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Re: Rubrique 80° Anniversaire de la Seconde Guerre mondiale

Nouveau messagePosté: 01 Mai 2019, 01:01
de Prosper Vandenbroucke

Grand merci à toi Henri.
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Re: Rubrique 80° Anniversaire de la Seconde Guerre mondiale

Nouveau messagePosté: 01 Mai 2019, 08:04
de pierma

Oui, merci. C'est passionnant cet éphéméride mensuel.

On constate qu'en ce moi de mai 39, les alliances se cherchent ou se concluent (l'Italie qui passe définitivement dans l'alliance avec les nazis)

La démarche la plus importante est évidemment la négociation avec l'URSS, mais on peut aussi noter les assurances, et finalement l'alliance, que l'Angleterre prend avec la Turquie.
(La Turquie a bien retenu la leçon de la Grande Guerre.)
Ce n'est pas l'alliance du siècle - et comme elle est défensive, la Turquie ne bougera pas à la déclaration de guerre à l'Allemagne - mais enfin ça sécurise davantage la position des Alliés en Méditerranée.

Re: Rubrique 80° Anniversaire de la Seconde Guerre mondiale

Nouveau messagePosté: 01 Mai 2019, 08:50
de François Delpla
pierma a écrit: (l'Italie qui passe définitivement dans l'alliance avec les nazis)



à nuancer sérieusement !

Mussolini résiste. Il ne veut pas le signer, ce pacte d'Acier, et ne le fait que contre la promesse que la guerre n'éclate pas avant 1943 : exactement le même mensonge que celui proféré à l'adresse des forces armées lors de la réunion du 5 novembre 1937.

Re: Rubrique 80° Anniversaire de la Seconde Guerre mondiale

Nouveau messagePosté: 01 Mai 2019, 09:22
de pierma

Et l'amusant (si on peut dire) c'est effectivement qu'il ne bougera pas en septembre, mais qu'il ne volera au secours de la victoire qu'en juin 40, avec un appétit grotesque qui ne sera pas satisfait, et signant par la même occasion son arrêt de mort...

Re: Rubrique 80° Anniversaire de la Seconde Guerre mondiale

Nouveau messagePosté: 01 Mai 2019, 10:15
de Dog Red
pierma a écrit:...mais on peut aussi noter les assurances, et finalement l'alliance, que l'Angleterre prend avec la Turquie.
(La Turquie a bien retenu la leçon de la Grande Guerre.)
Ce n'est pas l'alliance du siècle - et comme elle est défensive, la Turquie ne bougera pas à la déclaration de guerre à l'Allemagne - mais enfin ça sécurise davantage la position des Alliés en Méditerranée.



Critiquable tout au long des années '30, la politique étrangère de Londres semble ouvrir les yeux après l'invasion de la Tchécoslovaquie le 15 mars 1939.
Londres place ses pions en Méditerrannée, liaison stratégique avec l'empire que l'on s'appelle CHURCHILL ou CHAMBERLAIN.

Toute stratégie méridionale future du Reich se voit hypothéquée par les pressions de Londres sur Ankara.

Re: Rubrique 80° Anniversaire de la Seconde Guerre mondiale

Nouveau messagePosté: 01 Mai 2019, 10:20
de Dog Red
François Delpla a écrit:Mussolini résiste. Il ne veut pas le signer, ce pacte d'Acier, et ne le fait que contre la promesse que la guerre n'éclate pas avant 1943 : exactement le même mensonge que celui proféré à l'adresse des forces armées lors de la réunion du 5 novembre 1937.



Certainement. Rome ne se jette pas dans les bras de Berlin. N'y a-t-il pas d'ailleurs une méfiance réciproque à partir de l'Anschluss ?
De mémoire, l'Italie ne recherche d'ailleurs t'elle pas préférenciellement une alliance méditerranéenne avec l'Angleterre ??

Re: Rubrique 80° Anniversaire de la Seconde Guerre mondiale

Nouveau messagePosté: 01 Mai 2019, 11:33
de cloclo

Bonjour,

Je viens de relire Shirer :" Le troisieme Reich des origines à la chute Tome I " et il fait référence à la réticence de Mussolini de se lancer au cotés de l'Allemagne dans la guerre

Bon 1° mai

Re: Rubrique 80° Anniversaire de la Seconde Guerre mondiale

Nouveau messagePosté: 01 Mai 2019, 11:58
de Dog Red
cloclo a écrit:Je viens de relire Shirer :" Le troisieme Reich des origines à la chute Tome I " et il fait référence à la réticence de Mussolini de se lancer au cotés de l'Allemagne dans la guerre



C'est de-là aussi, entre autre, que j'en garde le souvenir.

