Chef Chaudart a écrit:la prise de Dunkerque n'est pas un but en soit (...) [ces questions] ne déterminent pas la stratégie générale, qui est la réduction de la poche alliée au plus vite, au moindre coût et en sécurité.
Ce que tu dis n'est pas tout à fait juste car l'objectif stratégique numéro 1 de l'offensive allemande à l'ouest est l'élimination de la France de l'échiquier européen.
Maintenant, pour éliminer la France, il faut que son armée capitule ou subisse une telle défaite qu'elle poussera son gouvernement à jeter l'éponge ; a priori, en se basant sur l'expérience passée, cet objectif ne sera pas atteint par la destruction de 20% de ses divisions qui sont encerclées dans le nord.
C'est aussi la raison pour laquelle le rythme et l'orientation de l'exploitation de la percée font l'objet de telles frictions avec l'OKH depuis le franchissement de la Meuse. En cas de percée, Hitler s'était réservé le droit de fixer les prochaines étapes. Comme il peut y avoir conflit entre la poursuite d'objectifs d'opportunité à court terme (comme la réduction de la poche nord) et l'objectif stratégique principal qui est de battre l'armée française au point qu'elle ne s'en relèvera pas, il a imposé à l'OKH que la décision finale lui revienne.
Ce qui donne ces frictions en cas de désaccord entre les exécutants et le "stratège"... c'est qu'il manque de nerfs lors de l'exécution ; idem durant Weserübung.