Gênes
carrière italiennes à 10 mètres du Pont St Louis(..)

Les italiens tentent donc de s'engouffrer dans la carrière; qui
par un chemin permet de rejoindrela voie de chemin de fer et
le bord de mer.

le résumé des opérations de l'Avant poste permet de suivre avec
précision la suite des évenements:”ordre est donné aux
sentinelles extérieurs de rentrer, la porte de la casemate est
fermée.Tout le monde aux postes de combats, Le sgt Bourgoin est
alors pointeur tireur au canon antichar. L'Alpin Petrillo est
tireur FM et recoit l'ordre d'ouvrir le feu
Par OTCF il est demandé les tirs de protection prévus par
l'artillerie, complété par des tirs sur la casemate elle même, sur
le bar Acquaronne et sur la caserne des carabiniers.
Une fusée verte est lancée par le créneau de porte pour
confirmer la demande de tirs d'artillerie.

La réponse du Cap Martinne se fait pas attendre puisqu'à 8h15
son 75/29 du bloc de barrage éxécute le tir d'arrêt n°1. Une
quinzaine de coups tombent dans la carrière.
l'observatoire n°12 en rend compte : 8h16,nombreux coup de canons provenant du Cap
Martin .

A 8h17 l'ouvrage du Cap Martin renouvelle son tir d'arrêt.

Dans la casemate on note que les premiers soldats italiens
arrivent alors que le FM s'enraille, ordre est donné de tirer au
canon sur la barrière. Pendant ce temps , le caporal Robert a
immédiatement pris le FM, retiré les cartouches mal engagées et
recommence à tirer. Simultanément, quelque soldats viennent du
carrefour de Garavan, par l'arrière , se jettent devant le
petit terre plein au pied des créneaux ,d'autres courent vers le
môle d'amarrage de la barrière. 7 à 8 grenade sont aussitôt
lancées par la goulotte lance grenade et 3 ou 4 par le créneau
de porte. Les italiens se replient en désordre.
alors ils tentent de contourner l'avant poste qu'ils ne peuvent
pas neutraliser. Aussi s'infiltrent ils à sa gauche, vers les
granges St paul et la colle et à sa droite, vers la voie de
chemin de fer et le bord de mer. Si bien qu'au bruit des obus
tirés devant la casemate se mêle bientôt un roulement de
tonnerre diffus et plus ou moins lointain car l'artillerie
française se déchaîne.

De son Pc de la Turbie à 8h27, le Colonel Chabrol, commandant de
l'artillerie du sous secteur donne ordre aux 155 L 77 de
Fontbonne Camp, de balayer la frontière depuis Giranda jusqu'à la
mer.

A 8h30 ce sont les 155 L77 de Fontbonne ouest qui exécutent un
tir au niveau de la voie ferrée.

A 8h36 Le Cap Martin réitére son tir d'arrêt n°1. Dix minutes
plus tard, ce sont les 105 L de la 4ème Bie du 113ème RALH qui
envoient 24 coups devant le Pont st Louis. A neuf heures
l'artillerie italienne donne à son tour de la voix tentant en
vain de faire taire l'Ouvrage du Cap Martin dont le 75/29 vient
de renouveler son tir d'arrêt n°1 pour la 4ème fois. il à déjà
tiré plus de 150 coups !

Puis , à l'Avant poste, le bruit des combats s'estompe. Mais le
calme relatif est de courte durée car le colonel Chabrol vient
d'ordonner une concentration sur les abords du pont est à 10 h
précises la 2ème Bie de 155 Lde Fontbonne , la 2ème Bie de 155 st Chamont de ste Agnés et l'une des tourelle du Mont Agel ouvrent ensemble le feu sur ce même objectif.
A 10h07 la concentration est terminée.