Re: Rubrique 80° Anniversaire de la Seconde Guerre mondiale

Nouveau messagePosté: 16 Jan 2021, 10:28
de Patrick.Fleuridas
Bonjour,

Janvier 1941:

Rencontre de Vienne entre Ribbentrop et le premier ministre bulgare Filov. Il s'agit de définir de manière officielle le passage de la Wehrmacht à travers la Bulgarie. Cette dernière est prête à céder et signer le pacte tripartite.
La Luftwaffe renforce le 10e corps aérien en Sicile, qui comprend maintenant 96 bombardiers et 25 chasseurs. A comparer aux 15 Hurricanes stationnés à Malte.
Aux USA, le programme de production massive de navires standardisés, les futurs "Liberty ships", est élaboré. Dans son message au Congrès, Roosevelt mentionne une nouvelle fois les États-Unis comme "l'arsenal de la démocratie". Sur les 17,5 milliards de dollars de dépenses, 10,8 milliards seront consacrés à la défense.




Dans sa proclamation du Nouvel An au peuple allemand, Hitler déclare: "En 1941, l'armée de terre, la marine et l'aviation allemandes seront tellement renforcées et bénéficieront de perfectionnements tellement inouïs que les coups qu'elles porteront entraîneront la fin des fauteurs de guerre et ouvriront la voie à un nouveau style de vie, à un ordre nouveau dans les relations entre les peuples..."

Re: Rubrique 80° Anniversaire de la Seconde Guerre mondiale

Nouveau messagePosté: 16 Jan 2021, 11:39
de alfa1965
Dog Red a écrit:
cloclo a écrit:Je viens de relire Shirer :" Le troisieme Reich des origines à la chute Tome I " et il fait référence à la réticence de Mussolini de se lancer au cotés de l'Allemagne dans la guerre



C'est de-là aussi, entre autre, que j'en garde le souvenir.


Voici la tirade de Ciano que j’ai repris dans mon livre Complot à l'italienne

L’heure est venue de régler les comptes. Ciano va parler d’une voix calme, sans notes, se fiant à son excellente mémoire. Plutôt que d’attaquer le Duce de manière frontale, le gendre de celui-ci s’en prend à l’allié allemand, commençant son intervention par les dernières paroles prononcée par Mussolini : « Pacta sunt servanda. L’inobservation de cette maxime n’est pas à inscrire jusqu’ici à notre passif mais à celui de Hitler. »
Précis et ordonné, Ciano revient sur l’histoire de l’alliance italo-allemande, dénonçant la duplicité de Führer : « Il faut éclaircir une bonne fois pour toutes l’histoire de cette alliance. L’Allemagne nous a prié à deux reprises de signer un pacte. En 1938, lorsque Hitler avait assisté à la revue navale de Naples, et Mussolini éluda la demande. Puis, en 1939. Nous avons alors adhéré au « Pacte d’acier » dans l’espoir de calmer les ambitions belliqueuses des Allemands. Sa signature engageait Hitler à ne pas faire naître de problèmes qui pourraient provoquer une guerre, alors que l’état-major allemand avait déjà fixé la date de l’invasion de la Pologne. Le 7 mai 1939, à Milan, Ribbentrop nous a assuré que l’Allemagne ne prendrait jamais une décision pouvant conduire à la guerre sans d’abord nous consulter. Mais elle nous a toujours laissé dans l’ombre. L’Allemagne s’est montrée déloyale envers l’Italie depuis la déclaration de guerre jusqu'à aujourd’hui. L’Allemagne a déclaré la guerre malgré les assurances données par Hitler à Mussolini. »
À voix basse, le Duce acquiesce : « C’est vrai, tout à fait vrai. »
Le ton de Ciano se fait plus dur : « Vous, Duce, n’avez jamais rien caché à notre allié. Vous avez été loyal. À Salzbourg, et je ne révèle aucun secret diplomatique, j’ai apporté votre lettre au Führer faisant le point exact sur la situation de notre appareil militaire qui, après les guerres d’Éthiopie et d’Espagne, nécessitait une réorganisation, un renforcement et, surtout, une modernisation, notamment de l'artillerie et des blindés. Vous et vos conseillers militaires aviez préconisé comme date minimum [d'entrée en guerre] 1943. Les Allemands n’en ont absolument pas tenu compte. Ils ont mis le feu à la poudrière de l'Europe selon leur plan, sans se préoccuper des conditions dans lesquelles leur allié allait se trouver engagé dans le conflit. Cette attitude méprisante, les Allemands n'en n'ont pas changé jusqu’à aujourd'hui. La nuit durant laquelle Hitler a attaqué la France et la Belgique, à 4 heures du matin, j’étais en compagnie de Mackensen, qui ne m’a informé des événements qu'avec plusieurs heures de retard. Puis, à propos de la Russie, il s’est bien gardé d’informer le Duce, qui n'a eu connaissance de l'offensive qu'une fois les opérations commencées. Comme un domestique. »
Ciano conclut : « L’Italie n’a aucun motif de se sentir liée à l’Allemagne. Celle-ci a toujours trahi. Nous et seulement nous, sommes restés fidèles aux pactes en nous engageant dans une guerre non voulue et pour laquelle nous n’étions pas préparés. L’Italie peut reprendre à tout moment sa liberté d’action, sans avoir à craindre un jugement négatif de l’histoire, car nous ne serons jamais des traîtres. C’est nous qui avons été trahis. »