Robert Denoel a édité de nombreux écrivains collabos ou considérés comme tels.
Sur son mystérieux assassin voir Wikipedia
Denoël est tué après la Libération, le 2 décembre 1945, dans des conditions troubles. Il est touché par une balle de revolver, au sortir de sa voiture garée à l'angle du boulevard des Invalides et de la rue de Grenelle à Paris. Des papiers importants — tel un dossier établissant le comportement collaborationniste de tous les éditeurs parisiens pendant la guerre, rédigé pour préparer sa défense dans un procès intenté à sa maison d'édition — et une valise contenant des pièces et des lingots d'or disparaissent de sa voiture[3].
À la mort de Robert Denoël, la maison d'édition devient la propriété de l'avocate Jeanne Loviton[4] (connue sous le pseudonyme de Jean Voilier) qui, après avoir été l'épouse de Pierre Frondaie et la maîtresse de Paul Valéry, était devenue sa maîtresse. En 1948, Jeanne Loviton revend 90 % des parts à Gaston Gallimard, l'adversaire acharné de Denoël.
Au cours des nombreux procès autour de l'assassinat et de la succession de Denoël apparaissent les noms de personnalités entendues comme témoins tels l'avocat Pierre Roland-Lévy, proche du Parti communiste français, alors chef de cabinet du ministre du Travail et qui est promu en 1947 membre du Conseil supérieur de la magistrature ; Guillaume Hanoteau, avocat radié du barreau de Paris, qui devint ensuite dramaturge puis journaliste à Paris Match en 1952, et chroniqueur à Télé 7 jours en 1960[5].
Denoël publia environ 700 titres, et obtint un succès considérable avec les publications des œuvres de Céline dont Voyage au bout de la nuit (1932) et Mort à crédit (1936), mais aussi de ses pamphlets antisémites, ainsi que Les Décombres de Lucien Rebatet.