Il est 9h sur l'historique officiel, mais d'aprés les comptes
rendus d'artillerie, il doit être un peu plus de 10 heures
quand ,devant l'avant poste , plusieurs italien s'avancent
précautionneusement avec de petit drapeaux blancs pour porter
secours à leurs blessés, mais face à eux, la casemate est prête
à ouvrir le feu au moindre geste offensif de leur part.
Lorsque les derniers italiens se sont retirés, dans l'ouvrage la
tention nerveuse retombe enfin.
Et c'est dans le calme qu'à 11h45 le S/lieutenant Gros réclame
au Cap Martin un ravitaillement en grenades.

Mais le combat reprend aussitôt, un soldat italien, parvenu
jusqu'à la barrière, met un genou à terre, il épaule et s'apprête
à tirer. Dans la casemate, les guetteur ne l'ont pas vu venir et
lorsque le sergent Bourgoin l'aperçoit par la lunette du canon
de 37 , surpris il n'a que le reflexe de tirer en criant “il est
fou celui là!” l'italien est tué sur le coup par l'obus qui troue
la barrière au passage , l'impact est encore visible
aujourd'hui.

Ce fait n'est pas relaté dans le résumé des opérations. cependant, dans son rapport 2353/S du 20 juin, le Lt colonel
Mercier de Ste Croix écrit qu'à 15h05 le pont St Louis tire 3 coups de 37 ,ce qui déclenche le tir d'arrêt N°1 de l'ouvrage du Cap Martin puis il ajoute qu'en raison du brouillard intense et le réseau OTCF étant interompu , il n'a pas été possible de connaître l'objectif.

Le reste de la journée est relativement calme, ponctué par des
tirs plus ou moin réguliers du Cap martin.

vers 23 h on frappe à la porte, c'est l'éclaireur motocycliste
Samana et le Sergent Charrier qui viennent au nouvelles. le
S/lieutenant Gros les rassure “l'avant poste tient toujours. il
apprend par la même occasion que partout les italiens on été
repoussés et maintenus sur la crête frontière. Les éclaireurs
repartent laissant l'équipage à sa solitude. les hommess ne
dorment pratiquement pas, tendus par une veille harassante.

Vendredi 21 juin.
A propos de cette journée , le lieutenant-colonel Mercier de ste
Croix note une phrase laconique:
“Baisse st Paul à la mer aucune activité de l'infanterie
italienne”
C'est le calme complet à part au pont st louis à 6 h , une
rafale de FM est nécessaire pour disperser quelques soldats.
A 10h15, une nouvelle tentative d'approche se traduit par une
intervention de l'artillerie .sur le carnet de messages de l'ouvrage du Cap Martin on peut lire “ 10h20 Pt st Louis/demande de tir sur le cabanon des gendarmes en avant de la barrière , à l'entrée du pont côté mer”

10h25 le tir demandé demandé a été exécuté.On essaie de
rétablir la liaison OTCF de nouveau interrompue”
Puis à 11h 10 , c'est le pc du mont gros qui signale au Cap
Martin des hommes au dessus du Cap Martin de l'Avant Poste, déclenchant un nouveau tir de
l'artillerie.

Enfin à 12 heures notent les occupants du pont St Louis “on
entend des coups de sifflet et aussi ,en approchant l'oreille du
créneau de la porte des gens qui parlent en italien. Un grand
type surgit sur le terre plein et regarde le FM. Le caporal
Robert de veille au FM tire, l'homme tombe.

A 12h20 ,un officier et une dizaines de soldats vennant du
carrefour de Garavan surgissent devant le terre pleinle Caporal
Robert les disperse au FM,l'officier blessé,se traine à terre et
tire encore quelques coups de pistolets.

dans la casemate,l'utilisation de l'antichar la veille à permis
de deceler une anomalie au niveau du frein de recul du canon.Ce
dernier manque cruellement d'huile a 13 h le s/lieutenant le
signale par OTCF,dont la liaisont vient d'être trtés péniblement
rétabli” selon lz Cap Martin

Mais il n'y a pas de possibilité moomentanée de ravitaillement!
aussi profitant d'une acalmie.Deux Alpins sortent de l'ouvrage
et, rempant jusqu'à leur réfectoire du temps de
paix,s'approvisionne en huile d'olive!

