Extrait de mon blog du Forum : blog.php?u=5328&b=1693
Une fois cette partie de l’Autriche occupée, les Russes libèrent les prisonniers de guerre. Ils sont rassemblés suivant leur nationalité et sont embarqués, pour les Français, dans un train en partance pour Odessa en Ukraine. Avec ses camarades, Pierre traverse la Hongrie, la Roumanie, les Carpates. Le voyage dure 11 jours avec interdiction de descendre du train. Enfin arrivé à Odessa, il faudra sept semaines d’attente, dans un ancien sanatorium Russe, pour embarquer sur un bateau Britannique l’Ascanius.
L’Ascanius se dirige vers Port Saïd, y fait escale puis fait ensuite route vers la France. C’est enfin l’arrivée à Marseille, le 7 juillet 1945, après trois semaines de navigation.
Sans doute à court de pellicule, Pierre n’a plus fourni de photographies depuis celles prises en Egypte.
Heureux d’être chez nous s’exclame Pierre !
Le soir même, à 23h30, gare St Charles, il prend le train qui l’emmène à Paris.
Texte relevé dans « Repères méditerranéens »
Un premier bateau britannique est arrivé à Marseille le 23 mars avec 2 000 libérés venant de Prusse orientale, dont 1 976 Français. Près de 3 000 - prisonniers et déportés - ont suivi le 26 mars et 800 encore le 1er avril. Une noria de navires, battant des pavillons divers (britanniques surtout, mais aussi hollandais), unit désormais Marseille à Odessa où les Soviétiques concentrent les Occidentaux en vue de leur rapatriement. Les bateaux accostent au Cap Janet, où il y a souvent foule pour accueillir les arrivants. Composée de badauds, mais aussi de tous ceux qui attendent un proche, elle se livre fréquemment à de grandes manifestations de joie. Assez régulièrement, ces premières arrivées donnent lieu à des manifestations officielles en présence des autorités civiles et militaires. C'est ici le cas pour l'arrivée de ce paquebot britannique, dont les passagers sont accueillis par un détachement qui leur rend les honneurs et par la musique militaire. Il débarque 1 665 Français, 24 Belges et un Luxembourgeois. Parmi les Français, se trouvent 1 575 soldats et sous-officiers, 27 officiers, et 63 déportés (dont 26 femmes). Ces libérés viennent de Pologne, d'Ukraine, de Prusse orientale. En juin, certains d'entre eux seront dirigés vers l'Italie et embarqueront pour Marseille à partir de Naples. Le gros des retours, via la cité phocéenne, s'effectuera en juin, mais ils se prolongeront jusqu'à la fin de l'été 1945.