Dog Red a écrit:gernika a écrit:je ne savais pas qu'en créant un post sur les enfants biberons de la guerre civile j'allais démarrer un sujet sur les autres pays
on peut revenir au sujet merci
Tu as ouvert la porte sur un vaste sujet : la place des plus jeunes dans la guerre et à travers elle dans les sociétés passées...
Les "gamins" espagnols n'étaient en rien des "recrues appelées". On peut discuter sur la "méthode", mais, à l'origine, il s'agissait d'un bourrage de crâne politique consciencieusement mené et, surtout, sans "état d'âme".
En théorie, vu leur jeune âge, les parents devaient être sensés donner leur consentement préalable, mais ils devaient, aussi, se prendre dans la tronche la pression du personnel politique - instructeurs des gamins inclus! -. Il s'agit du recrutement de quelques "volontaires", dont la jeunesse évidente était sensée symboliser l'intention de "sacrifice national" de la population pour la cause!
Accessoirement, à l'époque, le "lardon" dans la cellule familiale n'avait, en aucun cas, la place qui lui est réservée de nos jours...
Attention, Ange à bord! comme l'affirment certains autocollants au cul des bagnoles!
La "fifille" coûtait cher en dot, mais elle filait un sacré coup de main dans l'intendance quotidienne du foyer, rôle qu'elle poursuivait très souvent sous le règne de son époux. De surcroit, la "poule pondeuse" de progéniture, c'est elle et personne d'autre! Rappelez-vous, en France, sous la royauté, le premier mâle héritait du domaine du titre, le second était prié de faire carrière dans l'Armée, le troisième , dans les Ordres (donc, en théorie, privé de toute possibilité de reproduction!).
La population de "fifilles" n'est, réellement, devenue majoritaire, en Europe, que depuis très peu... après la WW2, même si son rôle de procréation s'était avéré indispensable, au fil du temps, en sortie de conflit & durant les périodes de crise interne, pour assurer la fourniture de "bras" mâles! Un truc qu'avait oublié les Chinois et qui leur cause problème désormais.
Dans un passé récent, en France, on attribuait, encore, par voie présidentielle, un "Prix Cognac" aux familles nombreuses. L'intention initiale, perdue d'usage, était, aussi, de mettre en valeur lesdites familles, qui "fournissaient" à la République, du mâle mobilisable et de la femelle reproductrice, du temps où la mortalité infantile faisait de lourds ravages.
Au passage, çà explique, aussi, la relative "indifférence" qu'on pouvait témoigner, à une certaine époque, sur le sort de ses rejetons mâles. L'accumulation de fausses couches et rejetons morts-nés durcissait très vite la couenne des plus émotifs des parents, qui, avaient été, eux-mêmes, conditionnés, depuis leur tendre enfance, à ce qu'on pourrait considérer un état de fait, en gros, plus de 30 % des lardons mourraient en couche! Dans le pire des cas, la famille portait le deuil, quelques mois, puis on passait à autre chose!