A 13h55 L'ouvrage du Cap Martin exécute de nouveau son tir
d'arrêt n°1 .La Turbie est aussitôt alertée “ attaque sur le
pont St louis le colonel Chabrol ordonne alors que les feux
d'une tourelle du mont Agel se joignent( à ceux du Cap Martin et
que de son côté “Fontbonne sud ouest tire sur la voie de chemin
de fer.Mais il ne s'agissait que d'une fausse alerte et à 14h15
l'ordre est donné à tous de suspendre leurs tirs.Le reste de la
journée s'écoule,sans incident.Mais,comme le souligne le Lt-
colonel Mercier de Ste Croix “les mouvements des arrières
(italiens) dénoncent la reléve des unité qui on participé à
l'attaque ayant opéré la releve,il n'est pas impossible qu'il
tente une nouvelle action .”

Aussi ,à 17h 15 il est averti par le Cap Martin de “surveiller
les chars particulièrement ce soir et demain .Au premier coup de
canon tirer par vous ouvrons le feu”.et l'avant poste répond “
message bien reçu moral trés bon.

22 23 24 juin Offensive général italienne sur le front
des Alpes

le samedi 22 juin
aprés une préparation d'artillerie,à 8heures la 5ème DF Cosseria
prononce une attaque sur toutes les crêtes frontières qu'elle
tient depuis le pas de la corne ,au nord-est de Castellar,
jusqu'aà la mer. Au pont st louis on enend la canonnade sans
voir d'ennemi .Aussi a 8h35 le S/lieutenant Gros,inquiet prend
contacte avec le Cap Martin “ ne voyon demandonsrenseignements
sur la situation”.La réponse lui parvient laconique
“bombardement intense !”

A 9h45 cependant l'ouvrage du Cap Martin précise qu'une colonne
motociclyste est signalée se dirigeant vers Pont St Louis est
signalée se dirigeant vers Pont St Louis ainsi qu'engins
blindées.100hommes au bord de mer prés de l'ascenseur et 100
hommes sous la villa Woronoff” des blindés sont épisodiquement
annoncés mais l'avant poste ne vois rien venir et n'en verra
aucun!

A 12h54 le 75 du bloc de barrage tirs sur quelques véhicules
approchant d'un peutrop prés la frontière et les stoppe.
En fait il s'infiltre dans Menton en court circuitant le Pont St
Louis .

D'ailleurs même si le verrou de cet avant poste tombait,comment
les véhicules pourraient ils emprunter une route qui,,sur
plusieurs centaines de métres, et sous les le feu direct de
l'artillerie française? Mieux vaut donc entrer dans Menton en
passant la frontière par les chemins muletiers au nord et par la
voie de chemin de fer au sud . C'est d'ailleurs ce que fond les italiens.

A 12h53,l'observatoire de la cime de Bianconadresse le message
suivant: “Eléments Ennemis gis 1035 site -51,5, s'infiltrant
sur la voie ferrée par Pont St Louis” une heure plus tard le
même observatoire constate que les infiltrations se poursuivent
mais qu'elles sont traitées par l'une des tourelles du Mont
Agel.

De fait,au Pont St Louis la situation se calme.
Et le S/Lt Roman écrit à ce sujet.: “De l'attaque sur
Menton,l'équipage ne perçoit que le grondement de l'artillerie.
En face,c'est un desert où plus une âme ne semble vivre, le pont
est vide,morne ,toute en grisaille ruisselante et les rafales de
pluie lavent les dernières traces de sang qui s'écoulent sur le
coudron luisant.”

Le soir du 22,à 18h45 note l'ouvrage du Cap Martin,alors que
les hommes du Pont St Louis saventque les italiens sont dans
Menton,donc derrière eux,leur radio tombes en panne les coupants
définitivement de toute information.

