Unternehmen Karneval : une opération du Werewolf

Exact !
Pas certain que cette histoire ait été écrite.
JD

Ecrite si !

Crainte justifiée ! Les infiltrations de Français collaborationnistes par les services secrets allemands étaient une réalité. Elles ont même eu lieu à un rythme plus soutenu que celles réalisées dans le cadre du SOE quand les Allemands occupaient la France.

l'ouvrage un espion nazi à Paris (Roland Nosek) c'est vous ?

C'est surtout Nosek !
Je précise : écrite si ! Mais non publiée !

en fait, c'est une des rares actions du Werewolf, ayant connu un succès.

En entrant en Allemagne, les Alliés occidentaux s'attendaient à être reçus par une population hostile, fanatisée et potentiellement armée : ils furent le plus fréquemment acclamés ! Et la vague d'attentats du Werwolf ne se produisit jamais, en dehors de quelques cas spectaculaires.

Encore faut-il remarquer que ces actions (la plus connue est l'assassinat du maire d'Aix-la-Chapelle, qui eut un certain retentissement) ont lieu pendant la guerre, donc en tant qu'opérations de commandos, plutôt. Rien d'une résistance clandestine nazie. En fait après la mort d'Hitler et la capitulation, le peuple allemand avait bien d'autres préoccupations. (Nombreux sont ceux qui ont témoigné que la nouvelle de la mort d'Hitler les avait comme dégrisés.)

Pour autant, le fantasme du Werewolf persistera longtemps (Romain Gary en a fait très sérieusement le thème principal de son roman "Europa", qui n'est pas son meilleur, de ce fait) de même que la crainte d'une résurgence du nazisme. (Mise en scène, pour celle-ci, dans le roman de John le Carré, "Une petite ville en Allemagne", qui décrit une explosion populiste, à Bonn, autour d'un leader politique qui s'avère en réalité être nazi.)

A l'été 1945, la promotion 1944 (A) - ceux qui avaient "pris le maquis" et/ou rejoints, en 1943, les réseaux de la résistance intérieure) - de l’École Polytechnique, dont faisait, alors, parti mon paternel, avait eu droit, en guise de permission, à aller mener une opération anti-"Loups-garous" en Forêt Noire, et, à cette occasion, l'un des officiers de l'encadrement avait, même, pris une balle dans les fesses (Véridique!)

Je vois très bien sur quelles informations l'opération en question se fonde. Elles n'étaient évidemment plus d'actualité à l'été 1945.

A l'été 1945, la promotion 1944 (A) - ceux qui avaient "pris le maquis" et/ou rejoints, en 1943, les réseaux de la résistance intérieure) - de l’École Polytechnique, dont faisait, alors, parti mon paternel, avait eu droit, en guise de permission, à aller mener une opération anti-"Loups-garous" en Forêt Noire, et, à cette occasion, l'un des officiers de l'encadrement avait, même, pris une balle dans les fesses (Véridique!)

Comme quoi ils existaient réellement.

Je fais le lien avec ce qu'a dit Jardin David dans la présentation de son dernier ouvrage : des nazis alsaciens (quelques individus) sont passés en Forêt Noire pour y créer (ou y intégrer ?) des "maquis Werewolf", je ne sais plus si c'est précisément le terme qu'il a employé mais c'est l'idée.

Il y a certainement eu aussi, en Allemagne, des gens qui se cachaient, éventuellement les armes à la main, pour ne pas être rapatriés dans un pays où ils devraient rendre des comptes. Dans les grandes villes en tous cas, il existait des gangs de DP (Displaced Persons, en général des déportés du travail) qui vivaient dans les ruines au milieu des réfugiés, trafiquaient au marché noir, dépouillaient des civils allemands au motif indiscutable qu'ils étaient forcément nazis, bref, des groupes de gens qui prospéraient sur la misère, et contre lesquels il a fallu (je sais que ce fut le cas à Berlin) redonner des armes à la police allemande, à qui on avait ôté le droit d'en porter.

A l'usage, les autorités d'occupation en sont d'ailleurs venues à préférer les civils allemands, qui se montraient disciplinés, plutôt que ces bandes de "victimes du nazisme" totalement incontrôlables, et contre lesquels il a fallu agir - en les rapatriant d'office, le plus souvent - pour remettre de l'ordre.

Juste une précision concernant les Alsaciens ayant participé au Werewolf : ceux dont j'ai retracé le parcours sont rentrés au pays comme si de rien n'était après passage par la Suisse et intégration réussie dans des groupes de rapatriés. Puis pincés à leur domicile.
Ce qui est remarquable, c'est qu'il ne leur a pas vraiment été reproché cette participation à des forces armées étrangères. Les juges se sont concentrés sur de menus méfaits commis dans leur secteur d'origine, surtout quand ils pouvaient trouver un ou deux témoins ...
JD

Je vois très bien sur quelles informations l'opération en question se fonde. Elles n'étaient évidemment plus d'actualité à l'été 1945.

Ce n'est en rien une histoire de l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours, mais les souvenirs de guerre très concrets d'un X, très chiant, au demeurant (!) - j'en parle en connaissance de cause- narrant ces évènements, lors d'un moment de bonne humeur, alors qu'il avait, à peu de choses près, moins de 50 ans et était en pleine possession de ses moyens ! De mémoire pour la balle dans les fesses, il s'agissait, alors, du capitaine Pagési ou Paségy qui commandait, alors, le peloton des élèves officiers & officiers-élèves de l'X...-subtilité interne à l'Ecole, en 1944-1945... car on avait distingué les "anciens" FFI, maquisards et/ou passés au maquis (1944 A), qui avaient réussi le concours d'entrée à l'automne de 1942, des STO, au retour, forcément plus tardif (1944 B) et des (trop) jeunes de la promotion "44 (C)"- j'ai l'annuaire sous les yeux! . Mon paternel, qui ne rigolait pas avec cette "distinction" très particulière, spécifique et honorifique - il était, lui_même, officier-élève! - avait été à deux doigts, en certaines circonstances, dans les années 60/70, de porter plainte, envers certains de "ses" camarades qui se prétendaoent de la 1944 (A).

L'expédition des polytechniciens, tout au moins d'une partie de la promotion 1944 (A), désignée pour aller "chasser" le Werwolf, en Foret Noire, au début de l'été 1945, avec un appui conséquent de pinpins et d'artillerie est avérée, la blessure du capitaine, aussi.... Même si les archives n'en font pas mention! Cà sert, aussi, à çà, les souvenirs parentaux des "Vieilleries" de plus de 70 balais, pas totalement "gateuses"!

Je ne mets absolument pas en doute l'authenticité de cette histoire. Je pense que cette opération avait pour origine un rapport du renseignement français daté, de mémoire de juin 1945, et faisant état de l'existence d'un maquis Werwolf dans le secteur de Münsterhalden, constitué avec les restes d'une unité du Jagdverband Südwest, comprenant des soldats allemands et des volontaires français, anciens de la 8e compagnie Brandebourg. Les choses en étaient en réalité restées au stade du projet, les hommes concernés ayant rapidement quitté les lieux pour rentrer dans leurs foyers (les Allemands) ou tenter de passer en Suisse (une grande partie des Français).