Armée italienne et résultats ?!!!

Bonsoir.

Que s'est-il passé pour que l'armée italienne soit aussi piètre ? Je pense que certains vont me dire qu'ils n'ont pas démérités. Mais quand même !

[NIALA]

Je crois que Mussolini était un vat en guerre opportuniste, mais que le peuple italien, n'était pas belliciste; cela ne pouvait pas marcher.

Alain

[alfa1965]

Des généraux incompétents

J'ai en tête la formule "des lions commandés par des moutons", était-ce à propos de l'armée italienne, ou bien ?

Quand je vois dans les forums les explication franco-françaises où l'Armée Française est decalaminée sans concession pis que pendre

j'adore les excuses à l'italienne sur l'Armée Italienne

le pas de bol, c'est ballot :
“Mancò la fortuna, non il valore!”



non ils n'ont pas été battus en 1940 d'ailleurs l'Armée des Alpes n'a jamais mis en échec les Italiens, ce n'était même pas un coup de poignard dans le dos, des pures inventions des cugini Gaulois réfractaires :
viewtopic.php?f=126&t=3567

L'Armée royale a déployé deux armées dans les Alpes occidentales, de la Suisse à la mer, du Mont Blanc à la Riviera ligure: la 4e au nord et la 1e au sud;
celles-ci étaient opposées - du côté français - par l'Armée des Alpes, barricadée dans le soi-disant Maginot des Alpes. une dure guerre de montagne, en territoire très difficile, avec les plus hautes montagnes d'Europe, et la rareté des voies de communication, une guerre à mener contre trois ennemis: les troupes de montagne françaises aguerries, formées par des hommes des mêmes lieux qui connaissaient le terrain, les fortifications du Petit Maginot et le climat - l'hiver alpin - qui n'avait pas encore fait rage en juin.
80 ans après les événements, le bref conflit italo-français a été examiné dans son intégralité, sans concessions à la rhétorique d'aucun bord (sic!),
essayer de voir même au-delà des reconstructions françaises édulcorées visant à inventer une victoire jamais obtenue contre les Italiens, à commencer par la légende du coup de poignard italien
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Saluti!

[Prosper Vandenbroucke]

Bonsoir,
Le commandement italien n'était pas à la hauteur, seulement le combattant italien - quoi que l'on en dise - était bien présent.
Bien amicalement
Prosper

[Dog Red]

J'ai en tête la formule "des lions commandés par des moutons", était-ce à propos de l'armée italienne, ou bien ?

Je ne sais pas mais à Marseille, durant l'occupation, la blague suivante circulait :
"L'officier allemand crie 'A la baïonnette !' et tout le monde comprend 'A la camionnette !'"

[Dog Red]

L'armée italienne a plusieurs faiblesses.

La principale sans doute, la logistique.
Les manques de nourriture et d'eau, sur tous les théâtres mais certainement en Lybie (certains équipages auraient bu l'eau de refroidissement de leur char ; les soldats quémandaient de la nourriture aux Landser de l'Afrika Korps). Un équipement de mauvaise qualité notamment les brodequins ne permettent pas de lutter contre le froid, en Albanie tout d'abord et nécessairement en URSS). L'absence de camions (même dans les divisions motorisées) paralysent les troupes.

Ensuite un armement généralement obsolète : fusil Carcano-Mannlicher 1891, canons antichar inutiles, chars dépassés (le L3 surnommé "boite à cercueil" par leurs équipages et les chars moyens trop lents, trop peu blindés et mal armés), en Afrique les avions ne sont pas dotés de filtres à sable...

Le commandement n'est pas centralisé. Armée de terre, Aviation et Marine jouent solo. La guerre voit une valse permanente des chefs d'état-major général ou de l'armée et sous-secrétaires d'état à la Guerre.

Des faiblesses qui ne donnent pas à une armée la confiance nécessaire au combat.

Source : Hubert HEYRIES, Les mythes de la Seconde Guerre mondiale, Perrin

[alfa1965]

L'impéritie du Comando Supremo a une raison, Pietro badoglio. Il figure parmi les responsables de la défaite de caporetto, chargé de l'artillerie, il s'est montré incapable de contrer l'offensive austro-hongroise. Il échappe à la cour martiale en raison de ses appuis dans la maçonnerie. Le maréchal Caviglia va tenter de le mettre en cause, malgré son prestige, il n'y parviendra pas.
C'est lui qui assure Mussolini que les armées sont prêtes malgré le manque d'effets militaires, notamment les tenues en lanital, peu efficace pour combattre dans la neige, ce qui explique en partie les pertes dues aux froid dans les Alpes. Les Italiens sont encore armés avec le vieux Carcano mod.91.
Les avions sont obsolètes, les pilotes formés aux acrobaties aériennes mais pas au vol en formation, malgré quelques beaux exploits, la coupe Schneider, les raids transatlantiques de Balbo ... Je passe sur les blindés.
Lors de l'attaque de la Grèce, Badoglio n'envoie pas un nombre de troupe suffisants, il prête attention aux rapports du général Visconti Prasca qui assure ne pas en avoir besoin.En effet, en envoyant d'avantages de divisions, il perd son commandement car il n'a pas le grade pour commander une armée. C'est un désastre, les Italiens attaquent en Epire, sans appui aérien, contre les troupes hellènes bien retranchées. Visconti Prasca est limogé suivi par Badoglio, victime d'une campagne de presse du germanophile hiérarque fasciste Farinacci qui parvient à mettre au Comando Supremo le général Cavallero. Pro allemand, il sera évincé et remplacé par Ambrosio qui complote contre Mussolini.
Finalement la plus grande victoire des généraux est la destitution de Mussolini. Ambrosio avait pensé exécuter Mussolini en sortant de chez le roi, sans jugement. Victor Emmanuel III refusa cette option.
Je peux vous conseiller une bonne lecture à ce sujet, Complot à l'italienne. Le livre devrait sortir pour septembre.

[alfa1965]

Si les accords de Stresa signés par Mussolini, Mac Donald et Flandin avaient été respectés, Hitler se serait retrouvé isolé sur le plan diplomatique et aurait hésité à annexer l'Autriche. En juin 1940, Mussolini et Churchill entretenaient encore une correspondance qui a disparu lors de l'arrestation de Mussolini à Dongo, le 26 avril 1945. Il voulait utiliser cette correspondance pour témoigner qu'il ne voulait pas entrer en guerre lors d'un procès qui n'aura jamais lieu.