Les Apins de repos s'allonges sur leurs paillasses sans trouver
le sommeil.Pour prendre leur tour de garde les hommes enjambes
péniblement les corps de leurs camarades.Tous sont barbus et
dégagent une odeur forte.L'air n'est respirable que grâce à la
ventillation forcée actionnée réguliérement par l'un d'entre
eux.Mais la préoccupation est ailleurs!

Ils scrutent fébrilement l'espace visuel de leur faible champ
d'observation “Ce qui nous inquiétait alors le plus”.L'ennemi ne
tarde pas lui donner raison “le 23 à 10h50,lit on dans le
résumer des opérations de l'Avant Poste “des bruits sur la route
venant de Garavan,des voix provenant des WC publics.Deux ou
trois cyclistes surgissent et s'avancent vers la barrière .Une
rafale de FM les contraint à se replier.DESgrenades sont lancées
par la goulotte est aussi par le créneau de porte en direction
du magasin de souvenir Revol, de l'autre coté de la
route.Petrillo ,qui se trouve au FM,fait sur ordre de l'arrosage
systématique.On entend des cris “Grazia” (grace) Aiuto” à l'aide
et puis aprés quelque minutes “Epericoloso” c'est dangereux.

“On n'en menait pas plus large qu'eux “ nous avoue modestement
l'Alpin Chazarin”on a voulu simplement sauver notre peau!”

“Encore un instand et un drapeau blancsapparait à la hauteur du
terreplein pour permettre le ramassage des blessés”.
Les hommes de la casemate ne verront plus personne avant
l'armistice.

Mais le 24 ,alos que les ialiens refluent en tous point du
front,leur artillerie s'en prend à nouveau au Pont St
Louis.Comme l'écrit le Général montagne l'écrit “ L'Agaisen
captait en effet à 14 heures 02 le message suivant:”trés
urgent,au commandant 1er régiment pour 83ème Groupe.Préparation
sur 41-31PMCH (Pont St Louis) en tenant compte qu'il s'agit
d'objectif en casemate,que notre ligne d'occupation est trés
prés que Menton est occupé par nos troupes.Le tir sera réglé
coup par coup.J eme réserve d'indiquer l'heure du
commencement.Avertirdés que vous serez prêts.Signé général de
Bernardi”

A 15h 47 ,Le Mont Alban captait un second ordre “DTQ-GMT A 18
heures Commencez tir de mortier de 220 ,de 18h à 19h05 indique
le compte rendu d'observation du PC du 157ème RAP.

Le bruit des projectiles de gros calibre est éprouvant pour
les nerfs des defenseurs. “Le plus dur, c'était les obus qui
touchaient le blockhaus et le fesait vibrer” se souvient l'alpin
Guzzi.

Au cours de ses tirs,nous précise le s/lieutenant
Gros,”Lieutaud,alord au FM de créneau,est légèrement blessé a
l'oeil,Chazarin ,au créneau de porte est également blessé(...)

L'artillerie riposte en prenant pour cible la gare de
Vintimille.

Enfin,vers 23 heures ,un silence total intrigue fortement
l'équipage de l'avant poste.

Privé de moyens de communication,il ne sait pas encore que ce
silence annonce l'entrée en vigueur de l'armistice.

La liaison radio avec tous les ouvrages d'avant postes, sauf le
Pont st Louis ,toujours muet. Mais le commendement français sait
qu'il tient toujours, car les écoutes radiotéléphoniques suivent
coup par coup le réglage d'un tir d'artillerie
lourde,spécialement effectué sur lui à 19 heures,par ordre
spécial du XVème Corpo d'Armata.Et le commandement de
l'ouvrage,le sous lieutenant Gros,va tous simplement noter sur
son compte rendu journalier: “la journée du 24 ne sera marquée
que par un bombardement sévère de 210 mêlé aux éclatement de
nos 75”.

Mardi 25 juin ignorant l'armistice l'avant poste poursuit sa
mission.

L'armistice est effectif le 25 juin à 0h35 .Mais l'équipage n'en
est pas informé et pour lui la guerre continue.

Aussi dans le résumer des opération de l'avant poste ,on peut
lire “6h05,sans l'avoir vu arriver ,un soldat italien venant de
Garavan s'avance vers la barrière.Deux Deux ou trois autre
autres s'apprêtent à le rejoindre.Des rafales de FM les
dispersent une fusée verte est lancée pour demander les tirs
d'artillerie.

A 6h20,un officier et quelques soldats venus de Garavan cherche
à nouveau à s'approcher de la barrière Guzzi ,qui est au FM tire
,un soldat semble avoir été tué et deux ou trois autre blessés,
les autres se retirent .

a 8h25 le sergent Bourgoin qui observe à la lunette du canon
signale deux officiers ,les mains dans les poches,descendant au
milieu de la route,ils sont suivi d'un civil, Guzzi reçois
l'ordre.Guzzi reçoit l'ordre de tirer en l'air car les italiens
n'on ni casque ,ni armeset se montrent,Les officiers et le
civile se replient et disparaissent derrière le tournant de la
route.

A 8h45 ,le Sergent Bourgoin ,signale l'apparition d'un grand
drapeau blanc au coude la route des sonneries de trompettes se
font entendre .trois ou quatre minute aprés deux soldats
apparaissent agitant la hampe de ce drapeau.un court instant
etils descendent la route en direction du pont ,suivis par 150
soldats et précédés par le trompète continuant à sonner
.Intrigué (il n'y à aucun tir sur cette troupe qui suit le grand
drapeau blanc et semble vouloir s'arrêter avant le pont),le
commandant de la casemate fait alors ouvrir la moitié supérieur
de la porte”dont le bas est coincé par des gravats dût au
bombadement.Puis ayant donné ordre au sergent Bourgoin d'ouvrir
le feu au moindre signe de son bras,le s/lieutenant Gros
s'avance vers l'adversaire et lui demande lui demande qu'un seul
officier franchisse le pont.

“Deux ou trois officiers s'avancent.Le dialogue avec un colonel
et lue suivant:”Nos gouvernement ont signé l'armistice et les
hostilités sont terminées depuis 1h35 ,à notre heures;mais vous
continuez à tirer,il faut cesser le feu”

La réponse du jeune s/lieutenant tombe “je n'ai aucun ordre de
cessez le feu,je ne connais pas l'armistice et je vous prie de
vous retirer avec vos hommes sinon je vais reprendre le tir” .
C'est alors que le Sergent Bourgoin arrive en disant “ mon
lieutenant 2 officiers viennent d'arriver”.

Effectivement ,dans l'un des manuscrits le capitaine Jean
Blissonnote que c'est le lieutenant Girardot,officier de
renseignements de la 58ème DBAF et lui même arrivent au pont st
Louis apportant l'ordre écrit de cessez le feu le lieutenant
Malavielle et le médecin lieutenant Le Duc les accompagnent.

Pour l'équipage c'est la fin d'une tension nerveusequ'i n'a fait
que croitre au fil des jours.

Les officiers italiens,aussitôt venus au devant des français
exprimère leur admiration pour les défenseurs.”écrit le Général
Montagne.Puis il ajoute:”ils demandèrent ensuite l'ouverture
partielle de la barrière pour permettre le passage d'ambulances
destinées à évacuer les nombreux blessés de Menton”.

Cette demande est acceptée à la condition que le commandement
itaien admette la relève de la garnison de l'ouvragepar un
effectif égal,en armes,,et qui reprendrait la mission.

Le Lt-colonel Moltoni,chef de l'EM du Général
Mondadori,commandant la 5ème Division Cosseria ayant apporté
l'accord de son chef, la relève du poste ,encerclé depuis le 20
juin,est faite à 18 heurespar un nouvel équipage confié au
S/lieutenant Etienne Piedford .C'est avec fierté que le s/
lieutenant Gros et ses hommes quittent leurs casmate ,escortés
par les italiens jusqu'a la ligne de démarcation d'où ils
rejoignent le Cap martin Le roi d'italie vient aussitôt
inspecter la frontière mais reste en en deça de la barrière où
le s/lieutenant Piedfort l'aperçoit furtivement.

Deux jour plus tard d'aprés le général Montagne “le commandement
italien demandait l'ouverture totale de la barrière pour
permettre le passage des voitures sanitaires,des ravitaillements
et aussi,sans doute,celui du Duce et du Maréchal Badoglio”

Le 28 juin la garnison quitte définitivement le pont st louis
en fermant à clef la casemate et sous escorte italienne rejoint
les ligne française avec armes ,munitions et ses vivres.

C'étaient le plus bel honneur qui puisse être rendu aux
héroïques défenseurs du Pont St Louis

Le général Besson inspectant l'ouvrage en 1938 aurait dit cette
ouvrage ne tiendra pas 5 minutes!”


“Emouvante cérémonie au Cap Martin”

Dans l'aprés midi du 28 juin,au Cap Martin ,sur le front des
troupes ,le Général Olry félicite les défenseurs de l'avant
poste.Il leur annonce qu'il a demandé, pour l'équipage,une
citation à l'ordre de l'Armée.

Avant de donner l'accolade au S/lieutenant Gros ,d'un geste
émouvant il prend l'insigne personnel du XV° CA du général
Montagne,qui se trouvait à ses côté et l'épingle sur la
poitrine du jeune S/lieutenant.

Le 28 juin 1940,au début de l'aprés midi aprés une dernière fois
dans son ex quartier général de Vence ,pris contacte avec son
ancien état Major,le général Olry,avec le général Montagne vint
au Cap Martin apporter à l'équipage de cet ouvrage et à celui du


Les défenseurs du pont st louis furent les premiers à l'honneurs
et cités à l'ordre de l'armée en ces termes :

“Gros Charles, Sous lieutenant
Bourgoin Jean, Sergent
Robert Lucien, Caporal
Cordier Gaston, Alpin
Chazarin Roger, Alpin
Guzzi Marcel, Alpin
Petrio Nicolas, Alpin
Garon André, Alpin
Lieutaud Paul, Alpin

Tous ces militaires du 96ème BAF

Composants la garnison du pont st louis ,ayant pour mission
d'interdire le passagedu pont et de laroute entrant en
france,encerclés peu aprés le début des hostilités avec
l'italie,ont continué à assurer leur mission jusqu'à la
signature de l'armistice en infligeant des pertes à
l'ennemi.Soumis à de violents bombardements d'artillerie à
grande puissance,n'ont pas faibli bien que pouvant se croire
entièrement sacrifiés.Aprés l'armistice,ont continué à imposer à

l'ennemi le respect de leur mission.”


 

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Re: les combats du pont saint louis

Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de fanacyr  Nouveau message 18 Avr 2018, 12:31

bonjour
je viens de découvrir ce fait d'armes mémorable
Honneur aux Alpins !
cdt fanacyr

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Re: les combats du pont saint louis

Nouveau message Post Numéro: 3  Nouveau message de NIALA  Nouveau message 18 Avr 2018, 13:48

Récit passionnant, merci

Alain
Cordialement

Alain

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Re: les combats du pont saint louis

Nouveau message Post Numéro: 4  Nouveau message de alfa1965  Nouveau message 18 Avr 2018, 18:11

Le blockhaus est toujours visible, il y a un grand triangle signalant la frontière. Je mettrai demain ce cliché. Un soldat italien s'était immolé pour y balancer une grenade, je chercherai son nom car il a reçu la médaille d'or militaire à titre posthume.
Siamo 30 d'una sorte, 31 con la morte. Tutti tornano o nessuno. Gabriele d'Annunzio, Canzone del Quarnaro.

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